N° 157
Janvier

http://piednoir.net
    carte de M. Bartolini J.P.
     Les Bords de la SEYBOUSE à HIPPONE
1er Janvier 2016
jean-pierre.bartolini@wanadoo.fr
http://www.seybouse.info/
Création de M. Bonemaint
LA SEYBOUSE
La petite Gazette de BÔNE la COQUETTE
Le site des Bônois en particulier et des Pieds-Noirs en Général
l'histoire de ce journal racontée par Louis ARNAUD
se trouve dans la page: La Seybouse,

Écusson de Bône généreusement offert au site de Bône par M. Bonemaint
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  NOËL BLANC 2015   
Par : RODOLPHE ORANE
EDITO

LA FRANCE SE MEURT
Chers Amis,

         Les élections régionales sont terminées pour la plus grande gloire de la pensée unique et de l'UMPS avec leurs satellites lobotomisés. On a vu les grands penseurs du pouvoir monter à l'assaut du choix premier des électeurs du 1er tour afin de leur faire les leçons de peur, de boboisme et d'unionisme à la sauce anti républicaine et anti démocratique. Elle est belle la France qui s'enfonce dans la guerre civile et qui n'est pas capable de jeter dehors ceux qui les ont mis dedans.

         A l'heure actuelle, le libre-penseur a besoin d'une organisation associative pour penser car il est incapable de penser par lui-même, il est dévoyé. La Libre-Pensée est devenue une véritable escroquerie pilotée politiquement par des lobbies qui détruisent les valeurs ancestrales du pays et décervelle les têtes de ceux qui se réclament de la bien-pensance.
         C'est devenu l'intelligentsia qui veut tout contrôler sur la vie et le comportement des citoyens. Elle va même jusqu'au souci du contrôle interne qui figure fermement dans les statuts révisés d'août 2006 et en particulier son article 5 qui interdit strictement la participation personnelle à tout acte religieux, et impose de déposer un testament pour des obsèques civiles aux archives du groupement du mouvement.
         Cela ressemble plus à une secte qui n'a peur de rien, même pas du ridicule de ses discours et croyances. Ce que l'on constate depuis quelques années, c'est que le combat de cette organisation porte principalement sur la famille et surtout sur le catholicisme. Elle n'ose pas attaquer le judaïsme et surtout l'islam car là le risque serait mortel. On se permettra donc de douter de la réalité du courage qu'elle revendique ou si celui-ci était mis au service du pire, de l'inquisition.
         La libre-pensée actuelle n'est qu'une large tromperie qui en fait, se bat contre le " penser-librement " afin d'imposer une pensée unique, discriminatoire, raciste, esclave, servile, entravée et bâillonnée !!! En fait tout le contraire de la vraie libre-pensée. On pourrait presque penser que c'est le communisme et les fascismes (noir et vert) réunis.

         C'est pourquoi je préfère être un penseur-libre et agnostique car je respecte les choix de chacun en matière de religion, de politique, de vie professionnelle ou privée.

         Tout comme les libres-penseurs, les humanistes intégristes, droits-de-l'hommiste, maçonnistes, médiatistes ou progressistes, se servent honteusement de la laïcité et profitent des attentats islamistes de 2015 pour attaquer encore la religion catholique. C'est un conglomérat de néfastes à la France. C'est la guerre des " istes " contre les " phobes ".
         Définition de la phobie : crainte excessive et justifiable face à une situation, un objet ou à l'accomplissement d'une action qui éventuellement peut s'avérer mortelle pour soi ou pour autrui.
         Ces " istes " par leur haine de la France, en sont à vouloir éradiquer la tradition multi-séculaire des crèches dans les lieux publics, (avant l'interdiction dans les lieux privés), parce que cela gênerait leurs valeurs républicaines mais, ne les gêne pas de toucher les primes de Noël et les congés qui vont avec, là, la religion et l'argent n'ont plus d'odeur putride.

         La reconnaissance des racines, de l'histoire et des valeurs chrétiennes doublement millénaire de la France serait la meilleure arme face à ceux qui veulent détruire le pays et une véritable grande force républicaine de solidarité nationale. Les défenseurs de la laïcité doivent exiger la séparation de l'Etat et de la franc-maçonnerie comme ils l'ont fait avec la religion en 1905, bien que la religion catholique étant devenue républicaine ne fait de mal à plus personne et, elle est à l'heure actuelle une garantie de paix que nul ne conteste.

         La fausse révolution de mai 1968 a été le point de départ du " Suicide Français ", si bien décrit par Eric Zemmour dans son analyse sans tabou.
         Mai 1968 que l'on décrit comme un soulèvement juvénile étudiant a été un fait initié par les têtes pensantes de ce conglomérat de néfastes qui a su pendant plus de 40 ans s'ériger en destructeur du pays, triomphateurs des boboistes, pour sa seule soif du pouvoir et de l'argent en reniant tous les principes traditionnels du pays, à savoir : l'avènement de Clovis en passant par Charles Martel, 1789, Bonaparte et jusqu'à 1958 qui avaient fait de la France un pays fort et respecté.

         1968 aura été la 1ère phase du délitement du pays avec son slogan " il est interdit d'interdire " qui est devenu maintenant " il est interdit d'exprimer sa bonne conscience ". Le terme du mandat présidentiel de Valérie Giscard d'Estaing en 1981, en est la deuxième phase. La 3ème phase c'est la mandature des autres présidents qui n'ont fait que poursuivre et concrétiser ce " Suicide Français ". Le Mandat du " Moi Président ", par cette 4ème phase, en est l'apothéose avec en plus une dictature des esprits ; des lois dites " mémorielles et sociétales " ; la déculturation des citoyens ; l'anti-liberté de conscience ; l'imposition de nouvelles valeurs et mœurs qui rejettent aux oubliettes celles de nos ancêtres.

         Les français ont entendu les balles siffler à leurs oreilles et qui ont tué des innocents en 2015 (en oubliant toujours celles de 1962), mais ils n'ont pas encore perçu celles qui les toucheront et tirées par une armée de " Fantômes venus d'ailleurs ".

         Ces " istes " qui ont engendré le désarmement moral et matériel de l'état, sont devenus implicitement le soutien des djihadistes. Il est impératif de désigner les auteurs de ces tragédies, le Djihad (guerre sainte) mais aussi les complices qui ont permis leurs implantations en France en fermant les yeux et en n'entendant pas les cris des suppliciés.
         Comme disent Zemmour et autres penseurs objectifs, " La France se Meurt ". Seule une révolution des esprits pourra la sauver de cette inégale Guerre Civile et même Religieuse.

         Cet édito sera pour moi et pour le moment le dernier où je médite politiquement sur le pays qui s'enfonce durablement et inexorablement dans cette guerre civile. Les Français sont sourds, aveugles et ce bien des veaux comme le disait " le Grand Charlot ". Ils votent ce que les pouvoirs leur ordonnent et ne voient pas les dangers que cachent ces ordres de politique véreuse, félonne, menteuse et tueuse.
         Ce qui me désole le plus, c'est de constater qu'une partie de la communauté Pieds-noirs, malgré les malheurs indélébiles qui nous ont marqués, a basculé vers cette France fuyant les réalités et se préparant à déguerpir devant l'envahisseur.
         Je ne pense pas qu'il y aura un Maréchal ou une Armée d'Afrique qui se sacrifiera de nouveau pour sauver cette France décadente. Le salut ne peut venir que de l'intérieur.
         Après l'occultation du résultat du référendum du 29 mai 2005, 2015 a été le summum du déni de démocratie.
         2017 sera l'année de la mort programmée de la France ou celle du sursaut qui la sauvera. Les Français ont, dans leurs mains, leur destin et celui de leurs descendants. En ont-ils conscience ?
         Par mes convictions de pensée-libre, je n'ai jamais adhéré à un parti politique, mais je me demande si je ne devrais pas revoir mes convictions face à ce déni de démocratie qui équivaut à une grave atteinte aux peuples de se gérer eux-même.
         Donc je resterai silencieux jusqu'à ce que je voie une véritable révolte française face à ces magouilles politicardes qui nous entraînent vers la mort dans la souffrance ou si je dois préparer une valise pour aller finir mes jours dans un pays perdu.
Photo Bartolini J.P.
"Á force de tout voir, on finit par tout supporter...
Á force de tout supporter, on finit par tout tolérer...
Á force de tout tolérer, on finit par tout accepter...
Á force de tout accepter, on finit par tout approuver !"
        
Saint Augustin



Photo Bartolini J.P.

         En attendant, en sa compagnie, cela ne m'empêche pas de vous souhaiter chers lecteurs, de bonnes fêtes de fin d'année ainsi que mes meilleurs souhaits pour cette année de transition comprenant mes vœux de Santé, de Bonheur, de Prospérité, de Paix et de Liberté.


La liberté est le privilège des grands cœurs.
                     Saint Augustin
Photo Bartolini J.P.

JPB           
        Diobône,
         A tchao.


Les Voeux de chez nous
Offerts par Jean BRUA et Henriqué PALLES
Voeux de Jean BRUA et de DODIEZE
Dessin de M. Jean Brua
Recevez mes vœux, auxquels
se joint traditionnellement Dodièze.
Amitiés. Jean Brua
P.S. : Dodièze, célébre personnage éternel de la Parodie du CID de M. Edmond BRUA, père de Jean.
Carte Henri Palles
Voeux de M. Henri Palles



"LE VERBE "METTRE"
ECHO D'ORANIE - N°281 - juillet août 2002

Envoyé par M. Antoine Martinez


QUAND LE PROFESSEUR PAQUITO FAIT DE LA PHILOLOGIE... OU L'ÉTUDE DU VERBE "METTRE" DANS LE VOCABULAIRE PIED-NOIR.

             Le verbe "mettre" a connu dans la lexicologie pied-noire, une évolution sémantique particulière et son emploi a rapidement pris dans la langue de là-bas, une importance considérable.

             Abondamment utilisé dans le truculent langage de chaque jour, ce verbe avait une signification suffisamment explicite pour que l'on ne soit pas tenté d'avoir le mauvais goût de vouloir éclairer le lecteur innocent sur une certaine valeur érotico-péjorative. Chacun, en Piednoirie, connaissait cette valeur.

             Et c'est tellement vrai qu'il n'arrivait que très rarement - et encore fallait-il être vraiment distrait - que l'on demandât, au milieu d'un groupe, lorsqu'un objet quelconque devenait embarrassant : "Où je le mets ? ..." Il ne manquait jamais quelque malin pour vous répondre- le plus gentiment du monde, d'ailleurs - avec la sollicitude de celui qui apporte une solution à votre problème : "Tu te le mets là où je pense..!". Il n'y avait dans cette réponse, ni méchanceté, ni agressivité vis-à-vis de l'autre. C'était tout simplement un réflexe conditionné, à l'état pur, provoqué par l'audition du fameux verbe "mettre".

             Lorsque celui qui avait posé la question était un personnage à manipuler avec précaution, un supérieur hiérarchique, par exemple - d'ailleurs, il ne disait pas : "Où je le mets ?...", mais : "Où dois-je donc le mettre ?..." - personne ne répondait ; il s'instaurait un silence épais, métaphysique, où chacun, prenant un air dégagé dans l'attente qu'un audacieux se décide, évitait de croiser le regard du voisin, car il aurait pu y lire très clairement la réponse à la question posée.

             Jeune officier instructeur au 2ème Zouaves, au Quartier Magenta d'Eckmühl-Oran, alors que je venais de démonter un fusil mitrailleur, modèle 24-29, et que je procédais à son remontage au milieu d'un cercle attentif de jeunes recrues, tenant à la main un long boudin métallique, je déclarais sans faire attention : "Ceci est un ressort récupérateur ; où dois-je le mettre ?..."

             Un silence embarrassé suivit la question. Les jeunes Bretons, Lorrains et gars du Nord qui m'entouraient, supputaient les différentes possibilités d'emplacement de la pièce en question. Mais comme la réponse tardait à venir, je levai les yeux et... je vis alors, sur le visage épanoui d'Armand V..., le boulanger de Bâb-el-Oued, le seul Pied-noir de ma section, un sourire béat qui en disait long...

             Je compris aussitôt qu'il "savait" ou je devais "me" mettre le ressort récupérateur. Autour de nous, dans leur candeur infinie, les "petits Français" n'avaient rien vu, rien entendu, rien compris...

             Parti donc du registre érotique le plus trivial, le verbe "mettre" a conquis en quelque sorte des lettres de noblesse en prouvant son utilité en des domaines aussi relevés que peuvent l'être la Sociologie, la Politique, la Morale ou l'Histoire, domaines nécessitant la détermination d'une hiérarchie de valeurs.

             En Sociologie, par exemple... les spécialistes de toutes écoles, examinant les structures d'une société, procèdent à des classements variés de peuples, de races, d'ethnies, de religions, de communautés, de conditions sociales, de groupes, de sous-groupes, et j'en passe...

             Le Pied-noir ne s'est jamais éparpillé en de telles considérations. Il a toujours classé les gens, en deux grandes catégories : "Ceux à qui on la met" et "Ceux à qui on la met pas".

             Les sociologues ne trouveront sans doute pas dans ces raccourcis, l'explication rationnelle de la lutte des classes, des conflits de génération, des différences entre partis de droite et partis de gauche, ou de l'évolution des mouvements d'opinion, à l'intérieur d'un pays.

             Mais le colossal effort de simplification, apportée par la pensée pied-noire de la première moitié du XXème siècle, dans une discipline aussi complexe, ne saurait échapper à personne. En politique, le verbe "mettre" a toujours présidé aux multiples débats, empoignades et face à face, quand ce n'était pas corps à corps, qu'engendrait la moindre campagne électorale. Le programme d'un parti, la personnalité des hommes qui pouvaient l'animer, la plate-forme des revendications qu'il fallait soutenir, ont toujours été là-bas des éléments de second plan.

             Fallait-il, en effet, pour se déterminer dans un choix politique, savoir si l'on allait changer dans la stabilité ou se stabiliser dans le changement, s'aventurer dans la stagnation ou stagner dans l'aventure, continuer dans le progrès ou progresser dans la continuité ?... Les critères du Pied-noir étaient plus simples et se ramenaient à ces constatations de bon sens
                   1° "Tous ceux qui sont dans la politique, ils te la mettent."
                   2° "Il faut choisir çuila qui te la met le moins."
                   3° "Encore content, s'il laisse pas que les autres, ils te la mettent aussi."


             A partir de là s'est manifestée, au sein de la société pied-noire, l'élaboration de toute une hiérarchie de valeurs professionnelles, religieuses, sociales, énoncées en quelques principes clairs, ne souffrant la moindre contestation et que seuls, "les événements d'Algérie" sont venus bouleverser, après plus d'un siècle de tranquillité qui, sans atteindre la "pax romana", n'en était pas moins l'expression sereine de la bonne conscience d'un peuple "L'ouvrier qui travaille pas, pas besoin de syndicat pour ça, il la met au patron, tous les jours ; mais le patron c'est toujours le plus fort parce qu'il lui met à l'ouvrier à la fin du mois."

             "De toutes les façons - concluait-on avec une philosophie à l'opposé de toutes ces manifestations qui fleurissent de nos jours, aussi bruyantes que stériles - d'accord ou pas d'accord, le gouvernement, il la met à tout le monde."

             Selon certains chercheurs, cette philosophie prendrait ses sources dans l'Antiquité gréco-latine. Ainsi, Roland Bacri, dont le sérieux des travaux n'est pas à mettre en doute, attribue à l'historien Suétone, dans son dictionnaire pataouète de langue pied-noir, le Roro, la phrase suivante : "A César, personne y lui met !".

             Enfin, ce verbe "mettre" appartient à l'Histoire. Il fut "mis" (sans redondance inutile) à l'honneur dans l'un des faits d'armes du corps franc des Français libres juifs de la division Leclerc. Ces soldats, qui avaient quitté clandestinement l'Algérie et avaient débarqué parmi les premiers en Normandie, toujours volontaires pour les coups durs, servaient d'éclaireurs à la fameuse division blindée. Le fait m'a été rapporté par mon ami Roger Gabbay - que l'Eternel lui donne une place de choix au paradis.
             Un soir, leur commando de cinq hommes, sous les ordres d'un sergent bônois, arriva aux abords d'un petit village d'Alsace. Leur mission : savoir si l'ennemi l'avait évacué ou si, au contraire, il en avait fait un point d'appui. Tandis qu'ils progressaient, un volet s'entrouvrit avec précaution presque au-dessus d'eux et, alors qu'ils s'apprêtaient déjà à tirer, une vieille femme apparut qui leur fit signe de se glisser dans sa maison.

             Là, elle leur dit que les Allemands s'étaient retranchés dans la partie haute du bourg. Comme ils avaient reçu l'ordre de rester sur place en observation, ils acceptèrent l'offre de la vieille Alsacienne de s'installer dans le grenier de sa maison d'où l'on découvrait tout mouvement dans le village.

             " Ah ! Mes enfants ! Que je suis heureuse de voir des petits Français ! Tenez ! ... Tenez ! ..." disait leur hôtesse, et ouvrant un placard, elle en sortit toutes les provisions qu'elle avait jalousement cachées aux Allemands...
             Après un plantureux repas qui changeait bien nos héros de leurs rations militaires, la vieille dame voulut encore les installer pour la nuit. Elle leur distribua toutes les couvertures disponibles et, pour qu'ils puissent s'éclairer, elle ouvrit une boite de bougies qu'elle avait précieusement conservée pendant toute la durée de la guerre. Après avoir tendu à chacun des cinq sa bougie, il lui en restait une dans la main. " Il m'en reste une, dit-elle, où voulez-vous que je la mette ?..."

             Alors, le sergent bônois, ne laissant à personne l'initiative de la réponse, s'écria précipitamment : " Entontion vous autres ! Cette femme, elle a été formidable, avec nous !... Si y'en a un qui lui dit où il faut qu'elle la mette, je lui donne sa mère !

             Et voilà comment le verbe mettre s'est introduit - pour ne pas écrire s'est mis - dans l'un des innombrables faits d'armes de ces courageux, dans l'épopée de ces hommes, venus des colonies pour défendre le pays et libérer la mère patrie... Le lendemain, le village était pris... Aux Allemands, on leur avait mis !...
Professeur PAQUITO - Université de la Calère                                              
Photo du Net


LE MUTILE N° 32, 5 août1917 (Gallica)

AU KAISER
LA PAIX QUE NOUS VOULONS

          Que prépares-tu donc d'infernalement sombre,
          Dont tu redoutes la responsabilité ?
          Kaiser, pour nous parler ainsi d'humanité,
          Dis, quels affreux desseins as-tu tramés dans l'ombre?

          Misérable ! I Ce sang qui cause ton effroi,
          Qui donc l'a répandu ? Qui ? Si ce n'est ta haine !
          Qui donc en a rougi l'Yser, la Marne, l'Aisne ?
          Qui voulut cette guerre ? Enfin, si ce n'est -toi ?

          Qui ? - Malgré qu'elle fût pour tous comme sacrée
          A fait de la Belgique un énorme charnier ?
          Qui donc a de Louvain allumé le brasier ?
          Qui fit mourir l'enfant et la mère égarée?

          Qui voulut qu'on pillât les hameaux occupés? .
          Qui prescrivit un jour aux hordes de vandales,
          De bombarder les murs sacrés des cathédrales?
          Qui rendra compte enfin des poings d'enfants coupés?

          C'est toi, c'est toi, Kaiser ! Le monde entier le crie,
          Car l'Univers entier est ton accusateur !
          Toi seul sera puni, toi seul étant l'auteur
          De ces calamités dont ton âme est marrie...

          En voyant s'avancer l'heure du châtiment,
          Pour nous mystifier, tu feins l'humanitaire,
          Tu te plains qu'on déroge à la loi de la guerre,
          Et pour nous émouvoir, tu dis " Assez de sang ".

          Ah! si la France était assez pusillanime,
          Pour entendre ta voix misérable qui ment
          Nos morts, ensevelis dans un rayonnement,
          Nos morts tressailliraient d'un courroux légitime !

          On verrait s'entrouvrir tous les tombeaux français,
          Et, dans le grondement sinistre des murmures,
          Cet ordre jaillirait, rageur, des sépultures :
          La paix que nous voulons, c'est la paix pour jamais !

Claude-Maurice Bonaire.          
Mutilé de Guerre          
Oran, 6 Janvier 1917 (rimes héroïques)

          NDLR : Ce texte est d'actualité et peut s'appliquer au "Kaiser daeschien".


L'horloge
Envoyé Par Annie



                Un homme meurt et arrive au ciel. Lorsqu'il arrive aux portes du ciel, devant St-Pierre, l'homme voit un grand mur rempli d'horloges.
                Il demande à St-Pierre :
                -- Pourquoi y va-t-il tant d'horloges sur le mur ?


                St-Pierre lui répond :
                -- Ce sont les horloges du mensonge. Chaque être humain en a une.
                Plus vous mentez, plus les aiguilles de l'horloge avancent.

                L'homme s'exclame :
                -- Oh !! À qui appartient cette horloge ? Les aiguilles n'ont pas bougé.


                St-Pierre lui répond :
                -- C'est celle de Mère Theresa. Les aiguilles n'ont jamais bougé car elle n'a jamais menti de sa vie.

                L'homme s'exclame
                -- Incroyable !! Et à qui appartient cette autre horloge ?


                St-Pierre répond :
                -- Celle-ci appartient à Dominique Strauss-Khan. L'aiguille des heures n'arrête pas de bouger, ce qui veut dire qu'il a beaucoup menti durant sa vie.

                L'homme demande :
                -- Où se trouve l'horloge de François HOLLANDE alors ?


                St-Pierre lui répond :
                -- L'HORLOGE DE FRANÇOIS HOLLANDE EST DANS LE BUREAU DE JÉSUS.
                IL S'EN SERT COMME VENTILATEUR !





ALBUM DE PHOTOGRAPHIES
           D'Auguste LÉLU            N° 3
Envoi de M. Hervé Cortés - DVD de M. Maurice Cazenave,
     PARMI CES PERSONNAGES, TROUVEZ-VOUS DE VOS ANCÊTRES ?  
Photo de M. Auguste Lelu Photo de M. Auguste Lelu
1- Homme jeune, buste, face                2- Militaire, debout, 3/4
Photo de M. Auguste Lelu Photo de M. Auguste Lelu
3- Militaire, buste, face              4- Militaire, debout, face
Photo de M. Auguste Lelu Photo de M. Auguste Lelu
5- Jeune femme, debout, 3/4              6-Collégien, debout, face
Photo de M. Auguste Lelu Photo de M. Auguste Lelu
7- Jeune femme, debout, face              8- Femme, debout, face
Photo de M. Auguste Lelu Photo de M. Auguste Lelu
9- Homme debout face               10- Femme jeune, debout, face
Photo de M. Auguste Lelu Photo de M. Auguste Lelu
11- Mère assise et enfant sur genoux      12- Communiante, debout,
A SUIVRE


 Bulletin - Oeuvre de saint Augustin et de sainte Monique, patronne des mères chrétiennes  
N° 1. - Novembre 1871 - Brochure trouvée à la BNF
La mort d'une orpheline.

                   Dans le dernier numéro de ce Bulletin nous avons mentionné la maladie et la mort d'une petite orpheline arabe. Nous ne résistons pas au désir de placer sons les yeux de nos lecteurs le récit détaillé des derniers jours de cette enfantée bénédiction. Les généreux protecteurs de nos orphelins, y verront quelles âmes ils gagnent à Dieu et ils introduisent dans le ciel.

                   Monseigneur l'Archevêque d'Alger.
                   Vous voulez bien nous laisser la consolation d'ajouter quelques mots à ce qu'il nous a été si doux de vous dire déjà sur notre petite Amélie.
                   Il était doux et triste en même temps de voir cette chère petite créature s'avancer chaque jour d'un pas vers la tombe, tandis que son âme s'élevait; grandissait et mûrissait pour le ciel. Malgré les sollicitudes qui l'ont entourée, malgré aussi cette énergie avec laquelle elle supportait et semblait vouloir dominer le mal, toujours prête à se lever, à travailler, à aller avec ses compagnes, à se croire guérie, la faiblesse augmentait toujours. Mais la sérénité, la joie de notre chère enfant ne se démentaient pas. Il y avait un contraste étrange entre cette physionomie sur laquelle se gravaient de plus en plus les signes précurseurs de la mort et ce sourire épanoui avec lequel à notre question "Comment vas-tu ? Elle répondait presque invariablement " Je vais bien. Et tu es contente ? Oh oui, je suis bien contente! "

                   Le Vendredi Saint elle avait commencé à souffrir davantage. Elle avait été passer quelques instants, seule à la chapelle, devant la croix couchée, en signe de deuil, sur les marches de. l'autel. Elle sentait le besoin d'être unie aux souffrances du Divin Maître, et sa petite âme avait sans doute plus d'un secret à lui dire. Cependant,, en revenant, il y avait un léger nuage sur son front, et, comme toujours, elle avait besoin de confier à ses mamans le trouble qui pesait sur son cœur " Maman, " dit-elle à la première de nous qu'elle rencontra, " est-ce que c'est permis d'embrasser l'Enfant Jésus?. J'étais à la chapelle. et j'ai été l'embrasser. Je ne vous avais pas demandé. " Le pardon fut accordé sans peine, mais la sérénité ne revint pas encore l'aveu n'avait pas été complet. Un peu plus tard elle reprit son courage " Maman, c'est que je ne vous ai pas dit que je l'avais pris dans mes bras et que je l'avais embrassé." Et, d'un geste touchant, elle semblait le presser encore contre son cœur. Le soir, sa bonne marraine lui demandant comment elle allait : "Oh je vais bien, dit-elle, j'ai embrassé le petit Jésus et il m'a guérie." En effet, pendant bien des jours les vives souffrances ne revinrent pas.

                   Mais la maladie suivait son cours, et quelques semaines après, le changement de la pauvre enfant était si visible que notre bon et bien-aimé Père ne crut pas devoir retarder davantage le bonheur qu'elle avait appelé de tous ses vœux… Il lui donna l'Extrême-Onction, et elle fit sa première communion en Viatique. La chère enfant était rayonnante, son âme était épanouie, et ses grands yeux noirs reflétaient une expression céleste sur sa petite figure amaigrie. Toutes ses compagnes l'entouraient avec une émotion et un respect qui ont frappé les quelques personnes qui avaient voulu être présentes à cette touchante cérémonie. Quelques instants après, notre Anna se jeta en sanglotant dans ses bras; et longtemps, les deux enfants se tinrent entrelacées. Il y avait dans l'étreinte et le muet langage de ces jeunes cœurs une expression indicible. - " Pourquoi as-tu fait pleurer notre petite Amélie ? " lui dis-je plus tard. - " Maman, je lui ai dit seulement : Tu es trop heureuse ! Et nous nous sommes mises à pleurer: " Et la petite élue de Notre-Seigneur répétait, les yeux encore humides de larmes "Je voudrais que toutes mes compagnes fissent aussi leur première communion ! "
                   Le soir, en se couchant, elle disait tout bas à l'une de nous "Maman, je voudrais, demai, recevoir le bon Jésus."

                   A la joie si pure qui inondait, en ce beau jour, l'âme de notre chère enfant, se joignait un autre sentiment bien ardent aussi, celui de la reconnaissance pour Notre-Seigneur d'abord, qui, comme elle le disait il y a quelque temps " l'avait cherchée dans le gourbi pour la mettre dans son cœur; " et ensuite pour celui 'qui avait été auprès d'elle le premier messager de ce Cœur divin - Je voudrais voir Monseigneur, " répéta-t-elle plusieurs fois " je voudrais voir Monseigneur. J'ai beaucoup prié pour lui. Je voudrais qu'il me bénît. Et, pour répondre à l'élan de son cœur, il fallut lui permettre de dicter à l'une de ses compagnes l'expression naïve de son bonheur et de son amour filial. C'était un adieu aussi. "Si je vais voir le bon Dieu, disait-elle, je lui dirai tout ce que vous voudrez que je lui dise, et quand vous arriverez, dans le ciel je courrai au-devant de vous. "
                   La bénédiction tant désirée ne se fit pas attendre. Absent pour quelques jours, Monseigneur daigna envoyer quelques paroles où le cœur du Père répondait à celui de l'enfant, et qui descendirent comme un rayon du ciel sur la pauvre petite au moment où elle était en proie aux plus vives souffrances. Elle reçut avec une émotion profonde ces touchants encouragements, que depuis elle voulut entendre lire tant de fois. Sa petite Ame y puisa une vigueur nouvelle pour offrir. généreusement, héroïquement presque, le sacrifice déjà fait de sa vie La crise se prolongeait: Notre enfant bien-aimée serrait le crucifix dans ses petites mains et le faisait avec amour.. Ses traits étaient décomposés des larmes coulaient de ses yeux, mais pendant près de deux, heures une seule plainte s'était fait entendre " Seigneur mon Dieu ! ayez pitié de moi !. " Le soir approchait. L'une de nous, emmenant les enfants à la chapelle pour la prière, lui demanda " Que veux-tu que je dise pour toi au bon Dieu ? - Oh ! maman, répondit notre chère petite avec une expression que nous nous oublierons jamais, " dites au bon Dieu que je souffre pour Lui, et que, si je meurs, je meurs pour Lui !"

                   Mais les ravages du mal continuaient rapidement. Une seconde crise, plus inquiétante que la première, commença. La chère petite savait encore voulu aller dans la chapelle, auprès. du bon Dieu puis elle avait semblé .s'endormir mais nous avions remarqué une profonde altération sur ses traits…
                   Peu, à peu, le froid la saisit; les spasmes recommencèrent. Sa figure se décomposa. Sa voix était presque éteinte; Au bout de quelques instants, elle ne répondit plus que par un léger mouvement à ce que nous lui demandions. Elle baisait encore doucement le Crucifix chaque fois que nous rapprochions de ses lèvres peu à peu elle n'entendit plus rien…

                   Sa physionomie prit une expression cadavéreuse, et pendant plus d'une heure nous attendîmes le dernier soupir. Enfin elle rouvrit les yeux et nous sourit avec une expression toute particulière de douceur et de paix. Quelques instants après, sa pauvre petite figure qui un moment auparavant avait porté l'empreinte de la mort, prit une expression de bonheur, étonnante. Tout d'un coup l'enfant s'assit sur son lit. Elle regardait en haut un point dont elle ne voulait pas détacher ses yeux. " Je vois quelque chose qui brille, disait-elle et un peu plus tard, regardant toujours à la. Même place: " Otez ce quelque chose qui m'empêche de voir. " Et, prenant une expression radieuse : " Oh! maman, j'entends chanter, dit-elle. - Est-ce que ce sont les enfants que tu entends chanter? Lui dis-je..(Les enfants ne chantaient pas.) - Mais non les enfants sont là ", répondit-elle en montrant le jardin. Puis, frappait de nouveau ses mains avec transport " Oh maman, c'est beau On chante encore. Gloriain excelsis !. "Et ses yeux ne quittaient pas le point qu'ils avaient fixé tout d'abord. C'était la fête, de sainte Monique, le jour où l'on avait porté ses reliques à Notre-Dame d'Afrique et où Monseigneur avait présidé une procession en son honneur, " Est ce que c'est Monseigneur que tu entends chanter ? lui dit-on. - Maman, Monseigneur, il n'est pas dans le ciel.- Est-ce que c'est M. l'abbé… qui chante comme le jour du baptême? - Mais non, maman, il n'est pas dans le ciel. Voyons, est-ce que ce serait sainte Monique? -Je ne sais pas. je ne la connais pas. Est-ce qu'elle est dans le ciel? Est-ce qu'on chante.; en arabe? " lui demanda-ton encore un plus tard. - "Oh! non. Non ! " répondit-elle avec une expression ide dégoût très-énergique. - "Allons, ferme tes yeux. Repose-toi, lui avons-nous dit plusieurs fois. - Oh non, laissez-moi voir " répondait-elle avec un accent suppliant. Au bout de quelques instants sa physionomie s'assombrit " Je n'entends plus,." dit-elle, et elle prit une expression de profonde tristesse. Un peu plus tard sa figure s'illumina de nouveau. - "Oh! maman… on chante encore. Ave, maris Stella! Oh ! c'est beau ", continua-t-elle. " Je vois des petits enfants. Ils ont des couronnes blanches sur la tête." Ils montent… Ah on a mis… c'est comme une table, on apporte quelque chose dessus ". (et sa figure devenait de plus en plus radieuse). " Oh ! je crois. je crois que c'est le petit Jésus! Il est sur la paille. Oh maman, tous ils baisent les pieds du petit Jésus " Alléluia ! alléluia ! reprenait-elle en frappant ses petites mains. "Je voudrais monter ", disait-elle en levant les bras et en soulevant son petit corps. Et la pauvre enfant, qui tout à l'heure était glacée, immobile, avait dans la parole une force et une expression étonnantes.

                   C'était le 13 mai, l'anniversaire de la naissance de notre vénéré Pontife Pie IX. Longtemps elle avait tenu avec amour son portrait entre ses mains. Elle avait offert pour lui toutes ses souffrances. Ce jour là, le sacrifice fut accepté; heureuse et bienheureuse fut-elle la chère enfant, si l'holocauste fut agréé de Dieu, et si elle fut jugée digne d'être en quelque chose la douce victime d'une si sainte cause !
                   Le lendemain, sa physionomie était encore si douce que ses compagnes n'auraient pas voulu la quitter. - " Aller voir Amélie," répétaient-elles à l'envi. Et lorsqu'elles venaient s'agenouiller au pied de son lit, elles la regardaient avec une sorte de respectueuse tendresse. - " Elle sourit, disait l'une… oh je crois que c'est son âme qui a été dans le ciel, et puis qui est venue dire à son corps qu'elle était sauvée… et alors, elle a ri. Oh ! maman, je vous assure !.. " reprenait-elle avec une naïve assurance.
                   Et maintenant, lorsque nous regardons sa place vide, il faut élever nos cœurs, penser que notre enfant chérie est au ciel, que, comme vous le lui disiez, Monseigneur, dans votre touchante lettre d'adieu, elle prie pour ses frères, pour ses sœurs, pour ses mamans et pour son père. Puissent tous les vœux si ardents de sa reconnaissance être largement exaucés Puissent-ils faire descendre quelques rayons d'amour au milieu de ces ténèbres de l'erreur dont la chère petite a été si miséricordieusement arrachée !

                   Daignez nous permettre, Monseigneur, de vous offrir bien humblement, avec ce petit souvenir de notre amour maternel, l'expression de notre profond respect et de notre dévouement.
Votre indigne fille en Notre-Seigneur                  
Sœur Marie-Cécile BRUNET.                  
Juillet 1872.                  
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Un voyage des orphelins en Kabylie.

                   Nous avons déjà dit plusieurs fois à nos Associés que, parmi nos orphelins, il s'en trouve un grand nombre qui appartiennent à la race kabyle, la race de sainte Monique et de saint Augustin.
                   Au petit séminaire indigène de Saint-Eugène il s'en trouve en particulier sept qui sont originaires de la grande Kabylie. Ils se font remarquer entre tous leurs condisciples par leur piété, leur bonne conduite et leur intelligence. Ils parlent et écrivent en français", ils comprennent déjà et traduisent le latin, et surtout ils sont animés d'un désir très-ardent de travailler à la régénération de leur peuple.
                   Il y a quatre mois, Monseigneur l'Archevêque allait faire à Fort-National sa visite pastorale. Pour récompenser ces enfants, et aussi pour montrer aux Kabyles le soin que l'on a d'eux, il résolut de les faire venir pendant qu'il s'y trouverait lui-même.
                   Le voyage est un peu long et fatigant, à certains points même difficile, parce qu'il faut traverser quelques gros torrents qui ne sont pas commodes lorsque les grandes pluies de l'hiver les ont gonflés. Il fut donc convenu que Monseigneur ferait les frais d'un omnibus qui transporterait ce petit monde, et que deux missionnaires l'accompagneraient.

                   Le départ eut lieu de Saint-Eugène de grand matin, vers le milieu du mois d'avril. Avec quelle joie de la part des enfants ? Je laisse à nos lecteurs de le penser. Ils allaient revoir leurs frères, quelques-uns leur mère, qui vivait encore, tous leurs montagnes, d'où ils étaient partis quelques années auparavant, au milieu des souffrances et des horreurs de la faim et avec les livrées de la misère. Ils y retournaient transformés, éclairés d'une lumière nouvelle.
                   La première partie du voyage se ressentit de leur joie les causeries, les rires, les chants n'étaient interrompus que par leurs prières.
                   Ce ne fut que le troisième jour que le modeste véhicule atteignit le pied des hautes montagnes au sommet desquelles Fort-National est bâti.
                   Qui n'a point fait ce voyage ne peut avoir une juste idée des splendeurs de la nature africaine.
                   Ce sont les plus beaux paysages de la Suisse avec la luxuriante végétation des pays chauds.
                   Lorsqu'on arrive sur les hauteurs de Tizi-Ouzou, le premier village kabyle que l'on trouve en venant d'Alger, on a sous les yeux le plus inattendu et le plus merveilleux des spectacles. On vient de parcourir d'immenses plaines où tout paraît désert et désolé pas une maison, pas un arbre. De loin en loin seulement, de misérables gourbis arabes construits avec des branchages. Mais là, tout d'un coup, la scène change.
                   On a devant soi d'immenses montagnes superposées les unes aux autres, depuis la vallée de l'Oued-Aïssi, un de ces torrents dont je parlais tout à l'heure, jusqu'au Djurdjura.

                   Dans la plaine, les eaux pures et abondantes qui coulent comme de l'argent au milieu des moissons; sur le flanc des collines, des montagnes, la verdure sombre des oliviers, des caroubiers, des figuiers, à laquelle se marie celle des vignes cinq ou six fois séculaires qui entrelacent leurs branches à celles des grands arbres, et appuient sur eux leurs troncs, gros comme le corps d'un enfant; le long des ruisseaux, des cascades, une flore comme on ne peut s'en faire une juste idée dans notre France.
                   Sur chaque piton, sur chaque escarpement, au bord de chaque précipice, un village construit en pierres, couvert en tuiles, et perché comme un nid d'aigle partout où ses habitants ont pu trouver un point inaccessible à l'ennemi. L'œil embrasse d'un seul coup quelquefois, du haut des pics les plus élevés, des centaines de ces villages, et au-dessus de tout cela les masses sombres du Djurdjura, couronnées de neige et semblant porter vraiment, selon la fable antique, le ciel bleu de l'Afrique, légèrement voilé par les vapeurs qui s'élèvent des vallées.
                   Mais non-seulement la nature, les hommes ont changé d'aspect.

                   Dans les plaines qui s'étendent entre les derniers villages européens et la Kabylie, c'est, comme je l'ai dit, la solitude, le silence, l'abandon. Ici, tout révèle la vie. Sur le penchant des collines, sur les pentes les plus rapides des montagnes, les Kabyles travaillent quelquefois avec leurs charrues, dont les joUgs de deux mètres de long permettent aux bœufs de se maintenir et de se retourner dans les pas les plus difficiles, quelquefois avec des pioches longues et étroites lorsque le terrain est trop abrupt, et alors ils s'attachent par le milieu du corps aux arbres des ravins, afin de ne pas rouler dans l'abîme. Les chèvres, les moutons occupent les rares espaces où ne peuvent croître que les broussailles, et leurs bergers les gardent en chantant ces chants plaintifs et simples que l'on retrouve chez tous les peuples primitifs.

                   On croirait entendre les chants basques des vallées pyrénéennes ou bien ceux des Maronites des gorges du Liban.
                   Le type anthropologique, le costume des Kabyles ne diffèrent pas moins que leurs mœurs de ceux des Arabes.

                   Un général qui a longtemps habité la Kabylie, où il exerçait un commandement, nous disait un jour :
                   " Lorsque le matin, en me mettant à ma fenêtre, je voyais venir les Kabyles vers la maison de commandement, il me semblait voir des médailles de césars romains ambulantes"

                   C'est une impression qu'éprouvent tous ceux qui ont fait quelque étude des monuments de l'antiquité romaine, et particulièrement des bas-reliefs et des médailles de l'époque des césars.

                   Les vêtements du Kabyle sont, en effet, ceux des anciens Romains. Comme eux, ils 'portent la toge, la ceinture, les sandales comme eux, ils ont les cheveux courts et la tête nue, et les traits mâles et accentués de leurs visages sont ceux des anciens peuples latins.
                   Aussi avons-nous vu des peintres venus en Afrique dans l'ignorance de ces choses, et étant allés par hasard dans la Kabylie, s'y fixer des mois entiers pour étudier et reproduire ces types antiques conservés dans l'immobilité de la vie orientale, comme les maisons, les statues, les peintures de Pompéi se sont conservées sous les cendres du Vésuve"

                   Et, en effet, en Kabylie, on est en présence des restes de l'ancien peuple africain, de cette grande race qui a produit de si grands hommes, et que Rome, peu à peu, avait formé à son image. Seulement la lave qui a passé sur lui et l'a rejeté dans les gorges et sur les sommets abrupts des montagnes n'est point celle des volcans, mais celle plus terrible encore du fanatisme et de la fureur des Arabes.
                   Lorsque ceux-ci, l'épée d'une main, le Coran de l'autre, se précipitèrent sur l'Afrique du nord, les pauvres habitants abandonnés par l'empire, qui chancelait déjà, livrés sans défense à leurs farouches vainqueurs, furent massacrés, pillés, privés de tout. Ceux qui purent échapper se réfugièrent dans les montagnes escarpées du littoral, depuis l'Océan jusqu'à l'Egypte, ou bien s'enfuirent dans le désert.

                   Là, ils conservèrent longtemps leur liberté, et avec la liberté le christianisme, et même depuis que le christianisme a disparu d'au milieu d'eux, ce qui ne remonte pas à plus de trois ou quatre siècles, ils ont gardé leurs moeurs, leurs usages, leurs vêtements, leurs maisons, qui forment le plus étrange contraste avec le monde arabe qui les entoure et qu'ils haïssent.
                   Et ils connaissent eux-mêmes, malgré leur ignorance, toutes ces différences de race, d'origine, d'histoire. J'en ai eu la preuve dans ce voyage même. Nos lecteurs me permettront de le leur raconter. Nous reprendrons tout à l'heure nos enfants, que nous avons laissés un moment au pied de leurs montagnes. Ils ne perdront rien pour attendre.

                   J'ai accompagné Mgr Lavigerie dans la visite qu'il a faite à l'un dès villages kabyles qui entourent le Fort-National. Qu'on me permette de donner ici quelques-uns des détails de cette visite; ils sont pleins d'intérêt à tous les points de vue.
                   Le vénérable prélat avait fait annoncer un peu à l'avance sa visite dans ce village, où habitait la mère du plus grand de nos orphelins. Il s'y rendit à pied par les sentiers abrupts de la montagne, qui ne se prêtent pas au passage des voitures, comme on le peut penser aisément. Après des détours sans fin au milieu des rochers, des vallées, des arbres, nous aperçûmes le village en face de nous, sur une petite éminence.

                   A l'entrée du village, dans une maison complètement ouverte du côté qui regardait la route, nous aperçûmes tous les hommes réunis, ayant un vieillard à leur tête. Les femmes, les enfants étaient perchés sur tous les escarpements des rochers, sur les toits des maisons, partout où pouvait se placer un pied ou un corps humain.

                   Monseigneur avait son grand costume d'évêque. Il était entouré des prêtres de sa suite. Lorsqu'il approcha du village, les hommes s'avancèrent gravement vers lui pour lui souhaiter la bienvenue. Le vieillard ouvrait la marche. C'était l'amin ou le maire du village, accompagné de son conseil, car les Kabyles ont conservé la vie municipale, la vie municipale telle que la pratiquaient les Romains, avec les assemblées et les élections populaires, et la maison où je les avais vus réunis n'était autre chose que le forum ou, comme ils disent, la djemmâa le lieu de la réunion de tous les hommes en état de porter les armes. C'est là qu'ils délibèrent en commun sur les affaires du village et sur celles du pays là que se font les ventes de terres et que s'accomplissent les autres actes de la vie civile et politique.
                   L'amin s'avança donc vers Mgr l'Archevêque, et avec un geste plein de gravité et de noblesse, il mit la main sur les vêtements du prélat et la porta ensuite respectueusement à ses lèvres.
                   " Que la bénédiction de Dieu soit sur vous tous ! Leur dit l'Archevêque. Qu'elle soit avec toi, " lui répondirent-ils tous ensemble. Ensuite on reprit le chemin de la djemmâa.

                   C'est, comme je l'ai dit, la première maison à l'entrée du village. Elle est complètement ouverte de deux côtés, et figure, par conséquent, une sorte de hangar. A droite et à gauche, contre les murs, se trouvent des bancs de pierre en forme de gradins, comme dans un amphithéâtre. C'est là que tout le monde s'assoit, pêle-mêle, après avoir donné à l'Archevêque la place d'honneur.

                   Je suis venu vous voir, dit alors Monseigneur à l'amin, pour vous témoigner mon affection pour vous. (Ici tous les assistants portèrent à la fois leurs mains à leur cœur et à leur tête.) Et je vous aime particulièrement parce que nous sommes du même sang, les Français et vous. Les Français descendent en partie des Romains, comme vous, et ils sont chrétiens, comme vous l'étiez autrefois. Regardez-moi, je suis un évêque chrétien. Autrefois il y avait en Afrique plus de cinq cents évêques comme moi, et ils étaient tous Kabyles, et parmi eux il y en avait d'illustres et de grands par la science. Et tout votre peuple était chrétien et ce sont les Arabes qui sont venus et qui ont tué vos évêques et vos prêtres et ont fait vos pères musulmans par la force. Savez-vous cela?
                   Ils se consultèrent entre eux, avec un grand flux de paroles, et l'amin répondit à Monseigneur
                   "Nous le savons tous, mais il y a bien longtemps de cela. Ce sont nos grands-pères qui nous l'ont dit, mais nous, nous ne l'avons pas vu. "
                   C'est cette réponse que j'ai entendue moi-même, que je voulais consigner ici, à l'appui des observations qui précèdent.
A SUIVRE

Noël assassiné !   
(La réalité dépasse la fiction)
Envoyé Par Christian Migliaccio
                  
                  Nous sommes en Provence en ce joli mois de décembre des années 2010. Le soleil de plus en plus généreux, tarde à se retirer pour laisser place à l'hiver.
                  Les petits provençaux, bien qu'habitués à des journées très ensoleillées, font un peu la moue à cette clémence. Noël se doit d'être blanc, et le frimas ajoute cette note particulière à Noël.

                  Noël, c'est avant tout, une fête populaire et familiale, c'est aussi principalement, la nativité de Jésus de Nazareth. Cela fait plus de vingt siècles que cette fête chrétienne est pratiquée par une population variée, réunissant en son sein toutes les communautés religieuses sans choquer personne.

                  Les administrations, les magasins, les officines diverses marquent cette période festive par la mise en place d'un non moins traditionnel sapin de Noël, mais aussi de crèches, symbole fort de regroupement familial, de repas en commun et de cadeaux. N'est-il pas moins vrai que le Gouvernement offre à son tour la prime de Noël, que vous soyez chrétien, d'une autre confession ou athée. Cela illustre bien que Noël est une fête incontournable.

                  Selon la tradition séculaire, mes petits enfants sont venus passer quelques jours de vacances dans le midi, chez leur papy.

                   Cette année là notre promenade rituelle ne nous procurait plus l'enthousiasme naturel des années précédentes. Ni le chocolat chaud, ni les crêpes et gaufres parfumées, pas plus que les calissons ou les navettes, ainsi que les suaves odeurs de vin chaud, de cannelle et de pain d'épices, qui donnent ce relent de fêtes de Noël, de joie de vivre et d'entrain. Certes il y avait bien le sapin outrageusement décoré, les chalets de Noël et leurs guirlandes multicolores, ils ne reflètent plus les rayons d'antan, il manque quelque chose.

                  Romain, mon petit-fils, très loquace habituellement, m'interpelle !
                  - Dis papy, pourquoi il n'y a pas de crèches cette année ?

                  Pourtant il y avait le manège, la grande roue, mais tout cela semblait secondaire. La crèche lui manquait. Le bœuf, l'âne, les moutons, mais surtout le petit jésus, avec pour berceau la mangeoire d'animaux dans cet étable jonché de paille.
                  Tous ces symboles très forts : la pauvreté, la pénurie de logement, la dureté de la vie à cette époque auxquels s'ajoute le climat froid de l'hiver. Tout cela Romain n'y pensait même pas. Pour lui Noël c'est la fête, la joie de se retrouver en famille.

                   Au catéchisme, l'abbé de la paroisse avait magistralement expliqué que cette naissance divine apporterait pour les siècles à venir plus d'amour, plus de fraternité, plus de justice aux hommes.
                  - Mon petit Romain, je vais te dire pourquoi il n'y a plus de crèche.

                  Figure-toi que deux sinistres individus, (dont je tairais les noms, ce serait leur faire honneur de les citer, alors qu'ils ne valent même pas le crottin de l'âne) ont décidé de plaider devant le tribunal administratif de Nantes la suppression des crèches de Noël, sous prétexte que dans les lieux publics elles ont une connotation de fête religieuse et entachent la laïcité. Qu'en vertu de ce principe il est hors de question de les voir exposées sur les lieux publics.

                  Dis papy, c'est quoi la laïcité ?
                  Vois-tu mon petit Romain, si je m'en réfère au petit Larousse illustré, il est dit que la laïcité a un caractère laïc, système qui exclut les églises de l'exercice du pou-voir politique ou administratif et en particulier de l'enseignement public. Ce à quoi les magistrats du tribunal administratif de Nantes se sont référés " stricto sensu ", sans pousser la curiosité à en approfondir le sens, passant sous silence, que ce jour la famille se réunit autour d'un nouveau-né, illustrant le symbole de rappro-chement des peuples, juifs, arabes, européens …dans la fraternisation univer-selle, mais surtout oubliant que le pouvoir politique s'en est emparé en instaurant la prime de Noël ouverte à tous sans aucune distinction d'ethnie ou de confes-sion.
                  - Papy tu es trop compliqué pour moi, Noël c'est la fête des enfants.

                   Pour les enfants uniques, Noël c'est leur faire don d'un petit frère, tu sais si je vivais à ce temps là, j'aurais amené tous mes jouets à cet enfant qui n'avait rien, pas même un matelas, ni un berceau. Ce petit frère je l'aurais couvert de baisers pour le réchauffer, je lui aurais même donné le blouson en tissu polaire que tu m'as offert.

                  Je te retrouve bien, mon petit Romain, mais tu sais les crèches reviendront dans les années futures. Elles seront plus resplendissantes, elles rayonneront en-core plus fort. Cependant il faudra la compléter en y rajoutant deux ânes supplé-mentaires, tu sais ceux qui ont porté le pet dans le tribunal administratif de Nan-tes. Quant à la magistrature administrative de Nantes il vaut mieux ne pas rajouter d'âne supplémentaires car les crèches en seraient submergées, et l'on ne verrait plus les moutons.

                  C'est tout de même triste de constater au pays berceau de l'humanité, " l'homme de Cro-Magnon, Tautavel, pays des lumières"
                  Montesquieu, Diderot, d'Alembert et bien d'autres…Mais aussi de notre devise : Liberté, Egalité, Fraternité, où est passé tout cela face au principe fallacieux d'une laïcité qui ne signifie plus rien.
                  Sur le reniement des promesses par ceux-là mêmes qui nous régisse, il en est une " il est interdit d'interdire… " Encore un mensonge de plus, mais ce n'est ni le lieu, ni le jour. J'arrête avant de péter les plombs.
Christian Migliaccio                  
    


UN AN APRES !
Par M. Hugues Jolivet

Photo Hugues Jolivet
         Un an s'est écoulé. Erato m'invitait
         A ne pas succomber au mal qui nous guette,
         Lorsque, l'âge venant, on se doit d'éviter
         De se laisser aller, de vivre à l'aveuglette.

         Elle m'a donc incité à m'imprégner du monde,
         A prendre le meilleur, relever ses faiblesses,
         Conserver le moral, avoir une foi profonde
         En l'homme de demain, paré de sa noblesse.

         Un an s'est écoulé. Ma plume est impatiente,
         Chaque jour que Dieu fait, l'actualité aidant.
         Ma poésie peut être riante ou pétrifiante,
         Une lueur d'espoir détrônant l'obsédant.

         Deux participations aux concours poétiques
         Favorisent les échanges entre gens d'écriture,
         Auteurs et éditeurs, libèrent le sens critique,
         Et la mise sous presse des oeuvres pour lecture.

         Un an s'est écoulé et près de deux cents textes
         Sont nés au fil des jours. Ce sont de doux remèdes
         Gratuits et efficaces, qui soignent, sans conteste,
         L'équilibre psychique et pour lequel je plaide !
- Hugues JOLIVET        
22 août 2015        




De l'Algérie à la Normandie...
Ecrit et envoyé par M. Aletti

LE BEAU FRAISIER

Photo M. Aletti






Photo M. Aletti


ALGER Protection de l'enfance en Algérie:
" MOISSONS NOUVELLES "

" Alger la Blanche " est ainsi nommée en raison d'un usage généreux de la chaux. Cette ville possède pour tous les habitants de l'Algérie une aura particulière : son site d'abord, une baie parmi les plus belles du monde, bordée à l'ouest par le cap Matifou, et ensuite, cette magie de la Capitale. Cette métropole universitaire, intellectuelle, artistique a toujours suscité une jalousie mal maîtrisée de la part des Oranais et des habitants d'autres villes de l'intérieur ou de la côte Est.

  Je suis accueilli par Marcel, directeur de " Moissons nouvelles " et par Gaby. Ils me conduisent au Beau Fraisier, le centre où j'allais faire mes premières armes. Situé au-delà de Bâb El Oued, quartier populeux et commerçant, présentant de façon permanente le spectacle coloré et remuant du petit peuple algérois s'exprimant en arabe, tout autant qu'en français et en sabir. Quartier aux rues animées dans lesquelles les bars servent anisette et kémia à chaque comptoir, et où les marchands ambulants proposent cacahouètes et tramousses, dans une odeur de barbecues sommaires grillant à la demande brochettes ou merguez.

  Nous sommes attendus par Jean et Lucien, principaux cadres du centre, qui après un accueil chaleureux me présentent aux jeunes et au personnel. En réalité, j'ignorais tout de Moissons Nouvelles. La constitution de cette institution volontairement laïque s'est faite lentement et sûrement de par l'engagement et la détermination de militants issus pour la plupart de la J.O.C. Au départ, l'association fut créée pour initier la formation professionnelle et familiale à des jeunes, en l'appuyant sur des expériences menées en métropole.

  Par la suite, ses dirigeants décidèrent d'organiser des structures d'accueil afin de prendre en charge, aussi bien physiquement que moralement, des enfants et des jeunes en difficulté. Des centres d'enseignement ménager furent ainsi créés à Alger, Bône, Philippeville.

  Le centre du Beau Fraisier était aménagé dans une immense bâtisse implantée sur les contreforts de la Bouzaréah. Le site surplombe la ville et offre une vue sur la baie où les bateaux attendent d'accoster au port, sur une mer bleue à peine rayée de fines traînées d'écume. On y accède par un chemin abrupt et escarpé, bordé de rochers et de végétation. Il s'agissait d'une maison d'habitation bourgeoise, vaste et spacieuse, dominant le quartier de Bâb el Oued, dont le principal usage était d'héberger des jeunes qui venaient parfois eux-mêmes demander leur admission. Les chambres étaient équipées modestement avec des meubles de récupération ou fabriqués dans les ateliers. C'était une façon de lutter contre l'insuffisance de la scolarisation de l'époque. En réalité l'association Moissons Nouvelles décida entre 1941 et 1946 de modifier progressivement ses actions en développant son activité en direction de l'enfance en difficulté. Le Centre du Beau Fraisier était, lui, destiné à accueillir des jeunes adolescents sans domicile fixe, venant de l'arrière-pays pour rechercher du travail sur Alger, dormant dans les rues ou les bains maures et subsistant grâce à de petits boulots, voire de menus larcins. Je me souviens d'un jeune Kabyle qui avait supplié le Directeur de l'accueillir malgré le surnombre, en insistant poliment mais fermement : il voulait suivre une formation d'ajusteur avec le projet de rejoindre un parent en France ; ce jeune, à l'esprit affûté, s'est montré particulièrement doué pour atteindre son objectif. Grâce à sa détermination et à son insistance, Mokrane a été admis parmi les pensionnaires.
  A la suite de la fermeture d'un centre de formation implanté à Oran, le Beau Fraisier bénéficia de l'apport de machines, d'outillage, de matériel et également de crédits de fonctionnement. C'est ainsi qu'il se transforme en centre d'apprentissage. Deux structures distinctes se côtoyaient : un internat comportant, accueil, hébergement, éducation scolaire et professionnelle et un externat de 100 places réservé aux jeunes de la ville d'Alger et des environs, en difficulté d'adaptation scolaire.

  Ces créations d'établissements n'échappaient pas au contexte social d'après-guerre ; il s'agissait avant tout de protéger la jeunesse, dans des conditions proches du milieu familial. L'engagement de chacun et l'enthousiasme général étaient les dénominateurs qui permettaient de surmonter les obstacles rencontrés. L'équipe éducative dans laquelle j'allais m'intégrer était composée de Jean, Ali, Antoine, Nino : des collègues, comme moi, peu préparés à l'encadrement des jeunes (cette formation n'existait pas encore) mais capables de s'occuper de leurs mains tout autant que de leur cerveau. Ce fut l'époque de la découverte d'une fonction qui demandait action et réflexion. Au-delà du quotidien, les bras n'étaient pas inutiles. Le besoin s'en faisait sentir journellement à mesure que l'établissement s'organisait. Chacun selon ses compétences se mettait en quête d'une activité pratique, pourvoyant ainsi aux nécessités de la collectivité. C'était le temps où avec des moyens limités, il était possible de mettre en place des projets personnels qui s'appuieraient sur des ressources artisanales tout en faisant appel au professionnalisme. Chacun d'entre nous avait à cœur de se prendre en charge, au travers d'actions quotidiennes qui nécessitaient de sérieux efforts pour aller plus haut, plus loin, plus fort. Il était certes plus facile de rendre les choses simples alors que n'existaient ni télé, ni Internet, que la puce était un parasite, et la souris un petit rongeur malicieux.

  Le centre implanté sur une colline, d'une étendue de quelques hectares, ne disposait pas d'aire de jeux suffisamment grande pour la pratique du football. Pendant de longues soirées, jeunes et personnels volontaires piochèrent les talus, aplanirent les buttes, comblèrent les fossés, le tout après une journée de travail, souvent à la lueur d'une lampe électrique, le tout avec des moyens désuets : brouettes, pelle, pioche à l'exclusion de tout autre engin. " Georges, Domingo, Mokrane, creusent, piochent, aplanissent avec des adolescents, un terrain de sport, engouement du football ! " La tâche était rude et éprouvante pour des résultats peu spectaculaires.

  C'est à l'issue de la visite du Préfet d'Alger, événement exceptionnel pour l'Association, que Georges, porte-parole désigné par ses camarades, sollicita l'aide des services techniques de l'Etat pour l'aménagement de ce terrain. Il réussit à émouvoir et à convaincre le Haut Fonctionnaire en employant les mots appropriés. Quelques semaines plus tard, les engins mécaniques des Ponts et Chaussées étaient à l'œuvre pour effectuer les terrassements indispensables à l'aire de jeu.

  Il émanait des tonnes de sympathie, d'amitié, d'affection, de solidarité de la part de tous les jeunes qui nous étaient confiés, le plus souvent démunis d'appuis parentaux. Sensibles, attachants et fragiles, ils étaient le plus souvent décidés à se prendre en charge, utilisant leurs potentialités avec ténacité, effort et engagement. La recherche d'employeurs, de maîtres d'apprentissage était assurée par un moniteur d'internat. Les artisans accomplissaient un travail de qualité. Outre la transmission de leur savoir, ils tentaient de tisser des liens solides avec des apprentis, pour la plupart désireux de se promouvoir dans le monde alors en expansion économique. A la fin de la formation, un certificat de fin d'apprentissage était remis à chaque candidat, après délibération d'un jury composé de professionnels et d'administrateurs de l'association. Chaque jour les apprentis partaient rejoindre leur lieu de travail. Certains d'entre eux suivaient des cours du soir ou participaient à des activités diverses donnant à notre communauté une image très appréciée par les personnes extérieures.

  En tant que débutant, on m'avait confié la responsabilité d'un groupe de jeunes pas particulièrement faciles, mais existe-il des jeunes faits sur mesure pour un débutant ? Je suis arrivé avec ma sensibilité, ma manière d'exister et il me fallut travailler d'emblée en prenant soin de rester " moi-même ". Au début, je dus trouver le ton juste, exister sans entraver le fonctionnement du groupe, de la maison, adapter la conception des techniques que je pouvais avoir, pour séduire, amuser, instruire, communiquer. Les tâches qui me furent confiées étaient simples au début : assister à un lever, à un coucher, organiser une activité, un jeu… me faire accepter avec mes défauts et mes qualités. J'ai ressenti assez rapidement une certaine facilité à partager plusieurs heures avec les jeunes. Il ne s'agissait pas là de revendiquer une qualification particulière ou des vertus innées à la fonction d'éducateur, mais je devais probablement posséder des dispositions pour me former, m'enrichir, au contact des adolescents qui m'étaient confiés. L'engagement est la base indispensable et toujours naissent des situations où l'autre a besoin de nous.

  L'Educateur apparaissait alors comme un modèle social, mais nous n'avions pas d'autre ambition que d'être autre chose que ce que nous étions, c'est-à-dire des jeunes gens peu formés, volontaires et disponibles, aptes à répondre aux multiples questions qui se posaient en prônant une éducation basée sur la participation de tous. Il n'était pas question de nous substituer aux jeunes, ou d'attenter à leurs ambitions. A mon avis, la vérité résidait dans la prise de conscience de l'ampleur de la tâche à accomplir. Peut-être que notre inexpérience même nous a permis de suivre notre voie et de trouver la force de poursuivre l'aventure.
  La tâche d'un éducateur d'internat doit se réaliser dans le partage d'une intimité matérielle et relationnelle. Présence au lever, à table, au départ et au retour du travail et des sorties, bonjour/bonsoir, tout simplement et puis bien entendu : gestion du quotidien, recherche et suivi du parcours professionnel, tenue du budget... La majeure partie de nos adolescents n'avait jamais connu la chaleur d'un foyer et encore moins d'appuis parentaux. Nous étions à l'époque, un service soucieux de ses devoirs envers les pensionnaires qui nous étaient confiés, le tout, dans le respect de la législation en vigueur.

  Il fallait du temps, de la patience et des arguments pour trouver des employeurs désireux de s'inscrire dans un projet de formation de jeunes sans famille, pour qui l'apprentissage d'un métier était indispensable. L'équipe dirigeante devait se montrer attentive et vigilante dans le suivi et la réalisation des projets, en tentant d'éviter toute source de conflit. Il fallait souvent dédramatiser des situations conflictuelles en valorisant la place de chacun en fonction de l'objectif poursuivi : à terme, un emploi qualifié. J'ai l'exemple d'Alain, jeune adolescent, dépendant de l'Assistance Publique qui était en apprentissage chez un ébéniste avenue de la Bouzaréah. Son maître se prit vite d'affection pour ce garçon calme, poli, studieux et habile, il lui transmit son savoir. Des gestes simples empreints de sympathie, ajoutés à l'envie d'apprendre, permirent à Alain de décrocher son examen de fin d'apprentissage avec mention, ainsi que son certificat d'études. Le regard porté sur autrui, le hasard d'une rencontre permettent la création de liens forts, indispensables à l'évolution d'un jeune isolé, dépourvu de liens parentaux. A la fin de son apprentissage, Alain m'a offert un petit coffret de bois que je possède toujours.
  Pendant l'année scolaire, chaque semaine, tour à tour, nous étions chargés de préparer, d'organiser et de présenter un programme éducatif.
  A cette époque, les moyens audio-visuels étaient inexistants, aussi il fallait faire preuve d'ingéniosité et de créativité pour fabriquer des décors, construire ou trouver des accessoires, choisir un thème de veillée en exploitant une chanson, un texte, une idée, raconter une histoire, camper un personnage ; cela nécessitait une préparation sérieuse et étoffée ainsi que la participation de tous, ce qui apportait une saveur particulière à ces activités.

  En plus du travail d'encadrement, j'étais appelé à effectuer les tâches d'infirmier ou de secrétaire. Ainsi, les soirs d'hiver principalement, la boîte de pharmacie en bandoulière je faisais le tour des unités de vie, appliquant les consignes données par le docteur. J'appris à faire une cuti, une injection intramusculaire, des tests simples comme la recherche de sucre dans les urines. Je posais des ventouses, je frictionnais avec un liniment, ou je procédais à une simple distribution de médicaments. Il fallait toujours trouver le ton juste et les mots pour rassurer. Dans cette fonction j'ai constamment été accompagné par André, un pensionnaire attachant et serviable. Ce garçon intelligent tirait profit de cette relation qui permettait l'acquisition de quelques notions élémentaires de soins. Sur le plan relationnel, c'était l'occasion de l'associer à des actions profitables pour tous.
  Je revois ces physionomies rieuses, parfois insouciantes, au regard malicieux et enjoué de jeunes adolescents avides d'acquisitions tant professionnelles que scolaires. Tour à tour sportifs ou artistes amateurs, ils organisaient des loisirs à leur guise afin de donner à leur Maison une âme, une figure reflet d'une société vivante, à la fois originale et digne.

  Bien au-delà des difficultés matérielles et de la gestion financière, la formation des personnels était une des préoccupations premières de l'Association. Des journées d'animations pédagogiques et de travail en groupe étaient régulièrement organisées chaque année. Ces réunions se tenaient à l'école d'El-Riath, établissement relevant du service des mouvements de jeunesse et d'éducation populaire. Très vite est apparue la nécessité de dispenser une formation plus adaptée, mieux spécialisée. Pour répondre aux objectifs de prise en charge des jeunes, Moissons Nouvelles s'est également souciée de la promotion de son personnel ; elle s'est rapidement attachée les services de formateurs qualifiés afin de dispenser dans des groupes de travail, durant des stages de courte durée, une formation théorique avec des apprentissages effectués quotidiennement sur le terrain. Cette nécessité, ce besoin de spécialisation, ont conduit quelques années plus tard à la création du Centre de formation d'éducateurs spécialisés de Delly Ibrahim.

  L'internat Moissons Nouvelles n'était ni coercitif, ni fermé. Les apprentis placés en entreprise ou chez des artisans quittaient le centre chaque jour pour se rendre sur leur lieu de travail et organisaient eux-mêmes leurs sorties dominicales. Les éducateurs avaient pour tâche de veiller au suivi de ces jeunes, pour qui le certificat de fin d'apprentissage était un moyen d'insertion sociale. Jeunes éducateurs quelque peu néophytes, nous n'avions aucunement l'intention d'être ou de paraître autre chose que ce que nous étions, c'est-à-dire des êtres volontaires et disponibles, soucieux de répondre aux multiples questions qui se posaient, tout en prônant une éducation basée sur la participation et le respect. Il est probable que notre inexpérience nous a permis de suivre notre voie, de nous forger cette volonté d'agir pour le mieux et de poursuivre une aventure pleine d'aléas et de satisfactions.

  Des anecdotes ne peuvent s'effacer de ma mémoire :
  " Jean, Ali, Nino, installent un moyen de chauffer les douches avec du matériel de fortune, chaudière à bois qui permet d'apprécier la douceur de l'eau chaude ! Antoine et son groupe d'apprentis façonnent et assemblent, lits, tables et tabourets pour équiper et rénover les unités de vie. "
  Durant les vacances d'été, nous organisions des colonies de vacances pour les internes qui ne pouvaient pas bénéficier de retrouvailles familiales. Nos séjours se déroulaient à Fontaine du génie, localité située à l'ouest d'Alger, région de faible altitude longeant une côte rocheuse et découpée. Sans oublier la ville proche, Cherchell, avec son musée, son port, ses thermes romains et le célèbre tombeau de la Chrétienne.......
  C'était une vie faite de beaucoup de joie, et pour certains, de difficultés passagères. Malgré les exigences de la vie collective, il fallait maintenir une ambiance rassurante et réconfortante pour ces jeunes classés " cas sociaux ".

  Toute une préparation préalable était nécessaire : implantation de tentes abritant les services d'intendance, paillasses remplies de varech, cuisine au feu de bois en plein air, et surtout beaucoup d'ingéniosité pour obtenir un confort élémentaire. Mon séjour à Bône au bord de la mer m'a permis de sensibiliser les jeunes au charme des plages. Il suffisait de voir ces bandes de " gamins " parcourir le rivage à la recherche de coquillages très abondants sur les rochers, s'ébattre dans une eau claire et limpide pour échapper à la forte température extérieure, participer à des jeux de plage, à des concours de pêche à la ligne, faire de la nage sous-marine munis de harpon de fortune, fourchette ou trident ficelé au bout d'une baguette de bois. La découverte aquatique a été très enrichissante, tout était nouveau depuis la trouvaille de coquillages, de crabes ou d'oursins, et tout suffisait à éveiller la curiosité des uns et des autres devant la richesse de ce milieu marin.
  Ce séjour a permis également de décrypter la vie d'un port, de son activité, des conditions d'existence du petit peuple de pêcheurs. Je garde toujours en mémoire le spectacle de ces jeunes admirant le reflet du soleil sur l'eau, la lumière du ciel, la poésie d'une voile au large, ou tout simplement, goûtant au charme prenant du bord de mer. J'ai compris qu'un camp de vacances était un lieu privilégié où il était possible de réaliser quantité de choses différentes de la vie au centre. En effet, joie, détente, liberté, disponibilité, se conjuguaient au quotidien malgré des conditions matérielles très sommaires.

  Inutile de préciser qu'aujourd'hui il serait impossible de proposer un tel mode de vie !
  Peu de temps après mes débuts, au Beau Fraisier, je fus affecté à Constantine pour effectuer mon service militaire. J'ai probablement fait figure de pionnier au sein de " Moissons Nouvelles " dans l'exercice d'un " métier " en pleine élaboration. A cette époque, l'action était conduite dans l'esprit Jociste où la mission était prépondérante.

Photo M. Aletti
Equipe d'encadrement, Sports, Ateliers, Animations, déjeuners…



Photo M. Aletti
Constantine





Photo M. Aletti
Constantine, Caserne du 67ème Régiment Artillerie



Photo M. Aletti
Alger, Visite au cours du stage à Blida


CONSTANTINE

Photo M. Aletti   Constantine, édifiée sur un rocher perché sur le Rummel, formidable bastion sculpté par des dieux souterrains, n'est comparable à aucune autre ville d'Algérie. Elle m'a accueilli pour effectuer mes obligations militaires pendant dix huit mois, d'avril 1951 à septembre 1952 (en dehors d'une formation de trois mois à Blida, ville provinciale, agréable, paisible, embaumée par les orangers de ses célèbres promenades.)
  Cette rupture temporaire avec la vie active, je l'ai mise à profit pour acquérir de nouvelles compétences : permis de conduire, expérience de gestion (j'étais adjoint de l'officier, trésorier du régiment,) formation d'aide topographe. Tout cela s'est passé dans un contexte lourd, chargé de pressentiments, où les manifestations inquiétantes du Mouvement National Algérien de Messali Hadj prenaient de plus en plus d'ampleur et de vigueur.

  Des manœuvres importantes dans les Aurès m'ont permis de découvrir le sud Constantinois, notamment une région sèche et torride avec des oasis au fond des vallées ainsi que Batna, véritable capitale de cette région.
  A la fin de l'été 1952, certificat interarmes en poche, je retournai à la vie civile. A vrai dire, la tentation de poursuivre une carrière militaire m'a fortement interpellé. Le montant des primes d'engagement pour servir en Indochine aurait permis à ma mère, qui en avait tant besoin, d'avoir un peu d'aisance.
  Evoquant devant elle cette opportunité, j'ai eu une réponse catégorique : " Mon fils, je continuerai à vivre simplement mais je ne veux pas, trembler et pleurer, je ne veux pas perdre un enfant ! "
  " Constantine 1952 ! Que c'est loin tout çà. "
  Des visages se dessinent, s'animent, se superposent, sans hésitation. Je me rappelle de mes compagnons avec qui, j'ai fait un bout de chemin, soit 18 mois dans un régiment d'artillerie de campagne.

HUSSEIN DEY foyer de semi-liberté,

  J'ai ainsi retrouvé le Beau Fraisier pour quelques mois, avant de rejoindre le foyer de semi-liberté qui venait d'ouvrir ses portes à Hussein Dey, banlieue est d'Alger située sur le littoral, en bordure de la route moutonnière. Créé dans le quartier populaire de Badjarah, cet établissement avait été aménagé et équipé dans un ancien bâtiment, probablement à vocation agricole, avec le concours du Ministère de la Justice, service de l'éducation surveillée du Gouvernement général de l'Algérie. Il pouvait recevoir 30 garçons âgés de 16 à 21 ans, ayant effectué, pour quelques délits, un séjour dans un établissement public d'éducation surveillée (I. P. E. S.). Cette structure décentralisée devait permettre aux jeunes de jouir d'une existence plus autonome et de préparer leur retour dans une vie citoyenne.
  Par l'ordonnance du 2 février 1945, les services de l'éducation surveillée furent séparés de l'administration pénitentiaire. Ce changement de statut entraîna un changement radical de fonction. Son action s'inscrivait dans une tentative plus générale de faire prévaloir l'éducation sur la répression.
  (L'ordonnance de 1945 a été appliquée à l'Algérie en 1951 et nous étions début 1953).
  L'équipe éducative était peu nombreuse, les tâches prenantes mais l'amitié, le respect mutuel, la cohérence, étaient à la base d'une vie relationnelle fortement empreinte de solidarité, qui permettait de connaître d'agréables moments. Un des moniteurs de l'équipe était chargé de rencontrer des artisans et des directeurs d'usine pour trouver un travail aux jeunes. La tâche n'était pas aisée ; de nombreux patrons étaient réticents à employer des jeunes dont ils ignoraient la formation ; d'autres hésitaient devant cet aspect éducation surveillée qui était la réalité de notre recrutement. Dans les usines de moyenne importance, il fallait convaincre le chef du personnel qui avait le plus souvent cette réponse sans appel: " laissez votre adresse on vous écrira ! " Tant bien que mal, un grand nombre de jeunes trouvèrent un emploi, qui, s'il ne correspondait pas toujours à leur formation leur permettait au moins d'entrer dans la vie active. A travers les activités scolaires, manuelles ou éducatives, nous avions à cœur d'offrir à tous les pensionnaires une vie saine, studieuse et détendue, cela leur permettait d'envisager l'avenir. Nous étions convaincus d'avoir un bonheur à faire partager avec l'ambition de leur ouvrir une vie digne.
  Sur un plan pédagogique, les jeunes, le plus souvent des cas sociaux, étaient accueillis dans un cadre qui impliquait une vie communautaire au sein de laquelle chacun, selon son âge, pouvait s'épanouir et grandir dans un respect de règles essentielles, en compagnie de camarades et d'adultes. Pionnier ou éducateur, on exerçait de nombreuses fonctions : soins infirmiers, entretien des matériels d'équipement, animateur d'activités variées : sport, chant, veillée...
  L'éducateur aux multiples tâches était accepté et reconnu grâce à une attitude non pas religieuse mais humaine.
  Cette réponse à des besoins éducatifs nouveaux s'inscrivait dans l'évolution d'un mouvement dynamique et sans cesse renouvelé dans ses aspirations.
  Sur un plan symbolique Moissons Nouvelles était une association qui grandissait et se construisait pour s'adapter aux besoins rencontrés. L'effort croissant était méritoire, il permettait à un plus grand nombre de jeunes d'accéder à des connaissances sociales et professionnelles.

A SUIVRE


CRÊCHES DIVERSES
Un échantillon
Envois Divers
Crèche de M. Michel Zammit
Photo Zammit M
Crêche de M. Henri Lunardelli
Photo Lunardelli H


Crèches de M. Bernard Lucas
Photo Lucas R


Photo Lucas R




Crêches de M. Robert Léon
Photo Leon R


Photo Leon R





Crêche de M. Yves Jan
Photo Jan-Y


Crêche de Mme Jeanine Bartolini
Photo Bartolini JP


LIBRE OPINION
Texte du Général (2s) Bernard MESSANA :
Envoyé par M. Christian Migliaccio
Conte de Noël.
          En cette fin d'année 2015, le général Messana nous offre un magnifique conte de Noël qu'il émaille de clins d'œil à tous ceux qui ont vécu et vivent de telles situations qui soulignent le caractère profondément humain du métier militaire.
         Finis les rêves d'avancement et de promotion, peut-être, mais bienvenue à toi, Liberté !

        Le centurion Septimus jure. Assis sur sa peau de mouton, tunique retroussée, jambes croisées, il essaie d'extraire l'épine qui s'est fichée dans la corne pourtant épaisse de son pied droit. Le piquant a traversé la semelle de sa sandale avant de se ficher profondément dans sa chair. Et Septimus jure contre la déplorable qualité des sandales que ce maudit Commissariat, peuplé de technocrates replets et rapaces, soi-disant défenseur du bien-être du légionnaire, lui fournit désormais. " Tout se dégrade ", maugrée-t-il, " l'habillement, l'armement, la solde ! Pendant que ces gros lards prétentieux de la Rome d'en Haut festoient, nous les obscurs qui défendons la Cité contre les Barbares, nous sommes oubliés, négligés, méprisés. Que l'on prenne garde à la colère des Légions ! "

        En prononçant ces derniers mots, un sourire un peu narquois déride le visage du soldat. Les Légions, voilà longtemps qu'il les a quittées, volontairement. Fatigué des marches et contremarches, ordres et contre-ordres, combats douteux à arrière-goût amer, lassé d'obéir aveuglément sans comprendre, par habitude, à des roitelets arrogants, ou par amitié, quelques rares fois, à des chefs respectés, et enfin navré de voir ses conquêtes tomber aux mains de proconsuls véreux, il a demandé à servir dans les territoires du Sud, au désert. On le lui a aussitôt accordé. Pensez donc ! C'était là l'affectation par tous redoutée et honnie, faite de solitude au milieu de supplétifs à la fidélité relative, d'austérité de vie, avec la certitude, loin de Rome, d'être oublié. " Finis les rêves d'avancement et de promotion, peut-être ", murmure-t-il, " mais bienvenue à toi, Liberté ! "

        Le bambin les fixe en souriant paisiblement, et son regard, d'un bleu saphir, a quelque chose de fascinant

        Et libre il l'est ! Autour de lui rien, sinon le désert du Sinaï, où, seul Romain en exercice, il règne sur des nomades insaisissables et fuyants, vagabonde de pâturage en pâturage pour contrôler des campements fugitifs, apprend avec passion à lire et interpréter les traces, et se perd toutes les nuits dans la contemplation d'un ciel où tournent des étoiles désormais familières. Enfin pas toutes…Car il y a parfois des apparitions étranges. Tiens, par exemple, il y a peu de temps, une grosse étoile dorée et chevelue a semblé virevolter au Nord, puis s'immobiliser soudain pendant un temps, descendre sur l'horizon comme si elle souhaitait indiquer quelque chose, puis remonter au firmament, s'enflammer et mourir dans une gerbe de pétales rouge sang. " Funeste présage ! ", avait murmuré Anouar, son adjoint palestinien, sans préciser pourquoi, mais Septimus avait ressenti lui aussi une sorte d'angoisse confuse.

        Un brouhaha, des cris, des rires tirent Septimus de ses réflexions. Un Anouar hilare vient vers lui. Il précède un groupe de supplétifs gesticulant autour d'un homme à pied. Celui-ci remorque un âne lourdement chargé d'on ne sait quoi. Anouar s'accroupit devant Septimus et entame la longue litanie des salutations traditionnelles auxquelles le centurion se prête paisiblement. Montrer une impatience particulière serait manquer à la dignité. Enfin vient le moment de la question : " Quelles nouvelles, Anouar ? ", et la réponse joyeuse, " On a attrapé un Juif ! ". Septimus rit : " Le passage de Juifs de Palestine en Egypte est chose courante, Anouar. Qu'a donc ce Juif de si particulier ? ". " Regarde Septimus…" et, ménageant ses effets, Anouar ouvre lentement un sac, en extrait trois objets soigneusement enveloppés qu'il découvre et aligne devant le centurion : deux coffrets de bois finement travaillés et incrustés de pierres fines, et une bourse rebondie. Il ouvre le premier coffret et un puissant parfum d'encens s'exhale des grains sombres et résineux qu'il contient. Il ouvre le deuxième coffret et l'entêtante fragrance de la myrrhe vient se mêler à l'odeur de l'encens. Il renverse la bourse, et une pluie de pièces d'or ruisselle sur la peau de mouton qui sert de siège au centurion. Septimus siffle entre ses dents : " Joli magot ! Tu as capturé un banquier ? ". " Non Septimus, et c'est ce qui ne va pas. L'homme qui transporte cela a tout l'air d'un pauvre. "

        Poussé par les soldats, l'homme est venu à son tour s'accroupir devant Septimus. La gandourah qui l'enveloppe est bien celle d'un pauvre. Mais l'allure est fière et le regard droit. Septimus et Anouar alternent les questions auxquelles l'homme, qui dit s'appeler Joseph, répond sans crainte, posément. Il vient de la région de Bethléem où sa femme, Marie, vient de mettre au monde leur premier enfant, Jésus. Ils se rendent maintenant en Egypte, au-delà des sources de Moïse, où l'attend un chantier de construction. Il est en effet charpentier. " Montre tes mains " demande Septimus. Les mains de Joseph sont calleuses, marquées de cicatrices. " Ce ne sont pas les mains d'un voleur ", pense-t-il. Alors cet or, cet encens, cette myrrhe ? Embarrassé un instant, mais souriant, Joseph explique que c'est là un cadeau de trois généreux personnages qui passaient par Bethléem après la naissance de Jésus, et que l'aspect du nouveau-né avait manifestement émerveillé. Pourquoi donc ? Émulation dans la générosité pour ces trois personnages fastueux et richissimes, mages connus répandant alentour remèdes et prédictions ? Peut-être aussi, avoue Joseph, une surexcitation d'après banquet, - nos mages étaient quelque peu éméchés-, jointe à la présence dans le ciel d'une impressionnante étoile à crinière. " Tout était merveille pour nos mages ce soir-là, et la beauté de mon fils Jésus m'a valu tous ces présents " conclut Joseph.

        " Montre-moi ton fils " demande Septimus en se levant. Joseph le précède vers le petit groupe resté à l'ombre d'un épineux. L'âne, une bête superbe au poitrail imposant a été déchargé des bagages légers qu'il portait sur sa croupe, et des outres à eau qui pendaient sur ses flancs. Son pelage est clair, marqué sur l'échine d'une grande croix sombre. " Cicatrice de blessure ? ", demande Septimus. " Non, marques naturelles inusitées ", répond Anouar qui est allé examiner l'animal. La femme est assise un peu à l'écart. Enveloppée dans un voile sombre, on ne voit d'elle que ses yeux. " Marie, montre-nous Jésus ", demande Joseph. Marie écarte le voile, découvrant son visage à l'ovale parfait, et le nouveau-né blotti sur ses genoux. " Superbe ! " s'exclament ensemble Septimus et Anouar. Le bambin ne dort pas. Il les fixe en souriant paisiblement, et son regard, d'un bleu saphir, a quelque chose de fascinant. Septimus regarde les yeux noirs de Marie, l'œil de jais de Joseph, et s'étonne… " Le grand-père de Marie avait le même regard que notre Jésus ", dit Joseph. " Ouais, ouais… " grommelle Septimus en retournant vers sa peau de mouton.

        C'est Caïus, dit " la voix de son Maître ", officier d'état-major arrogant

        Les voilà à nouveau assis. " Je crois en ta bonne foi, Joseph ", dit Septimus. " Mais tu connais la règle. Nos supplétifs ont le droit de prélever, sur les voyageurs argentés, la dîme qui convient. Alors Anouar va choisir. " Et Anouar a déjà choisi. " Joseph sait bien les règles qui régissent les rapports du Juif et du Palestinien. Le premier fait du commerce et gagne de l'argent, le second lui assure une protection armée, et prélève le coût de son service. Je laisserai donc à Joseph l'encens et la myrrhe qu'il saura monnayer en Egypte, et sur le prix desquels je récupérerai mon dû à son retour. Dans l'immédiat, je prendrai l'or, mais pas tout, la moitié seulement. Je ne saurais en effet me montrer moins généreux que ces mages paillards que j'ai parfaitement reconnus, - ce sont Melchior, Balthazar et Gaspard-, et qui sont en fait mes lointains cousins. Voilà, Joseph, ce sera là mon cadeau à ton petit Jésus ". Et Anouar divise en deux le tas d'or. Joseph prend sa part, remercie une fois, deux fois, trois… " C'est bien comme cela, Joseph. Va ton chemin. "

        Joseph, Marie, Jésus et l'âne sont partis depuis longtemps, et la journée touche à sa fin. " Une patrouille amie arrive du Nord ! " prévient un guetteur, " et il y a un Romain avec elle ". " Comment le vois-tu ? ". " Il ne sait pas monter à chameau ! " s'esclaffe le guetteur. Septimus a le temps de revêtir sa tunique de cérémonie. Anouar et une vingtaine de guerriers en armes s'alignent derrière lui. La petite troupe a fait baraquer ses chameaux et son chef, un Romain replet qui frotte ses reins endoloris s'avance à pas comptés. Septimus le reconnaît. C'est Caïus, dit " la voix de son Maître ", officier d'état-major arrogant, courtisan comme il y en a tant dans l'ombre des Grands, qui doit servir comme conseiller technique d'Hérode, à Jérusalem. Ils se saluent cérémonieusement, comme c'est la règle, et Septimus, suivi d'Anouar, entraîne Caïus vers son tapis de réception sur lequel attendent coupes d'eau fraîche et de lait de chamelle, dattes sèches, lanières de gazelle séchées.
        Tu n'es qu'un bras armé d'un glaive, Septimus, et n'es pas chargé de penser

         " Quelle nouvelle pressante m'apportes-tu si tard, Caïus ? ". " Des évènements graves, Septimus, ont conduit Hérode à des décisions terribles que je suis chargé de te transmettre. Voilà : des agitateurs font courir le bruit de la naissance récente d'un Messie, en qui les Juifs voient leur roi, rival inévitable d'Hérode et de ses descendants. Les astrologues ne démentent pas, et s'appuient pour cela sur l'apparition de phénomènes célestes étranges que tu as peut-être observés. Alors, n'ayant pas réussi à localiser l'enfant et à s'en emparer, et pour sauvegarder la paix future du royaume, Hérode a décidé de faire exécuter tous les nouveaux-nés. Le Messie sera certainement parmi eux. Tout cela est en cours autour de Jérusalem, Bethléem, Béthanie, mais au cas où certains auraient échappé à la liquidation et s'enfuiraient vers l'Egypte, tu es chargé de les intercepter et de les immoler. "

        Septimus reste un instant muet. Puis, la voix déformée par la colère, il articule : " Moi, Romain, j'amène ici ma paix et ma civilisation et Hérode, ce roitelet barbare, m'ordonnerait de massacrer des innocents ! Tu dérailles, Caïus ! ".

Photo Mme Marquet Nicole        " Je comprends ton sentiment, Septimus, mais Hérode a notre confiance et notre soutien. Et puis tu es soldat, et sommé d'obéir. Les quelques gouttes de sang que tu risques de faire couler nous épargneront demain guerres et massacres ô combien plus sanglants. De toute façon, j'ai, en ce qui me concerne, fait mon travail. Tu n'es qu'un bras armé d'un glaive, Septimus, et n'es pas chargé de penser. Les bras pensants, nous savons les trancher. Salut ! Au fait, pour l'information d'Hérode, ni toi ni Anouar n'avez vu passer de fugitifs avec des nouveaux-nés ? ".
        " Non ", dit Septimus. " Rien à signaler " renchérit Anouar, et Septimus le remercie du regard.

        Caïus est parti et le silence s'est installé. " Si tu as des regrets, Septimus, et si désobéir te coûte plus que de tuer l'enfant, je peux facilement rattraper Joseph, Marie et Jésus avant qu'ils ne soient en Egypte… " murmure Anouar. " En as-tu envie, Anouar ? ", répond Septimus. " Pas le moins du monde, sourit Anouar. Le Juif est mon cousin, et c'est aussi mon coffre-fort. Pourquoi le détruirais-je ? Nous sommes faits pour vivre ensemble. "
        La nuit est maintenant tombée. Une hyène ricane dans le lointain, une autre lui répond, et le désert se fait ricanement.
Général (2s) Bernard MESSANA        
Posté le mardi 22 décembre 2015        


J'ai trouvé cette image de Noël dans le missel de ma mère. Elle est datée "Oran, mai 1944". Mme Nicole Marquet


NOËL 1956
Envoyé par Mme Bernadette Leonelli
              
              A l'automne 1956, en Algérie, le 3ème Bataillon (Commandant Langlois) du 3ème REI (Colonel Gaumè) quitte les postes qu'il occupait en bordure de l'Oued Abdi, dans le massif des Aurès, pour se regouper en réserve de secteur à Biskra. La 12ème compagnie (Capitaine Bussière, alias Bubu, avec la 11 bivouaquent dans l'école de Ksar et Melouk, sud de Biskra sur la route de Tolga.

              Noël est proche. je suis l'unique Lieutenant de la 12. Il me revient donc de veiller à la préparation de notre traditionnel concours de crêches. Nous disposons de peu de temps; nos activités opérationnelles occupent l'essentiel de celui-ci. Le choix d'une crêche vivante nous paraît le meilleur pour tenir compte de cette contrainte.

              Un coin de préau aménagé prendra l'apparence d'une étable. Une vache famélique sera élevée à l'emploi et à l'appellation de boeuf. Un bourricot sera un âne parfait. Les moutons viendront du voisinage. Quant au dromadaire, destiné à donner du relief à l'ensemble, il sera négocié sur le marché local des camélides.

              Des légionnaires feront de fiers bergers. Pour les rôles de Marie et Joseph, je ne m'en mêle pas. Ils seront cooptés au sein de la compagnie.

Et Jésus ??....


              Contre toute attente, la solution s'est miraculeusement imposée d'elle même:

Aïcha !..


              Aïcha est une charmante petite Algérienne du douar voisin, âgée d'environ 3 ans. Elle vient fréquemment traîner dans le cantonnement. Adoptée par tous, elle est devenue la mascotte de la compagnie.
La maman consultée accepte avec joie notre idée
.

              C'est ainsi qu'en cette nuit du 24 décembre 1956, dans une étable improvisée, à Ksar el Melouk, dans le sud algérien, une petite fille musulmane fut l'enfant juif qui allait devenir le seigneur de la Chrétienté.

              Sur la place, devant l'école, une foule musulmane assiste émerveillée à cette fête de la nativité, et je crois que tous, nous étions en communion....
******
texte du Capitaine François Girauld               
1er RE, 3ème REI, 2ème REP (1955-1961)
              

NB: RE: Régiment étranger (d'infanterie)               
REP: Regiment Etranger de parachutistes



ANECDOTE
Mme Bouhier

Merci mon Général A propos du discours du Président.

              
              J'ai écouté attentivement l'intervention du Président de la République devant le Congrès.
              Par delà les mesures techniques de bon sens et attendues, qu'il a annoncées et qu'on ne peut qu'approuver, je formule deux remarques de fond s'agissant de son discours:
              La première peut paraître subalterne, or elle ne l'est pas. Le Président n'a jamais défini par son nom l'idéologie qui anime ceux qui nous portent des coups. Il a occulté toute référence à l'islamisme radical et au salafisme pour ne parler que de terrorisme, alors que le terrorisme n'est qu'un mode d'action. Alors certes a-t-il évoqué l'élimination des officines véhiculant des thèses poussant à l'action terroriste, mais là encore la frilosité des mots est significative.
              La seconde beaucoup plus grave encore a trait aux modifications constitutionnelles qu'il propose au Congrès:
              En supprimant les notions constitutionnelles d 'état d'urgence et d'état de siège pour les remplacer par des dispositions encore singulièrement floues, qu'il restent donc à préciser, le Président entend mettre définitivement fin à la possibilité de confier aux armées des pouvoirs CONSTITUTIONNELLEMENT reconnus. Il officialise ainsi la marginalisation rampante des Armées à qui la République se refuse désormais d'accorder les pleins pouvoirs en situation exceptionnelle.
              Toute action militaire visant à rétablir une situation catastrophique relèvera donc du pronunciamiento et non plus de l'exécution d'une mission que lui aurait confiée la République.
              On voit bien que derrière cette intention émerge une manœuvre de politique intérieure ; Aucun pouvoir ne sera plus désormais en droit de confier aux Armées les pleins pouvoirs pour rétablir une situation de détresse. A bon entendeur salut!
Général Daniel Roudeillac              


              Si la vérité vous choque, Faites en sorte qu'elle devienne acceptable, mais ne bâillonnez pas celui qui dénonce l'absurdité, l'injustice ou l'horreur.


RESTER DEBOUT FACE À LA BARBARIE ...
Envoyé par M. Alain Sorge


Il y a un titre qui colle à la réalité aujourd'hui et qu'il faudrait faire écouter à tous ces jeunes et moins jeunes tentés par le Djihad prèts à être des kamikazes.

Allez sur les liens suivants ou copiez-collez les dans votre navigateur...et, à diffuser largement ...Merci !
TITRE: CON Mikaze

http://youtu.be/URsIg-uhMSs



JE T'AI CHERCHEE
Envoyé par M. Guy Rolland

La nuit était béante et moi j'étais perdu
Je la cherchais partout comme on fouille le vide
Je la voyais encore sa main dans la mienne
Un instant seulement la seconde d'avant

Elle avait disparu au détour d'un regard
Parce que je parlais à l'inconnue du temple
Le temps presse toujours quand on n'aime personne
Que le temps est compté et que chaque heure sonne

Elle s'en est allée tout au fond de la rue
Elle a pris la suivante et celle encore après
Ma femme aussi partait en me laissant une arme
L'amour qui n'aime plus est un amour qui s'arme

La rue était béante et moi j'étais perdu
J'ai cherché mon amour en arpentant ses rues
Elle se promenait elle allait en rêvant
Oubliant derrière elle un amant inconnu

De quel bois suis-je fait si je ne peux laisser
Partir dans la rue seule la femme que j'aime
De quel bois suis-je fait si je vois cet amour
Comme un bien adoré désiré pour toujours

Si je laisse au hasard d'un coup de téléphone
Ma bouteille à la mer le cri d'un espoir mort
Si je tâte les murs que je ne te vois plus
Que j'erre dans la rue comme un enfant perdu

Qu'un seul instant sans toi devient apocalypse
Que la vie elle-même devient un fardeau
C'est que je t'aime tant c'est que je t'aime trop
C'est que ma course est folle et qu'il l'a faut cesser

C'est que l'amour est fou qu'il fait déraisonner
C'est que seul l'amour fou est un amour qui aime
Qu'il vaut mieux être fou que maquignon aisé
Et j'aime mieux mourir qu'exister à moitié

Guy Rolland



Bientôt Noël !
Envoyé Par M. Christian Migliaccio

… et peut-être l'un des derniers que nous pourrons fêter ainsi que nous l'avons toujours fait, ou presque !

              Presque en effet, car que dire… que penser… comment se réjouir de toutes les trahisons perpétrées, librement affichées, ouvertement assumées sans aucune honte bue par nos gouvernants, sinon qu'elles nous mènent inexorablement, intolérablement, vers -pour commencer et ce sera probablement la moindre- la perte de ces traditions devenues pour beaucoup laïques mais pour nous tous indissociables de notre mode de vie, de notre civilisation…

              … que dire… que penser de ceux qui, soi-disant élus "démocratiquement", estiment au nom d'une idéologie bobo-capitalo-mondialiste que le destin de la France est scellé, qu'elle est condamnée (par eux) à être diluée dans le melting-pot du futur état sans nation ni frontière qu'ils appellent de leurs vœux ? Imaginent-ils nous imposer cet état au nom d'une pseudo-morale, d'un idéal républicain où la République bafoue impunément sa constitution, patchwork de mensongères aspirations à la fraternité, à l'égalité et au partage qui signera finalement la mort des libertés et de la citoyenneté ainsi que le retour à l'esclavage …

              … que dire… que penser de tous ces médias qui nous abrutissent à n'en plus penser et appliquent minutieusement toutes les techniques de manipulation des masses parfaitement connues et maitrisées de leurs donneurs d'ordres…

              … que dire… que penser d'une ploutocratie dont la grammaire n'utilise plus le verbe SERVIR qu'à la forme pronominale avec pour seules exceptions "tu me sers" et ses déclinaisons…

              … que dire… que faire quand nos pseudo-élites courtisent sans aucune retenue ni pudeur des pays berceaux et chefs du radicalisme religieux le plus fanatique et cruel qui soit…

              Comment ne pas condamner l'oligarchie en place qui considère le déferlement migratoire comme une chance, qui prétend que l'islam est une religion de paix, d'amour, et de tolérance… qui pourtant porte la responsabilité des 130 morts et 352 blessés des attentats du 13 novembre !

              Comment admettre que depuis quelques mois le pouvoir exécutif était plus préoccupé par l'accueil des migrants que par la sécurité des Français !

              Comment prétendre que la disparition des frontières entre les pays garantit la paix alors qu'elle risque de provoquer la guerre ? Comment ne pas voir que la libanisation de la France a commencé, mais que nous n'en sommes pas hélas conscients !

              Comment puisque nous sommes en guerre, ne désigne-ton pas clairement l'ennemi, extérieur et intérieur, pour le combattre jusqu'à sa défaite !

              Comment ne pas voir que Daesh, l'islamisme radical et l'immigration massive incontrôlée représentent de terribles.

              Toutefois, notre pire adversaire n'est-il pas autour de nous et parfois en nous ! Ne se trouve t-il pas d'abord dans cette oligarchie dominante qu'il faut chasser, le plus tôt possible, afin de redonner au peuple le pouvoir qui lui appartient ? Ne se trouve-t-il pas aussi, quelque peu, dans chacun d'entre-nous, anesthésié et manipulé par la désinformation, la pensée unique et le politiquement correct !

              Aussi ne convient-il pas de sortir de cette apathie, de cette chape d'indolence et d'inertie qui nous paralyse et nous plonge dans la soumission, la dépendance et la culpabilisation ? Cette attitude ne constituerait-elle pas le meilleur rempart contre le déclin et la perte d'identité de la France ?
               Comment aussi juger que dans l'entre deux tours des régionales le parti vainqueur du premier tour ait vu s'abattre sur lui un torrent d'injures, de haine, de mensonges, d'ignominies déversé par la classe politique dirigeante depuis 30 ans terrorisée par la peur de la défaite et surtout la perte du pouvoir !
               Comment encore malgré un chômage record, une dette abyssale, la paupérisation générale du pays, l'augmentation des impôts, une insécurité grandissante, la montée de l’islamisme, les attentats, l'échec de l'éducation nationale… les Français ont-ils plébiscité au second tour des régionales tous les responsables politiques de nos maux depuis des lustres !
               Comment, sans un véritable déni de démocratie et une collusion éhontée, les partis confédérés de l’établissement ont-ils pu remporter la victoire. !

              Ouvrons les yeux ! Soyons réalistes ! D'abord nous devons absolument nous réveiller, puis afin de nous opposer à la tyrannie de la "bien-pensance", gagner la bataille des idées et lutter contre l'aveuglement intellectuel, enfin développer le patriotisme et l'amour de la France.
              Pour parvenir à stopper la disparition progressive et le délitement de la France et imposer un changement radical, il convient que tous les souverainistes, les patriotes, s'unissent pour la sauver.

              Dans quelques jours, la fête de Noël dominera la vie de notre pays. Pourquoi ? En France et ailleurs dans le monde, depuis des siècles, Noël a depuis longtemps dépassé largement le cadre chrétien pour devenir une fête populaire nationale reconnue par tous.

              Comment donc peut on écrire que "la présence de crèches de Noël dans l’enceinte des mairies n’est pas compatible avec la laïcité" alors que Noël, bien avant l'ère chrétienne, était avant tout la fête de la naissance du soleil qui allait réchauffer la Terre et redonner à tous la vie par sa chaleur bienfaisante !

              Nous le savons tous, Noël n’est pas que la crèche. L’arbre de Noël, les cadeaux, le réveillon, le Père Noël, les marchés, la messe de minuit, la bûche, les vacances scolaires, les guirlandes, les boules, la dinde ne sont-ils pas des traditions ancestrales partagées par tous !?
               Alors condamnons sans réserve tous ceux qui tentent de faire disparaître cette fête mythique !
               Face à cette situation délétère, à la désespérance, au désespoir, beaucoup demandent alors que faire ?
               Qu'attendons-nous pour agir ?
               Il faut d'abord travailler ! Se préparer ! Lutter !
               … en conjuguant dans notre vie de tous les jours les verbes de notre charte… et en n'oubliant pas que plusieurs JE font un NOUS…
               Semons ! Il serait étonnant qu'il n'y ait de graine qui ne germe même plantée dans le terreau le moins fertile.

              Seul le nombre nous donnera la force et la crédibilité nécessaires... Préparons-nous physiquement et matériellement afin de défendre nos familles et nos biens, afin de survivre, puis de combattre le moment venu les ennemis des valeurs de notre civilisation et de notre France millénaire…

              Ne continuons pas à vivre comme s'il ne s'était rien passé. Ce qui est en train d'advenir est grave, très grave… La vie de nos enfants et petits-enfants est en jeu ! L'Histoire s'accélère et nous n'aurons pas achevé de convaincre que des évènements majeurs précipiteront son cours : effondrement économique, insurrections, guerre mondiale qui a déjà commencé et ne dit pas son nom…
               Mais nous ne sommes pas seuls ! La révolte gronde !

              L'esprit de résistance souffle ! Il ne lui manque plus qu'un nombre suffisant de patriotes déterminés, organisés, pour infirmer le cours de l'Histoire… Et c'est donc chacun d'entre nous qui doit contribuer à l'aune de ses moyens et capacités à rassembler les forces dont nous avons besoin. Point de fausse modestie : il n'y a pas de petite contribution ! Tout est utile et sera un jour compté : les mots et les actes, les non-dits et le laisser-faire !
               Notre engagement collectif et individuel doit être total. Je sais pouvoir compter sur vous !

              Chers Amis, en cette période de trêve, de fêtes, malgré un contexte difficile de crise et de constats préoccupants, j'adresse à vous tous et à vos familles mes souhaits les plus chaleureux de joyeux Noël, fête où dominent l'espoir, la fraternité, la joie et la paix.
              Nous aurons bien sûr une pensée particulière pour tous ceux que la barbarie empêche d'être parmi les leurs et ceux qui se trouvent accablés par la maladie, la détresse, la souffrance, la solitude et le désarroi Qu'ils trouvent réconfort, chaleur et apaisement et gardent confiance. Nous n'oublierons pas tous ceux de nos militaires des trois armées, gendarmes, policiers et pompiers, qui risquent leur vie pour assurer notre sécurité.

              Que ce jour soit enfin, pour nous tous, l'occasion de se ressourcer, de croire en l'avenir ainsi que d'affirmer et faire rayonner la foi en nos valeurs et en la France immortelle.
               Avec ma fidèle amitié et toute mon affection. Fraternellement,
Christian PIQUEMAL          
Président du Cercle de "Citoyens-Patriotes"          

AUTOPSIE D’UN SCRUTIN … ou
L’Association de malfaiteurs
Par M.José CASTANO, Août 2015


« Les Justes meurent comme des chiens ; les crapules ont leur chance. C’est un monde totalitaire déserté par toute transcendance. Le Mal n’y est pas un scandale mais la règle commune. »
(Hélie de Saint Marc)

       Ce qui paraît invraisemblable, c’est qu’après le carnage du 13 novembre 2015 et avant les élections régionales du 6 décembre, l’ensemble de la classe politico-médiatique ait persisté dans son comportement anachronique à diaboliser avec une extrême vigueur son unique et éternel adversaire, vieux de 33 ans en perpétuant le plus sérieusement du monde l’argument – pourtant éculé - de la haine, du racisme et de la xénophobie…

       Dès l’annonce de la défaite de l’UMPS, le 6 décembre au soir, les « ténors » de ces formations, entêtés imperturbables, imprécateurs obstinés et irrécupérables refusant le verdict des urnes, ont enfourché leurs vieilles haridelles dégingandées dont les os mourants perçaient, à leur image, leur vieille peau…

       Dès lors, il ne fut plus question de terrorisme. Au placard ! Oubliés les morts, les blessés et les infirmes de ce sinistre 13 novembre !... L’ennemi, la « bête immonde » était revenue ! Mais ce n’était pas le djihadiste sanguinaire qui, dans l’ombre fourbit ses armes… Non ! L’ennemi mortel était le vainqueur de ce premier tour !
       Jamais à court d’accusations et de déclarations péremptoires motivées par une évidente mauvaise foi et une démagogie obscène, ces Torquemada de la politique n’eurent de cesse durant toute la soirée électorale de recourir à des procédés pendables et à des manœuvres frauduleuses destinées à semer le doute et la peur dans les esprits.

       Sur toutes les chaînes de télé, ce fut un déferlement d’invectives, de mensonges, de haine et de démagogie à l’endroit des vainqueurs du premier tour… Terrorisés par la perspective de la défaite, celle de se retrouver soudain sur une voie de garage où l’anonymat les ensevelirait à tout jamais, cette perspective défigurait leur visage.

       Les accusations, les spéculations démagogiques sur la gestion des régions confiées aux « nouveaux élus » pleuvaient à l’envi et les donneurs de leçons pontifiaient dans leur indécrottable mystique et dans leur volonté manifeste de saboter la libre expression des citoyens au second tour.
       Et pendant ce temps, dans la plus ignoble indifférence de ces inquisiteurs, des dizaines de corps mutilés couverts d’effroyables blessures, accablés par le malheur et la douleur, menaient un combat inhumain et désespérant contre la mort. Alors, pour camoufler leur responsabilité dans ce drame humain, ces « idiots utiles », cette faune associative et politico-médiatique persistait dans son escroquerie, ses délires et ses mensonges éhontés.

       C’est ainsi que –toute honte bue- Cambadelis, le trotskiste de service, secrétaire général du PS, osait faire « le parallèle entre le vote FN et Vichy »… Que les organisations syndicales, les associations dites « antiracistes », la « bienpensance », le « politiquement correct », voulant « sauver la France » (mais plus encore leurs subventions), appelaient à « faire barrage au FN »… Que les patrons – derrière le pitre Gattaz et la « passionaria » Parisot- martelaient que « le vote FN serait une catastrophe pour l’économie du pays »… Que des « artistes » du show-biz, sans talent mais en quête constante de « reconnaissance » et de « médiatisation », dénonçaient odieusement le parti des vainqueurs… Que Estrosi, le clown de PACA déclarait sans ambages que « Madame Maréchal-Le Pen est un danger pour la région et pour la France ! »… Que la Franc-maçonnerie éructait en ces termes : « Il faut impérativement barrer la route au Front National qui porte en lui l’intolérance et la guerre sociale. Face au parti de la haine, le camp de la République doit être solidaire »… Tandis que Manuel Valls -qui mène un combat personnel depuis un an contre le FN- recevait en pleine face le désaveu violent de son partial engagement.

       « Laissez-les ; ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles. Si un aveugle en conduit un autre, ils tomberont tous deux dans le fossé. » (Nouveau testament, Matthieu, XV, 14)

       Faut-il attribuer ce mal à l’acharnement que nous mettons entre Français, non seulement à nous entre-déchirer, mais même à donner un effet rétroactif à nos divisions du moment ? Ces causes se rendent-elles compte du mal qu’elles distillent autour d’elles ? Ne sembleraient-elles pas avoir été enrôlées au service d’une entreprise voulue, calculée ?

       Il est certain toutefois que de plus en plus de Français – nous le constatons désormais à chaque élection - égarés jusqu’ici par ces effrontés mensonges que distille régulièrement la caste politique, écoutent désormais avec plus d’attention la voix de la vérité et du bon sens. Cependant dans l’univers politico-médiatique, dans le monde grouillant du « politiquement correct » et de la « bienpensance », c’est encore une entreprise d’obscurantisme et d’abrutissement collectif au profit d’une dégradante tyrannie démagogique : Le peuple français ignore toute la vérité, n’a pas droit à la vérité et plus qu’un perpétuel outrage à cette vérité, c’est un crime contre la patrie puisqu’on tue l’âme d’une nation lorsqu’on parvient à faire perdre à ses enfants la conscience de ses traditions fondamentales. « Le triomphe des démagogies est passager, mais les ruines sont éternelles » a écrit Charles Péguy.

       Aristote considérait que la démagogie, avec l'anarchie, était la perversion de la démocratie. Aujourd’hui, ces semeurs de haine, ces manipulateurs et ces carriéristes se contentent – à défaut d’être performants - de mentir et de mentir… Mais, tout se paie. L’Histoire n’est pas pressée. Les pseudo-exorcistes des fantasmes bruns sont à l’ouvrage. Ils masquent, en vain, par tous les mensonges possibles le vert et blanc qui envahit aujourd’hui l’espace de notre vie par le vert-de-gris d’un temps lointain qui restera le spectre de leur héroïsme raté et de leur trouille maquillée.
José CASTANO       
e-mail : joseph.castano0508@orange.fr
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1962 : l’abandon de l’Algérie
ouvrait la porte au déferlement des populations africaines sur l’Europe
Envoyé par Christian Migliaccio
Privant la France de 12 de ses départements, de Gaulle la privait aussi de son meilleur rempart contre le déferlement nord-africain et subsaharien sur l’Europe que nous connaissons aujourd’hui.
Pierre-Émile Blairon Écrivain, journaliste
               Algérie française : la France doit être fière de l’œuvre accomplie !Légitime défense et défense immunitaire : tout peuple qui se renie disparaît.
              Le jour où la France se réveillera…

              Il y a deux ans et quelques jours, Dominique Venner faisait le sacrifice de sa vie, envoyant une lettre à Robert Ménard pour expliquer les raisons de son geste : « Je me donne la mort afin de réveiller les consciences assoupies. Je m’insurge contre la fatalité. Je m’insurge contre les poisons de l’âme et contre les désirs individuels envahissants qui détruisent nos ancrages identitaires et notamment la famille, socle intime de notre civilisation multimillénaire. Alors que je défends l’identité de tous les peuples chez eux, je m’insurge aussi contre le crime visant au remplacement de nos populations. »

              Cet ancien combattant de l’OAS avait exposé dans son livre Le Cœur rebelle la raison principale de son engagement d’alors : « Les historiens de l’avenir noteront que l’invasion de la France et de l’Europe par les foules africaines et musulmanes du XXe siècle commença en 1962 avec la capitulation française en Algérie. En décidant d’amener son drapeau, de retirer ses troupes, de replier la population européenne, d’abandonner ses partisans indigènes, la France ne se mettait pas à l’abri comme certains l’imaginaient. Elle retirait la garde qu’elle montait depuis 1830 en Algérie, ouvrant son propre territoire à l’invasion de populations en surnombre. »

              De Gaulle, responsable de ce désastre, expliquait lui aussi ses motivations, dans ses confidences à Alain Peyrefitte, qui semblaient aboutir à la même conclusion :« Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisions l’intégration, si tous les Arabes et Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? »

              Force est de constater que c’est le partisan de l’Algérie française qui avait raison. Privant la France de 12 de ses départements, de Gaulle la privait aussi de son meilleur rempart contre le déferlement nord-africain et subsaharien sur l’Europe que nous connaissons aujourd’hui. Les Européens d’Algérie et leurs fidèles alliés indigènes tenaient le même rôle que les végétaux plantés pour stopper l’avancée des sables sahariens vers le nord. Rappelons que les Arabes n’avaient pas plus, sinon moins, de légitimité à réclamer ce territoire que les Kabyles, installés là bien avant eux, et les pieds-noirs, qui l’ont fait prospérer. On sait dans quel marasme vivent désormais les anciens colonisés qui n’ont pas su, depuis leur indépendance, préserver les acquis de la colonisation, ni même exploiter leurs ressources naturelles abondantes.

              Nicolas Sarkozy, héritier du gaullisme, allait aggraver la situation en provoquant la destruction des structures de l’État libyen et la mort de son président en 2011, alors même que la Libye de Kadhafi contenait fermement les migrations africaines vers l’Europe.
Pierre-Émile Blairon               
aujourd'hui sur boulevard voltaire               


VŒUX 2016
Envoyé par M. Charles Ciantar
Meilleurs Voeux de Bonheur
 pour l'Année 2016.
 Santé, Joie et Chance,
 à vous et à tous ceux qui vous sont chers.
 Affectueusement
 Charles et Andrée CIANTAR


Merci à Charles pour sa contribution tout au long de l'année. J.P.B.



Hocine Aït Ahmed :  
De M. Manuel Gomez
Envoyé Par M. Jolivet
« Du temps de la France, l’Algérie, c’était le paradis ! »

Hocine Aït Ahmed reconnaissait le rôle positif de la colonisation.
                  
                   Nous n’allons pas écrire ici la biographie d’Hocine Aït Ahmed, l’un des chefs historiques (ce qu’il refusait d’être) du FLN et de l’indépendance algérienne.Cette figure emblématique de la révolution algérienne est décédée le 23 décembre en Suisse, à l’âge de 89 ans. Il sera enterré ce prochain vendredi 1er janvier 2016 à Aïn El Hammam (wilaya de Tizi Ouzou).

                   Il avait adhéré au PPA (Parti du peuple algérien) dans les années 40 et fut l’une des principales victimes de la « chasse aux Kabyles », ce qui l’obligea à s’installer au Caire (Égypte). Il a aussi été arrêté par les autorités françaises, en compagnie de Ben Bella, Lacheraf, Boudiaf (qui sera assassiné) et Khider, lors du détournement de l’avion (1956) qui devait les conduire du Maroc à Tunis. Dès son retour en Algérie, Hocine Aït Ahmed s’oppose aux dérives totalitaires et fonde le FFS (Front des forces socialistes). Parti qui comptabilisera plus de 400 assassinats non reconnus. Il tourne le dos au FLN quand un pouvoir militaire se met en place. Emprisonné lors du coup d’État de Boumédiène (1965), il s’évade de la prison d’El-Harrach en 1966, et s’exile une première fois en Suisse.

                   Aït Ahmed effectue son retour au pays en 1999, 23 années plus tard, et se présente aux élections présidentielles mais se retire la veille du scrutin afin de dénoncer la fraude inévitable et reconnue.
                   Il considérait que tout espoir de rédemption était dès lors perdu pour l’Algérie – avait-il tort ? – et que l’avenir de son pays aurait pu être totalement différent. Il n’aura pas eu la chance de voir l’Algérie dont il avait rêvé et pour laquelle il a sacrifié sa vie.

                   Hocine Aït Ahmed reconnaissait le rôle positif de la colonisation, réfugié en Suisse. Il déclarait, dans le numéro de juin 2005 de la revue Ensemble, organe de l’Association culturelle d’éducation populaire : « Chasser les pieds-noirs a été plus qu’un crime, une faute car notre chère patrie a perdu son identité sociale. » Il ajoutait : « N’oublions pas que les religions, les cultures juives et chrétiennes se trouvaient en Afrique bien avant les arabo-musulmans, eux aussi colonisateurs, aujourd’hui hégémonistes. Avec les pieds-noirs et leur dynamisme – je dis bien les pieds-noirs et non les Français -, l’Algérie serait aujourd’hui une grande puissance africaine méditerranéenne. Hélas ! Je reconnais que nous avons commis des erreurs politiques et stratégiques. Il y a eu envers les pieds-noirs des fautes inadmissibles, des crimes de guerre envers des civils innocents et dont l’Algérie devra répondre au même titre que la Turquie envers les Arméniens. » « Du temps de la France, l’Algérie, c’était le paradis ! »

                   Je suis totalement certain que « ses » paroles ne seront pas reconnues lors des manifestations populaires qui lui rendront hommage ce 1er janvier 2016 !
Manuel Gomez                  
 


Le Lavoir
Envoyé par Rémy
     Dans un village, le vieux curé, ne voulait plus entendre les femmes lui dire qu’elles avaient trompé leur mari.
     Si bien que lorsqu'elles trompaient leur mari, il fallait qu'elles disent :
     "Monsieur le curé, je suis tombée dans le lavoir."
     Un jour, le vieux curé voit arriver son remplaçant, un jeune prêtre.

     Il le met au courant de la vie dans le village, le présente aux notoriétés et arrive le jour de confesse.
     Une phrase revenait souvent : "Monsieur le curé, je suis tombée dans le lavoir."
     Au bout de quelques semaines, le jeune prêtre va voir le maire, pour qu'il fasse faire de suite des travaux au lavoir, pour arrêter tous ces accidents récurrents.

     Le maire étant au courant de la fameuse phrase, lui tape sur l’épaule et le rassure en lui disant que ce n’est pas bien grave, et qu’il n’y a jamais eu de blessées.

     Le jeune curé, lui répond :
     " A votre place, je ferais rapidement les travaux car votre femme est tombée trois fois dedans la semaine dernière."
ØØØØØØØØØØØØØØ


Chronique d'un désastre annoncé
Texte du Général Antoine Martinez
Envoyé par Christian Migliaccio
7 décembre 2015 -

         Le 29 novembre dernier, Donald Tusk, président du Conseil européen, et Ahmet Davutoglu, Premier ministre turc, se sont mutuellement félicités après l'annonce d'un accord turco-européen qui prévoit que la Turquie s'engage à contenir le flot de réfugiés en échange de contreparties politiques et financières, à savoir la relance des négociations d'adhésion à l'Union européenne (UE) et une enveloppe de 3 Mds €. Cet accord constitue non seulement un véritable marché de dupes accepté en position d'extrême faiblesse, sous la pression du flux massif et incontrôlé de migrants depuis plusieurs mois mais également engagé de façon totalement insensée par des responsables politiques de l'Union européenne – technocrates non élus – qui n'ont jamais reçu mandat des peuples membres de cette union pour y faire entrer un pays non européen et de surcroît musulman. Il s'agit là d'une décision irresponsable car ne correspondant pas au projet initial de l'Union européenne et contraire à ses intérêts et à ceux de ses peuples. Elle accorde, en outre, des milliards d'euros dont personne ne contrôlera l'usage ainsi que la suppression des visas pour près de 80 millions de citoyens turcs. Elle conforte aujourd'hui la position de force acquise par la Turquie qui joue un rôle plus que trouble et qui exerce un chantage inacceptable parce que l'UE a été et est incapable de protéger ses frontières extérieures.

         De plus, le silence complice de nos gouvernants est assourdissant et inquiétant car cet accord est inconséquent et suicidaire pour l'Europe qui s'achemine vers un désastre annoncé pour la simple raison que la Turquie ne peut être ni un membre de l'Union européenne, ni un partenaire dans la crise actuelle des migrants, ni un allié dans la lutte contre l’État islamique.

         En premier lieu, la Turquie ne doit pas être admise au sein de l'UE, même si sa candidature a pu être acceptée de façon irresponsable lors du Conseil européen d’Helsinki, le 11 décembre 1999, et des négociations engagées depuis. Il s'agit d'une question de bon sens qui en fait une question de principe. En effet, la première des conditions à remplir pour un pays candidat est d'être un pays européen. Or, géographiquement la Turquie s’étend sur ce que, depuis l’Antiquité, les géographes ont dénommé “ Asie Mineure ”. Nul ne peut le contester. Le nier c’est refuser d’accepter la réalité et s’exposer à des erreurs de jugement qui peuvent conduire à des fautes politiques dont les conséquences ne sont pas mesurables immédiatement.

         La géographie disqualifie donc la Turquie comme futur membre de l'UE qui aurait, de fait, une frontière commune avec la Syrie, l’Irak, l’Iran. C'est simplement insensé. Elle discrédite également ceux qui ont accepté sa candidature et qui continuent de la soutenir. Par ailleurs, sur le plan historique, les relations entre l’Europe et la Turquie au fil des siècles ont été plus que complexes et difficiles. La bataille de Lépante (1571), le siège de Vienne (1683), le refoulement des Turcs des Balkans aux XVIIIème et XIXème siècles sont bien la marque d’un antagonisme profond dans la relation Europe-Turquie. Cet antagonisme a d’ailleurs posé depuis longtemps à l’Europe la question de son identité et a été un élément important dans l’émergence d’une conscience européenne. Il ne faut pas oublier que la conquête ottomane a causé, notamment chez les populations chrétiennes des Balkans, un traumatisme dont les conséquences ne sont toujours pas surmontées aujourd’hui. Enfin, culturellement la Turquie appartient à une civilisation différente par ses valeurs de celle de l’Europe chrétienne issue de l’Antiquité gréco-romaine, de l’humanisme de la Renaissance, des idées des Lumières et de la révolution française de 1789. Là aussi la géographie y a laissé son empreinte car tout sépare un espace, européen, façonné par l’héritage judéo-chrétien qui a su dissocier le spirituel du temporel d’un autre espace, moyen-oriental, modelé par l’Islam.

         Il faut donc accepter l'évidence: ni géographiquement, ni historiquement, ni culturellement la Turquie n’est un pays européen. C’est un fait intangible, incontournable qui s'impose à tous et nos gouvernants seraient bien inspirés – par simple bon sens – de l'admettre et de le dire. Ce serait faire preuve de sagesse politique. Et s'ils en sont incapables qu'ils demandent son avis au peuple directement concerné car il s'agit de son avenir et de celui de l'Europe. Que les peuples européens soient consultés.

         Ensuite, dans la crise actuelle des flux migratoires massifs qui sévit depuis plus d'un an et qui submerge l'Europe après avoir provoqué l'éclatement de Schengen et mis en évidence l'incompétence et la passivité criminelles des dirigeants de l'Union européenne, la Turquie ne peut pas être considérée comme un partenaire pour résoudre un problème majeur qui résulte précisément d'une action délibérée et mûrement réfléchie de sa part. Il faut bien comprendre que la Turquie – pays ami et allié militaire au sein de l'OTAN, pays laïc depuis près d'un siècle par la volonté d'un homme, Atatürk, visionnaire imprégné des principes de 1789, nourri par les auteurs des Lumières et par Napoléon, qui imposa par la force " l'européanisation " de son pays – n'a plus rien de commun avec celle de M. Erdogan et des islamistes au pouvoir aujourd'hui.

         En effet, deux phrases prononcées par ces deux dirigeants turcs pourraient résumer leur philosophie et leuraction à l'opposé l'une de l'autre. " Les peuples non civilisés sont condamnés à rester dans la dépendance de ceux qui le sont. Et la civilisation, c'est l'Occident, le Monde moderne dont la Turquie doit faire partie si elle veut survivre. La nation est décidée à adopter exactement et complètement, dans le fond et dans la forme, le mode de vie et les moyens que la civilisation contemporaine offre à toutes les nations." C'est ce que s'est attaché à réaliser Atatürk et qui s'est perpétué jusqu'au début des années 2000. Mais cette longue période pourrait ne représenter qu'une parenthèse de l'histoire de ce pays et n'être plus désormais qu'un souvenir en raison de la réislamisation de la société engagée par M. Erdogan qui rêve du retour de la puissance ottomane rétablissant le califat : " Les minarets sont nos baïonnettes, les coupoles nos casques et les mosquées nos casernes."

         C'est ainsi que dès le début des révolutions survenues dans le monde arabo-musulman avec le " printemps arabe " la Turquie, ainsi que l'Arabie saoudite et le Qatar ont soutenu activement les djihadistes notamment d'Al-Nosra, Ahrar-al-Sham, Ghouraba-al-Sham et Fatah-al-Islam avec pour objectif le renversement du régime laïc du président Bachar el Assad contribuant, de ce fait, au développement de la guerre civile sur le territoire de la Syrie. La Turquie est donc responsable, pour partie, comme tous ceux qui soutiennent les djihadistes, des 250 000 morts attribués au seul président syrien ainsi que de l'exode du peuple syrien vers le Liban, la Jordanie et la Turquie, et depuis plusieurs mois vers l'Europe. On peut même affirmer que l'invasion migratoire que subit l'Europe depuis plusieurs mois a été non seulement favorisée mais programmée par la Turquie avec deux autres partenaires, la Libye et l’État islamique. La Turquie avait en effet des comptes à régler avec l'UE qui avait bloqué, depuis deux ans, les négociations de sa candidature. Cette punition imposée à l'Europe, qui s'est elle-même affaiblie et privée de toute défense, constitue une attaque sans précédent des nations européennes, visant la déstructuration en profondeur de nos sociétés et de leurs valeurs avec une arme redoutable, la démographie. La Turquie, qui considère être en position de force aujourd'hui, ne contiendra donc pas le flot des migrants qui sera bientôt complété par celui des citoyens turcs, dès la suppression prochaine des visas obtenue dans l'accord UE/Turquie. Elle accentuera son avantage dans l'optique de son projet de rétablissement de la puissance ottomane, voire de reconquête avec une arme capable de transformer à terme les sociétés : la démographie.

         Enfin, la Turquie n'est pas un allié dans la lutte contre l’État islamique. En effet, deuxième armée de l'OTAN, vassale des États-Unis, la Turquie est engagée, avec d'autres, depuis l'émergence du " printemps arabe ", dans un combat visant à faire tomber le régime syrien de Bachar el Assad, régime laïc ce qui est insupportable pour des musulmans, notamment d'obédience sunnite. Alors, les dirigeants turcs participent non seulement indirectement mais directement au soutien des différentes factions islamistes et djihadistes et de l’État islamique. La situation géographique de la Turquie en a fait un passage géostratégique exploité par ses dirigeants pour le transfert des djihadistes venus des pays d'Europe et d'Asie. Par ailleurs, des livraisons et des ventes d'armes ont lieu ainsi que des soins sanitaires prodigués aux djihadistes blessés dans des hôpitaux en échange de pétrole. D'ailleurs, des journalistes turcs d'opposition ont été récemment inculpés pour avoir dévoilé et publié des articles sur ces livraisons d'armes par les services secrets turcs. En outre, des membres des forces spéciales turques sont engagés dans la partie nord de la Syrie en soutien de factions djihadistes turkmènes. La Turquie fait croire qu'elle participe à la lutte contre l’État islamique alors que dans cette guerre ses seuls objectifs sont le renversement du régime syrien actuel et l'affaiblissement, voire la neutralisation des milices kurdes qui se battent contre les djihadistes et qui sont considérées comme un danger sur le plan politique pour l’État turc. Mais d'autres développements récents de cette guerre confirment bien que la Turquie n'est certainement pas un allié dans la lutte contre l’État islamique.

         En effet, elle s'est opposée à la Russie dès l'engagement direct de cette dernière en Syrie contre l’État islamique. Cet engagement russe a provoqué des changements notables sur le terrain en desserrant notamment l'étau qui s'exerçait sur les troupes du régime syrien. Il faut également mentionner qu'au cours d'une des missions exécutées par l'aviation russe, dans le nord-ouest de la Syrie, contre des milices turkmènes, une dizaine de membres des forces spéciales turques engagées aux côtés des djihadistes ont été tués. Et c'est ce qui a conduit à l'incident au cours duquel un chasseur-bombardier russe a été abattu par l'aviation turque.

         Contrairement aux allégations turques, l'avion russe évoluait dans l’espace aérien syrien, à proximité de la frontière turque et ce sont deux F-16 turcs qui ont pénétré dans le ciel syrien. Il s'agit, en fait, d'une mesure de représailles décidée après la perte des membres des forces spéciales turques. Comble d'hypocrisie et de cynisme, certaines sources de renseignement confirment que le Pentagone avait été tenu informé de cette opération programmée et que Ankara a consulté Washington avant d'abattre l'avion russe. Doit-on en conclure que les États-Unis ne souhaitent pas la mise sur pied d'une coalition unique avec une Russie trop déterminée aux avant-postes dans la lutte contre l’État islamique ? Cela ne mettrait-il pas en évidence l'emploi ambigu de l'OTAN au seul service des intérêts géopolitiques et géostratégiques des États-Unis hostiles au retour de la Russie sur la scène internationale... ?
Le 07 décembre 2015, Général (2s) Antoine MARTINEZ        


OUF !... LA FRANCE EST SAUVÉE !...
Le fascisme n’est pas passé
Par M.José CASTANO, Août 2015


« Hors de question de laisser le Front National gagner une région !... Tout devra être fait pour l’emporter. »
(Manuel VALLS)

       Ouf ! Nous avons eu chaud !... « Le fascisme n’est pas passé ! » et comme s’écriait Molière dans « Les femmes savantes » : « Nous l’avons, en dormant, Madame, échappé belle !... ». Les Français pourront désormais se replonger dans leur amnésie congénitale et reprendre leur sommeil…

       Brave peuple, continue à ne rien vouloir entendre, ni à ne rien vouloir voir… Persiste dans ta léthargie mais, combien dur sera le réveil !...

       Dans l’immédiat, grâce au ciel, il n’y aura pas de « chemises brunes » ; la « guerre civile » prédite par notre Premier Ministre en cas de victoire du FN, n’aura pas lieu (les émeutes, la violence et le terrorisme pourront, en revanche, perdurer) ; les camps d’internement ne seront pas ouverts ; la liberté vivra ; les « droits de l’homme » seront respectés ; l’économie repartira à la hausse ; le chômage déclinera ; la paix et la sécurité seront assurées… « L'ânerie humaine est la source des pires catastrophes... Mais aussi une mine d'or inépuisable pour qui sait l'exploiter » se plaisait à dire Montaigne.

       Déjà, à la veille des élections départementales, Manuel Valls, avait clairement identifié son ennemi en jouant à outrance de la démagogie et en pesant sur les peurs : « Si je fais campagne, c’est que j’ai peur pour mon pays, peur qu’il se fracasse contre le FN » … Puis, lors du « grand rendez-vous d’Europe1 » : « Je revendique la stigmatisation de Marine Le Pen. » (...) C’est un programme qui jettera les Français les uns contre les autres ».

       Ainsi le combat essentiel mené par le Premier ministre était-il clairement défini. À ses yeux, ce n’était pas l’islam (et tout ce qu’il engendre d’insécurité) qui posait problème… c’était le FN ! Pour le prouver, il prit soin d’afficher clairement devant un parterre de 150 personnalités musulmanes lors du lancement de « l’instance de dialogue », le 15 juin 2015 : « L’islam est en France pour y rester ! » et, le 17 août 2015, lors du séminaire de rentrée du gouvernement à l’Elysée, consacré à la « France de 2025 » : « L’islam est compatible avec la démocratie ». Monsieur Valls devrait aller faire un petit tour dans les pays musulmans pour voir à quel point les régimes en place sont « démocratiques »…

       La Bruyère, traitant des hommes, dans « Les Caractères », a ce mot crucifiant : « À quelques-uns l’arrogance tient lieu de grandeur ».

       Et depuis que nous savons, par la bouche du Premier Ministre, que « l’islam est compatible avec la démocratie » revendiqué par ailleurs comme «une religion d’amour, de tolérance et de paix », 130 morts et 352 blessés après le 13 novembre, nous pouvons vraiment estimer l’avoir échappé belle… « Le triomphe des démagogies est passager, mais les ruines sont éternelles » écrivait Charles Péguy… mais qu’il est dur, quand on est un personnage de Feydeau, de vouloir se conduire en héros de Corneille !...

       Lors de la campagne électorale, la gauche politico-médiatique flanquée d’une droite asservie eut pour chef d’orchestre un Premier Ministre aux abois n’ayant de cesse de privilégier –à défaut de lutte contre l’insécurité et le terrorisme- l’éradication du FN allant jusqu’à proférer la menace suivante : « Si les Français élisaient Marine Le Pen en 2017, nous suspendrions le processus électoral »… preuve que ce qui intéresse et inquiète réellement le tandem Hollande/Valls, c’est le résultat de l’élection présidentielle.

       Non content d’avoir jeté dans le désespoir des millions de Français, Valls n’eut de cesse (avec le soutien de la classe politique) de vilipender « l’extrême droite » ( !), jouant sur les émotions, employant les pires vilénies, les plus infâmes calomnies, les plus odieuses insinuations afin de détourner le mécontentement du peuple : L’essence même du fascisme !... Et pour donner plus de poids à ses fantasmes délirants, il n’hésita –sans gêne aucune- à déclarer, le 10 avril 2015, sur le plateau d’une chaîne de télévision portugaise : « la France possède l’arme nucléaire, il est hors de question que ce pays tombe entre les mains du Front National »… ce qui, compte tenu de l’énormité du « gag », fait songer à ce proverbe issu d’un terroir cher à Pagnol : « Est-ce bien la peine d’être aussi intelligent pour être aussi con ? ».

       C’est ainsi que les basses accusations de ces atrabilaires patentés représentant « l’anti France », jaloux de leurs prérogatives et soucieux de les conserver, n’ont eu de cesse –comme jamais auparavant- de peser sur ce scrutin rendant actuelle cette boutade de la désopilante Arletty : « Certains ne sont jamais seuls, ils sont toujours accompagnés de leur connerie ».

       Les hommes manquent souvent de logique dans leurs jugements. Comme disait si justement Flaubert, « les critiques de tous les temps sont faits pour se mettre le doigt dans l’œil ». Ils ne comprennent jamais, ou ils ne comprennent que quand il est trop tard. Ainsi les plus extérieures analogies, les plus superficielles impressions leur suffisent pour juger et de là pour dénigrer à tort et à travers. Cette pauvreté de discernement ne mériterait qu’une commisération attristée si elle ne propageait des contre-vérités.

       Ces natures « au cœur sur la main » ne se font pas l’idée des jouissances solitaires de l’hypocrisie, de ceux qui vivent et peuvent respirer, la tête lacée dans un masque. Mais, quand on y pense, ne comprend-on pas que leurs sensations aient réellement la profondeur enflammée de l’enfer ? Par conséquent, il faudra beaucoup de temps, beaucoup de patience, beaucoup d’efforts désintéressés pour éliminer définitivement des esprits et des cœurs asservis par ces effrontés mensonges, tant d’erreurs et de sottises…

       Oh ! Affligeante inconscience !... Peut-être cette oligarchie dominante peu scrupuleuse aime-t-elle le scandale pour le scandale, le mensonge pour le mensonge, comme on aime l’art pour l’art… Peut-être que pour certaines âmes, il y a le bonheur de l’imposture… Il y a une effroyable, mais enivrante félicité dans l’idée qu’on ment et qu’on trompe, dans la pensée qu’on joue à la société une comédie dont elle est la dupe et dont on se rembourse les frais de mise en scène par toutes les voluptés du mépris, car le mensonge, c’est du mystère redoublé, des voiles épaissis, des ténèbres faites à tout prix ! Et ces vers de Rudyard KIPLING sont là pour nous ramener à la réalité présente :

« Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leur bouche folle,
Sans mentir toi-même d’un seul mot…
Tu seras un homme mon fils ! »
José CASTANO       
e-mail : joseph.castano0508@orange.fr

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Les jumeaux
Envoyé par Eliane

        Il y avait deux pêcheurs, frères jumeaux.
        L'un était marié et l'autre célibataire.
        Le célibataire avait une chaloupe de pêche déjà assez vieille.
        Il vient de la perdre, elle a sombré en mer.
        Le même jour, la femme de l'autre meurt.

        Une vieille dame qui a appris le décès décide de présenter ses condoléances au veuf, mais confond les deux frères jumeaux et s'adresse au frère qui a perdu sa chaloupe.

        " Je suis triste pour vous de cette énorme perte. Cela doit être terrible "!

        " Oh oui, répond-t-il. Je suis effondré. Mais je dois être fort et faire face à la réalité. Vous savez, elle était vieille, elle avait déjà des fuites, une forte odeur de poisson, elle avait une fissure devant et un petit trou peu accessible derrière. Mais ce qui l'a achevée, c'est que je l'ai prêtée à des copains pour s'amuser. Je leur ai pourtant dit d'aller doucement, mais ils sont montés dessus tous les quatre en même temps, C'en était trop... Et cela lui a été fatal !"

        La vieille dame s'est évanouie...



BOUGIES CONTRE KALACHNIKOV
De Monsieur Sportiello

LE COMBAT FAIT RAGE

           Il pleut. Le ciel est gris comme la pensée d’un socialiste en campagne électorale. Pourtant, dans cette ambiance morose, cette tristesse d’après attentats confirmée par une météo à l’unisson de nos sentiments, une poignée de personnalités se mobilisent pour lancer un appel à une réaction de masse. La force du message tient en ces quelques mots : « Faisons du bruit et de la lumière pour qu’ils comprennent qu’ils ont perdu. » La riposte est de taille.

           Qui aurait imaginé une stratégie de cette ampleur pour faire capituler l’ennemi ? Le groupuscule de combattants-résistants composé de Charles Aznavour, Arcady, Boujenah, Diane Kurys et pire encore, en est convaincu : à la vue des bougies et à l’écoute du bruit, le gars salafiste va comprendre qu’il a perdu et, bien entendu, en toute logique, déposer armes et bagages, tendre ses poignets, son cou, demander grâce, entrer dans les ordres ou dans l’orchestre de Charles Aznavour.

           Du côté des foyers salafistes français, belges, syriens et monégasques, le mouvement est pris très au sérieux. Du bruit et des bougies… Comment lutter ? À quoi bon continuer ? Certains jettent leur kalachnikov à la poubelle. Dégoûtés.

           Toujours à l’affût d’une idée d’envergure, François Hollande a réuni tout l’état-major pour décider d’une nouvelle offensive au cours de laquelle des guirlandes lumineuses seront larguées sur les djihadistes, ainsi que des CD de Deep Purple. Groupe extrêmement bruyant.

           Lire aussi : Réponse au juge Trévidic.

           Nous avons Gad Elmaleh, Franck Dubosc et Dieudonné, les terroristes ont François Hollande et sa clique de bobos. Dans l’aridité de la campagne syrienne ou irakienne, un peu de rigolade est toujours la bienvenue. À la veillée, c’est avec un plaisir non dissimulé que tous s’assemblent devant le poste de télévision avec pop-corn et cacahuètes salées pour regarder BFM TV.

           Toutes ces bougies allumées, ces Parisiens qui tapent sur des casseroles pour faire du bruit ou qui s’attablent aux terrasses de cafés en signe de résistance déclenchent des torrents de rire. Le barbu est plié en deux, la moukère se roule par terre. Une autre ! Une autre ! Encore ! Au cœur des contrées les plus extrémistes, Michel Boujenah joue à guichets fermés. Aznavour est une idole.

           Au rayon du ridicule élevé en cause nationale, nous avons également cet élan de compassion pour Diesel, le chien malinois tué au cours de l’assaut de Saint-Denis. Une pétition réclame qu’il soit décoré ! Le hashtag #jesuischien a même fleuri sur Twitter. Au milieu de tous ces morts, de cet assaut sanglant, militer pour un chien aussi méritant soit-il…

           Mais où sommes-nous ?
           Dans quel précipice de la pensée sommes-nous tombés ? Il ne manque plus que le#jesuisleroidescons pour que la farce soit vraiment réussie.

           Sur la route du dérisoire, le combat doit continuer. À force d’angélisme et de niaiserie, la bobosphère finira par avoir la peau des djihadistes. Encore un effort et ils seront morts. De rire.

Jany Leroy          



L'amitié double les joies et réduit les peines
Envoyé par Christian

        J' ai reçu ce clin d’ œil et je le trouve joli...
        L’ amitié est un bien précieux, il est regrettable que la vie nous en éloigne quelquefois, mais le sentiment ressenti reste le même.
        *Je t' envoie ce message d' amitié**.*

        J' ai appris que la vie c' est comme un rouleau de papier de toilette
        Plus tu approches de la fin, plus ça se déroule vite...
        J' ai appris que ce n' est pas parce qu' on a de l' argent qu' on a plus de classe
        * que ce sont les petites choses de la vie qui la rendent spectaculaire.
        * qu' en-dessous de la carapace de chacun, il y a une personne qui ne demande qu' à être appréciée et aimée.
        *que d' ignorer les faits, ne les change pas !
        J' ai appris qu' avec moins de temps qu'il me reste à travailler j'accomplis plus de chose.

        *Bonne semaine amicale à toi qui es mon amie*

        *** *Si les câlins étaient des feuilles, je te donnerais un arbre,*
        *** *Si la vie était une planète, je te donnerais une galaxie *
        *** *Si l' amitié était une vie, je te donnerais la mienne*




A Mar Matta,
les moines sont sur la ligne de front

Par M. Christophe Lamfalussy, 22 septembre 2015

http://www.lalibre.be/archive/a-mar-matta-les-moines-sont-sur-la-ligne-de-front-560179003570b0f19ed03c9a

           Pour monter au monastère de Mar Matta, au nord-est de l’Irak, il faut emprunter une route à lacets qui grimpe jusqu’à 600 mètres d’altitude. Au bout du chemin, lovée dans la falaise, s’élève une grande bâtisse ocre aux pieds de laquelle s’étire une terrasse. Bienvenue chez les moines résistants, qui de leur abri contemplent la plaine de Ninive, sa montagne jaune, et au loin, la ville de Mossoul, conquise par le groupe djihadiste de l’Etat islamique (EI ou Daech) . A plusieurs dizaines de kilomètres, un champignon de fumée noire s’élève dans le ciel, causé par une frappe aérienne de la coalition internationale.

           "Nous vivons sur la ligne de front", dit le moine Joseph, un syriaque orthodoxe dont le patriarche est basé à Damas. "Dieu nous a promis que nous serions persécutés. Vivre avec les musulmans de Mossoul, c’est impossible. C’est fini. Il y a un plan pour évincer les chrétiens du Moyen-Orient. Les chrétiens ont été les premiers ici. Il n’y a presque plus personne. Si des familles chrétiennes veulent aller en Europe, il faut les accueillir. Il n’y a plus d’avenir pour eux ici."

           Joseph attend avec ses six frères moines que Daech en termine avec la présence deux fois millénaire des chrétiens dans la région. Il semble se résigner à un noir destin malgré la présence en bas de la colline d’une base de peshmergas kurdes et le fait que la ligne de front, à six kilomètres de là, n’a guère bougé depuis des mois.

           Il y a près d’un an, le 6 août 2014, tout a basculé avec l’offensive fulgurante de Daech dans la plaine de Ninive. Les bourgs chrétiens de Qaraqosh, Bartella, Bashika, Talkaif ont été capturés, ses habitants refusant de se soumettre aux envahisseurs. Le monastère de Mar Matta fut une étape dans leur fuite. Ceux-ci s’y arrêtaient avant de gagner Erbil ou Dohuk, dans le Kurdistan irakien. Les moines, eux aussi, fuirent.

           Aujourd’hui, protégées par les Kurdes, six familles y vivent. Des habitants de Bagdad sont venus goûter la fraîcheur des lieux alors que les températures en plaine flirtent avec les 40 degrés. Mar Matta a toujours été un lieu de tourisme et de cure que Saddam Hussein appréciait également.

           En attendant l’armée irakienne

           Mar Matta a été fondé au IVe siècle par un ermite venu de Diyarbakir, dans la Turquie actuelle, devenu saint Matthieu. Il s’installa dans des grottes de la falaise, bientôt suivi par d’autres moines. Il ne reste plus rien du bâtiment original qui a dans premier temps brûlé avant de faire l’objet, au cours des siècles, d’incessantes attaques de Kurdes. Par un curieux retour des choses, ce sont les Kurdes qui le protègent aujourd’hui.

           Le monastère ne risque pas grand-chose, affirme au camp d’en bas le commandant Hamid Arandi, "c’est difficile pour Daech, à cette distance, de le bombarder". Les peshmergas défendent une ligne de front sur une crête de montagnes qui s’étend jusqu’à Dohuk. Ils subissent d’incessantes attaques de Daech, surtout la nuit et par des attaques suicides. "Nous avons subi plus de nonante attaques suicides, mais nous les avons tués avant qu’ils n’atteignent nos lignes. Je crois que nous avons tué un millier de combattants de Daech", assure le commandant. Comme ailleurs sur le front, le chef peshmerga se dit prêt à prendre l’offensive dès que l’armée irakienne, formée en accéléré par les occidentaux, notamment par une trentaine de soldats belges à Bagdad, sera prête.

           Par sécurité, les moines ont mis à l’abri leurs manuscrits, dont une copie des lettres de saint Paul datant de 1100 ans, ainsi que certains os de saint Matthieu. La tombe de l’ermite fondateur se trouve toujours dans une grotte annexée à l’église, protégée par une vitre.

           Une première

           Escortée par des peshmergas, une délégation d’évêques belges a rendu visite la semaine dernière à ce monastère. Son supérieur, l’évêque Moïse, les a vivement remerciés. "C’est la première délégation, à ce niveau, venant de l’extérieur de l’Irak", a-t-il dit. "Vous avez le courage dans vos cœurs et l’aide de Dieu."

           "J’ai pensé aux moines de Tibéhirine" en Algérie, "qui restent malgré le danger", a réagi Jozef De Kesel, évêque de Bruges. "Le père m’a dit qu’il n’y avait pas d’avenir ici. C’est peut-être la fin du christianisme dans cette région. Ce serait une énorme perte culturelle pour le monde et le Moyen-Orient."
Christophe Lamfalussy             



RÉGIONALES 2015
Par Luc Sommeyre

Envoyé par M. Alain Algudo
VICTOIRE DES PATRIOTES


                « Trop tard, non ! » voulais-je répondre à l’un de nos amis lecteurs qui avait exprimé sa déception sur notre site à la suite du résultat des élections régionales en ce soir du 2nd tour.

                 Si le pouvoir politique avait pu seconder de plus près la Résistance au Mondialisme, credo unique de la “Gauche de l’incompétence” comme de la “Droite de l’abdication”, peut-être aurions-nous pu estimer que c’eût été un plus.
                 PAS SÛR…

                 J’ai beaucoup apprécié la réaction de Marine Le Pen que je vous invite à réécouter avec attention en cliquant sur l’image ci-dessus.

                 Nous comprenons tous la déception-réflexe des Patriotes. Mais l’évidence désormais éclatante de cet “alliage Droite/Gauche” est un mal pour un bien. Elle apporte la preuve par 9 du bien-fondé des clameurs du Front National au Peuple de France, qui dénonce l’escroquerie de la pseudo “alternance” depuis 40 ans. Et si cette période de 40 ans résonne comme une éternité dans le cœur de l’homme, elle n’est rien au regard de l’Histoire. Qu’on le veuille ou qu’on s’en défende, notre hypothèse est devenue une certitude : le Front National porte aujourd’hui l’espoir de plus de 40% des Français.

                 Un score jamais atteint : l’allégorie de la Reconquête.

                 Contrairement à ce que va peinturlurer La Voix du Minotaure (le Propagandastaffel du Mondialisme) la France n’offre pas de visage tripartite. La France est désormais coupée en deux : “ceux qui ont compris” et “ceux qui n’ont pas encore compris”. La classe politicarde française s’identifie ouvertement au Système. Au Mondialisme consumériste made in USA, ou made in Brussels comme vous voudrez. À la liturgie des prêtres satanistes qui voudraient remplacer l’homme par la machine ou par les zombis de leurs fantasmes démoniaques.

                 La stratégie hollandaise est simple :

                 Marine Le Pen sera portée en tête des Présidentielles de 2017. Les scores mirobolants des Régionales 2015 n’en sont que les prémices.

                 Les Républicains seront laminés dès le 1er tour entre la “mort politique” de Sarkozy (Nadine Morano a signé son permis d’inhumer) et les étripades intestines où vont allègrement s’entre-déchirer Juppé-l’Islamiste, NKM-la-Gaucharde, Wauquier-le-Mal-Aimé, Lemaire-le-Jeune-Chien, etc.

                 Dans le Marais a priori non-socialiste (!) Bayrou-le-Vendu viendra assurément jouer les trouble-fête. Peut-être aussi Borloo-le-Pochtron.

                 Hollande a déjà revêtu son uniforme de Chef de Guerre et s’essaye à le porter avec la prestance qu’on lui connaît. Lui et sa clique vont s’évertuer dans les mois qui viennent à faire figure de fermeté “patriotique” et vont mettre l’accent sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme islamique, l’une des préoccupations essentielles (et fondée) de nos compatriotes. Le Vallseur demi-mondain va multiplier ses rodomontades grandguignolesques, maintenu en vie artificielle par son cardiologue patenté. Et pour boucler la boucle, leurs sbires ont déjà préparé le trucage des chiffres pour faire baisser le chômage. Sur le papier.

                 En décembre 2015, les Hollandais n’ont assurément pas concédé la victoire dans bon nombre de Régions à la Droite Molle pour rien. Ils sauront le leur rappeler à point nommé. En l’attente, ces Régions acquises par la Droite avec les voix de Gauche (!) auront permis à leurs faux-opposants mais vrais-alliés, de s’approprier de nombreux postes lucratifs. De quoi calmer l’appétit des requins les plus voraces.

                 Qu’attendent-ils donc, tous ces Guignolos ? - Tout bonnement, une nouveau “Front Républicain”, pensant de façon primaire que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Ils en sont restés à la géométrie euclidienne et ont oublié que le Père Noël ne repasse jamais exactement au même endroit. Que va-t-il se passer d’ici 2017 ?

                 Il ne faut pas être Grand Clerc pour ressentir jusque dans notre chair l’invasion migratoire programmée par le Système qui, combinée avec la prochaine explosion de la bulle monétaire, va bouleverser la donne. Non… pas la donne. Toutes les donnes. Avec les effets induits de l’augmentation faramineuse du chômage induisant une paupérisation abyssale de la population. Avec aussi une insécurité croissant de façon démesurée, que la propre incurie des gouvernements précédents aura empêché de juguler. Au travers des brumes glacées de notre futur, je vois poindre le fantôme d’une guerre civile qui ne voudra pas dire son nom, mais les tombes de nos compatriotes en seront la mémoire.

                 Alors, mes Amis, mes Camarades, mes Frères, préparez-vous comme le dit Churchill dans un passé pas si lointain, à verser « du sang, de la peine, des larmes et de la sueur ». On ne choisit pas son époque. On l’assume.

Luc Sommeyre        



1914-1918 : les faits têtus de la Grande Guerre
(propos recueillis par Fabrice Dutilleul)
Envoyé par : Francephi diffusion

Entretien avec Louis-Christian Gautier, auteur de 1914-1918 : les faits têtus de la Grande Guerre (éditions Dualpha) (propos recueillis par Fabrice Dutilleul).

« Le passé explique le présent.
Ainsi, (en 1914), l’Europe état alors au faîte de sa puissance.
En s’entredéchirant
– et par deux fois, le premier conflit ayant généré le second
surtout via les différents « Diktats » imposés aux vaincus –
on voit où elle est aujourd’hui tombée »


           En cette période de « centenaire » ne peut-on considérer 1914-1918 comme un sujet aujourd’hui rebattu ?

           Ce n’est pas parce qu’un sujet à suscité une masse de publications, généralement à but commercial et qui répètent souvent la même chose, qu’il est épuisé. Je n’ai pas prétendu refaire une histoire de la « Grande Guerre », mais à en éclairer certains aspects méconnus ou jusqu’ici traités de manière conventionnelle.

           Par exemple ?

           Qui a entendu parler de la défaite anglaise de Kut-el-Amara, où une division renforcée à capitulé en 1916 devant les Turcs, malgré l’envoi d’un corps d’armée en secours ? Moi-même – malgré deux années de cours préparatoires à l’École Spéciale Militaire en option « Histoire et géographie », suivis de l’obtention d’un Certificat d’Études Supérieures d’Histoire Militaire Moderne et Contemporaine – l’ignorais jusqu’à ces dernières années.

           Deux sur les cinq de vos « coups de projecteur » traitent particulièrement de la Belgique, qui a l’époque constituait un État-nation depuis moins d’un siècle (1831)…

           Pour la « petite histoire », je tiens à préciser que je ne règle pas là des comptes conjugaux (je suis marié avec une bi-nationale)… Mais le cas du Royaume de Belgique est assez emblématique des manipulations de la propagande de l’époque. Ainsi son roi d’ascendance allemande a été « héroïsé » plus ou moins malgré lui par les Alliés pour l’attacher à leur cause, ce qui comme on le voit en lisant mon texte n’était pas gagné. Et sur le plan intérieur, c’était l’occasion de conforter une unité nationale qui n’était pas évidente non plus (comme on peut le constater de nos jours). En outre, la dénonciation des prétendues « atrocités allemandes » servait aussi de ciment interne et externe.

           C’est loin tout ça…

           Le passé explique le présent. Ainsi, comme je le rappelle dans le premier chapitre, l’Europe état alors au faîte de sa puissance. En s’entredéchirant – et par deux fois, le premier conflit ayant généré le second surtout via les différents « Diktats » imposés aux vaincus – on voit où elle est aujourd’hui tombée.           
+++

           1914-1918 : les faits têtus de la Grande Guerre de Louis-Christian Gautier, 262 pages, 29 euros, éditions Dualpha, collection « Vérités pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa.
           Commande par internet (paiement 100 % sécurisé par paypal ou carte bancaire) sur notre site www.francephi.com.           
           Francephi diffusion - Boite 37 - 16 bis rue d’Odessa - 75014 Paris - Tél. 09 52 95 13 34 - Fax. 09 57 95 13 34 – Mél. diffusion@francephi.com

Philippe Randa est écrivain, chroniqueur politique et éditeur (www.francephi.com). Ses chroniques sont libres de reproduction à la seule condition que soient indiquée leurs origines, c’est-à-dire le site www.francephi.com, « Espace Philippe Randa ».



LIVRE D'OR de 1914-1918
des BÔNOIS et ALENTOURS

Par J.C. Stella et J.P. Bartolini

             Tous les morts de 1914-1918 enregistrés sur le Département de Bône méritaient un hommage qui nous avait été demandé et avec Jean Claude Stella nous l'avons mis en oeuvre.

             Jean Claude a effectué toutes les recherches et il continu. J'ai crée les pages nécessaires pour les villes ci-dessous et je viens d'ajouter Petit, Clauzel, Guelât Bou Sba, Héliopolis, des pages qui seront complétées plus tard par les tous actes d'état civil que nous pourrons obtenir.

             Vous, Lecteurs et Amis, vous pouvez nous aider. En effet, vous verrez que quelques fiches sont agrémentées de photos, et si par hasard vous avez des photos de ces morts ou de leurs tombes, nous serions heureux de pouvoir les insérer.

             De même si vous habitez près de Nécropoles où sont enterrés nos morts et si vous avez la possibilité de vous y rendre pour photographier des tombes concernées ou des ossuaires, nous vous en serons très reconnaissant.
             Ce travail fait pour Bône, Aïn-Mokra, Bugeaud, Duvivier, Duzerville, Herbillon, Kellermann, Milesimo, Mondovi, Morris, Nechmeya, Penthièvre, Randon, Kellermann et Millesimo, va être fait pour d'autres communes de la région de Bône.
POUR VISITER le "LIVRE D'OR des BÔNOIS de 1914-1918" et ceux des villages alentours :
CLIQUER sur ces adresses : Pour Bône:
http://www.livredor-bonois.net

             Le site officiel de l'Etat a été d'une très grande utilité et nous en remercions ceux qui l'entretiennent ainsi que le ministère des Anciens Combattants qui m'a octroyé la licence parce que le site est à but non lucratif et n'est lié à aucun organisme lucratif, seule la mémoire compte :                          J.C. Stella et J.P.Bartolini.
 


NOUVELLES de LÁ-BAS
Envoyées d'Algérie

Une Algérie incroyablement sale : l'autre peuple plastic
Envoyé par Pierre
http://www.lequotidien-oran.com/?news=5201933


Le Quotidien-Oran le 06/12/2015 l Par : Kamel Daoud
           Quelque chose de triste qui vous prend au ventre, vous met l'encre de la colère dans les yeux. D'insultant. De terrible comme révélation sur les siens face à leur terre : des milliers de bouteilles d'eau minérale, emportées par les vents, roulant sur l'asphalte. Des sachets bleus, de la saleté, des détritus. Une terrible saleté sur les plages algériennes, contrastant avec le bleu infini, le sable et les youyous de l'Indépendance. Pas la saleté habituelle qui dure depuis des ans, mais quelque chose de plus ample, grave. On ne sait pas quoi écrire sur le phénomène : le regarder, en souffrir et s'interroger : pourquoi les Algériens, en majorité, sont-ils sales ? Le dire blesse l'image édulcorée que l'on se fait de soi et des siens au « nom du peuple» et de la fiction. Mais c'est ainsi : nous sommes sales. Encore plus depuis que l'argent gratuit a libéré les excès de consommation. On vend du pétrole, on achète, on dévore puis on baisse la vitre de la voiture pour jeter ses déchets, ses emballages et ses sachets dans le « Dehors». Cet espace de personne, de la prédation, de la poubelle, de la vacance, du butin ou de l'abandon. Comparé au « Dedans algérien» : lieu des soi et des siens, de l'intime, du sentiment de propriété, du beau ou de la convivialité.

           De mémoire du chroniqueur, jamais les spectacles de la saleté n'ont été aussi énormes, catastrophiques. Comme s'il s'agit d'une volonté conscience de faire mal à la terre, de se venger. Expression sinistre de la mort de l'âme et de la complète débilité de la majorité. Lien brisé et méprisant envers l'environnement. Fallait-il libérer ce pays avec du sang pour, au final, le noyer dans la saleté ? Pourquoi cette absolue inconscience ? L'Ecole ? La Religion ? Le rejet de toute autorité ? Le lien maladif entre l'Algérien et l'Administration assimilée à une autorité exogène ? La certitude que l'on va aller au paradis et que ce pays n'est qu'une salle d'attente ? La surconsommation ? La négligence de l'autorité publique ? A la fois, en vrac, en tout. Il y a de tout dans la poubelle de l'âme.

           Et face à cette saleté inconcevable, on rêve presque de dictature dure : amende énorme pour la moindre bouteille de plastique jetée. Prison pour le sachet bleu ou la poubelle lancée hors de la poubelle. Il ne faut plus se jouer des sociologies faciles, il faut punir. Le crime est énorme. Il faut sévir et rééduquer les gens aux habitudes de base : se laver les mains, respecter le feu rouge comme s'il s'agissait d'un dieu tricolore, ne pas jeter ses ordures n'importe où et avoir le culte de l'hygiène et de la propreté. Car cela devient honteux et scandaleux ce pays vu par le train, la voiture ou aux bords des eaux ou dans ses espaces publics. Un assassinat de l'espace et de la terre que l'on va laisser aux enfants à venir.

           Il en va de l'acte de chacun. Pas comparé aux autres, mais la sphère fermée de la responsabilité individuelle. Il en va aussi de la mission de tous : école, administrations, pouvoirs publics. Il faut sauver au moins ce pays de ses ordures. Car c'est un déluge, un raz de marée, une honte. Après des années de guerre, un millénaire d'attente et tant de sacrifices, en venir à habiter une décharge publique avec un drapeau, est une honte. Car désormais, c'est ceci le pays : des sachets bleus, des décharges, des poubelles éventrées partout, un peuple au trois quart ignare, insouciant de la terre à transmettre, bigot, sale, incivique et intolérant. La civilisation commence par l'hygiène et l'hygiène n'est pas aller se laver les pieds dans les mosquées que l'on construit par milliers, puis jeter ses déchets au visage de la terre rare et malheureuse.

           Une honte. De chacun par chacun, de tous. La terre appartient à ceux qui la respectent. Si on en est incapable, autant la redonner aux colons.
          

Nouvelle farine pour le pain:
Envoyé par Jean Pierre
http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5222049


Le Quotidien-Oran : le 06.12.15 | 10h00 par A. Mallem

           Lancement aujourd'hui de l'opération-test
           Au cours de la matinée d'aujourd'hui, dimanche 6 décembre, de 08 à 10h, sera fabriqué à titre expérimental, dans une boulangerie du quartier de Sidi-M'cid, ou quartier de La Piscine comme il est désigné par la majorité des Constantinois, le prototype du premier pain fabriqué à partir de la nouvelle composition de la farine panifiable retenue par le ministère du Commerce. L'information nous a été communiquée hier par M. Bouguerne Abdelaziz, secrétaire de wilaya de l'Union générale des commerçants et artisans d'Algérie (UGCAA), chargé de l'information et de la communication. Ce dernier, qui occupe aussi la fonction de président de la fédération des boulangers de la wilaya de Constantine, a précisé que cette opération-test s'inscrit dans le cadre d'une instruction du ministère du Commerce et se déroulera en même temps dans une dizaine de wilayas du pays dans le but d'arriver à établir un coût uniforme pour la fabrication du pain ordinaire qui sera désormais fabriqué et commercialisé dans toutes les boulangerie du pays.

           A l'opération-test qui se déroulera dans cette boulangerie de Sidi-M'cid seront conviés des représentants de la Direction régionale du Commerce dont le siège est à Batna, de la Direction de wilaya du Commerce de Constantine, de l'UGCAA ainsi que de l'association locale de défense et de protection du consommateur, ajoutera M. Bouguerne.

           Pour rappel, l'évènement du lancement de la fabrication du pain à partir de cette nouvelle farine panifiable, retenue après plusieurs stades de négociations entre les boulangers et le ministère du Commerce, était attendu depuis plusieurs mois.
          

France :
Envoyé par Jean-Paul
http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5222074


Le Quotidien d'Oran 06/12/2015 l Par : Pauline Froissart De L'afp
L'embarrassante question des dépouilles des djihadistes .

           Enterrés en toute discrétion, récupérés par leurs familles, rapatriés dans le pays d'où ils sont originaires? Les corps des auteurs des attentats du 13 novembre sont bien encombrants pour les autorités françaises. La loi prévoit plusieurs cas de figure, rappelle François Michaud-Nérard, directeur général des Services funéraires de la Ville de Paris: "ou les familles les réclament, ou pas. Si les familles les réclament, les défunts ont droit à une sépulture à l'endroit où ils résidaient, là où ils sont décédés, ou là où la famille a une sépulture familiale". Si les familles ne souhaitent pas organiser des obsèques, c'est aux communes concernées de s'en charger. Dans tous les cas, même "s'il ne peut pas y avoir obligation de faire une tombe anonyme, c'est dans l'intérêt de tout le monde", estime M. Michaud-Nérard. Les autorités redoutent en effet que les sépultures des terroristes soient l'objet de "pèlerinages". Sept djihadistes sont morts le 13 novembre. Trois près du Stade de France, au nord de Paris, (Bilal Hadfi et deux hommes ayant présenté des passeports syriens dont l'identité reste à confirmer), trois dans la salle de concerts du Bataclan (Omar Ismaïl Mostefaï, Samy Amimour et un troisième homme non identifié) et Brahim Abdeslam, qui s'est fait exploser devant un bar parisien. Trois autres sont morts lors de l'assaut de l'appartement de Saint-Denis (nord de Paris) le 18 novembre: Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attentats, sa cousine, Hasna Aïtboulahcen, et un troisième homme non identifié.

           TOMBE ANONYME

           Interrogés par l'AFP, les mairies de Drancy, où vivait Samy Amimour, Courcouronnes, d'où est originaire Omar Ismaïl Mostefaï, et de Saint-Denis, où trois kamikazes se sont fait exploser aux abords du Stade de France, ont indiqué ne pas être informés de projets d'inhumations.

           L'avocat de la famille Amimour, Alexandre Luc-Walton, explique que ses clients "attendent des nouvelles de l'Institut médico-légal. Ils n'ont pas encore de permis d'inhumer". A l'exception d'Abdelhamid Abaaoud, l'organisateur présumé des attentats, Belgo-marocain, et de ceux dont l'identité reste à vérifier, les djihadistes sont français. Brahim Abdeslam et Bilal Hadfi résidaient en Belgique mais étaient de nationalité française. Ils pourraient être inhumés dans l'un des cimetières de la région parisienne qui disposent d'un carré musulman, comme celui de Thiais où a été enterré Amedy Coulibaly, l'auteur de la sanglante prise d'otages d'une supérette casher en janvier. Mais au cimetière de Thiais, on indique qu'"il n'y a pas eu de demande d'inhumation de terroristes".

           Auteure de "Que faire du corps des jihadistes?", Riva Kastoryano note que les précédents auteurs d'attentats "ont été enterrés en France, pays de citoyenneté, pays de résidence des parents". Lorsque plusieurs pays sont concernés, "tout dépend des relations entre les deux Etats" qui se renvoient "la responsabilité de la radicalisation", explique la directrice de recherche au CNRS. Dans le cas de Mohamed Merah, assassin en 2012 dans le sud-ouest de la France de trois militaires et quatre juifs, ni la ville de Toulouse où il vivait, ni l'Algérie dont il était originaire ne voulait se charger de l'embarrassant cadavre. "Le maire voulait qu'on reporte, mais le fait de laisser le corps à la morgue lui donnait de l'importance et faisait qu'on continuait à parler de lui", se rappelle Abdallah Zekri, alors délégué de la grande mosquée de Paris dans le sud-ouest, sollicité par la mère de Merah pour prendre l'affaire en main. "Moi je voulais qu'on le mette rapidement six pieds sous terre et qu'on n'en parle plus". La dépouille de Mohamed Merah avait finalement été ensevelie sans sépulture ni nom, dans un cimetière de banlieue toulousaine, en dehors des horaires d'ouverture. "On l'a enterré dans le carré musulman, tout à fait au fond. Certaines familles musulmanes ne souhaitaient pas qu'il soit inhumé à côté d'un des leurs", raconte M. Zekri. Et si une quarantaine de proches avaient participé à l'enterrement, quittant les lieux en criant "Allah Akbar", aujourd'hui, selon M. Zekri, "on constate que personne ne va sur la tombe de Merah".
          


Annaba :
Envoyé par Geneviève
http://elwatan.com/actualite/annaba-un- ... 72_109.php


Par El Watan |10/12/2015   l Par : Mohamed Fawzi Gaïdi
Un terroriste menace de faire exploser la basilique Saint-Augustin

           Un terroriste a tenté, hier matin, d’attaquer les éléments de la police en faction à la gare routière Sidi Brahim, à l’entrée ouest de Annaba, avant de prendre la fuite, avons-nous appris de sources sécuritaires.

           Arrivé à bord d’un bus dont on ignore la provenance, la tête cachée par une capuche noire, il a été soupçonné par les policiers qui l’ont sommé de s’arrêter pour contrôler son identité. Selon des témoignages recueillis sur les lieux, «l’homme armé n’a pas obtempéré à leur ordre. Il a brandi son arme de poing, un Beretta, avant de prendre la fuite en jetant derrière lui une grenade antipersonnel qui, heureusement, n’a pas explosé». Alertés, les services de sécurité ont lancé une course-poursuite.

           Ayant déjà pris de la distance, le terroriste s’est faufilé parmi les buissons au piémont de la forêt jouxtant la basilique Saint-Augustin, près de la cité Sidi Brahim, à l’entrée est de la ville de Annaba. Appuyées par des hélicoptères, les forces combinées ont encerclé les lieux avant d’installer un double cordon sécuritaire. Ils ont commencé par la sécurisation de l’église en invitant l’évêque et les pensionnaires à rester à l’intérieur. A l’appel des forces de sécurité de se rendre, le terroriste n’a pas obtempéré et a menacé, selon les premières informations, de faire exploser la basilique Saint-Augustin.

           Rappelons que Bernard Emié, ambassadeur de France en Algérie, a appelé, au lendemain des attentats terroristes de Paris, les autorités algériennes à renforcer les dispositifs de sécurité des principaux sites français en Algérie. Cet incident, faut-il le souligner, coïncide avec les festivités de la clôture du Festival du film méditerranéen pour lequel plusieurs artistes européens, asiatiques et arabes étaient présents à Annaba.

           Cheb Khaled, convié à animer le spectacle de clôture, a décliné l’invitation, vraisemblablement à l’annonce de cette information. Pour maîtriser les lieux et parer à toute éventualité, les services de sécurité ont pris en charge l’organisation de cet événement culturel méditerranéen. Du côté des structures économiques, un contingent de la caserne Laâlalik assure actuellement la sécurité des lieux. A l’heure où nous mettons sous presse, le terroriste est toujours encerclé par les forces combinées. 
Mohamed Fawzi Gaïdi           


CITÉ DANS L’AFFAIRE DE L’AUTOROUTE EST-OUEST ET SANS ACTIVITÉ DEPUIS PRÈS DE CINQ ANS
Envoyé par Pierre
http://www.liberte-algerie.com/actualite/reda-bedjaoui-achete-un-immeuble-a-1-8-million-de-dollars-a-montreal-235040

Liberté-Algérie l Par : L.H. 30/12/15
Réda Bedjaoui achète un immeuble à 1,8 million de dollars à Montréal

          Cité par des protagonistes dans l’affaire de l’autoroute Est-Ouest au même titre que son frère Farid, poursuivi actuellement par le parquet de Milan dans l’affaire Sonatrach/Saipem, Réda Bedjaoui, neveu de Mohamed, ancien ministre des Affaires étrangères, est, jusque-là, passé entre les mailles de la justice.

          Installé au Québec où il mène un train de vie qualifié d’“extravagant” par son ex-épouse Nada Rouabhia, en tout cas au-dessus de ses moyens, son revenu annuel ne dépassant pas les 75 000 dollars canadiens avant son divorce en 2007, Réda Bedjaoui, neveu de l’ancien ministre algérien des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, vient d’acheter un luxueux immeuble Place Ramezay, à Montréal, pour 1,8 million dollars canadiens. Réda Bedjaoui, qui vit au Canada depuis l’émigration de sa famille au début des années 1990, possédait une autre maison sise au 1, rue Huards, qu’il a dû céder à Nada Rouabhia et ses enfants après son divorce. Il possédait aussi deux voitures de luxe : une Land Rover LR3 série 2005 et une Porsche Cayenne. Il vit depuis entre Montréal et Dubai où il réside au 2201, Burj Dubai Residence Tower. Ses entreprises canadiennes étant dissoutes depuis près de cinq ans, Réda est sans activité depuis. Comment s’est-il débrouillé le prix de son appartement à Dubaï où le mètre carré habitable est des plus chers au monde et comment a-t-il pu financer l’achat, en mai dernier, de ce nouveau “condo”, Place Ramezay à Montréal, sachant qu’il a cédé, dans le cadre de la procédure de divorce, ses parts dans l’ancienne maison à ses enfants ?

          Il avoue son implication dans les activités de son frère Farid Réda Bedjaoui, qui a tenté une carrière d’avocat avant de se lancer dans les affaires avec son frère Farid, en créant deux sociétés - Bédex Agrofood Interational et Mexicafé - spécialisées dans le négoce des produits agroalimentaires, s’est, par la suite, impliqué dans les activités d’ingénierie financière de son frère Farid, fondateur de la société d’investissement Ryan Asset Managment FZ, domiciliée à Dubaï, qui a bénéficié d’un dépôt de Sonatrach de l’ordre de 2 milliards de dollars américains. Les revenus générés par ses sociétés au Canada ne suffisant pas à financer son train de vie et par la suite les frais contraignants de son divorce intervenu en 2007, Réda Bedjaoui a toujours bénéficié de la générosité de sa famille, notamment son frère Farid, qui lui vire régulièrement de l’argent – 250 000 USD uniquement sur son compte à la Banque canadienne impériale de commerce (CIBC) et ce, pour la seule période 2005/2006 – et son oncle Mohamed, l’ancien ministre des Affaires étrangères. Selon sa déclaration sous serment au juge de la division famille de la Cour supérieure de Montréal, dans le cadre de la procédure de son divorce, dont nous détenons une copie, R. Bedjaoui a avoué s’être impliqué dans les activités de son frère Farid. “La défenderesse (son ex-épouse, ndlr) est aussi au fait de mes tentatives de trouver de nouvelles sources de revenus depuis deux ans, compte tenu de la baisse de rentabilité de l’entreprise que je détiens avec mon frère, notamment par une implication dans le cadre des activités de mon frère Farid, dont le succès dans l’industrie des fonds de placement est du domaine public”, a-t-il déclaré. Nous avons approché Réda Bedjaoui par le biais de ses avocats canadiens, Mes Jeffrey Boro et Jonathan Gordon, pour en savoir plus sur les tâches qu’il aurait accomplies pour le compte de son frère, mais le neveu de l’ancien ministre des Affaires étrangères n’a pas daigné répondre à nos questions. Ses récentes acquisitions immobilières laissent néanmoins planer de forts soupçons de recel des commissions versées à son frère Farid et de blanchiment d’argent. Farid Bedjaoui, faut-il le rappeler, est en cavale depuis début 2014. Il est recherché par le parquet de Milan dont les magistrats, enquêtant depuis 2011 sur des contrats obtenus en Algérie par Saipem, filiale du géant italien ENI entre 2007 et 2009, soupçonnent qu’il ait servi d’intermédiaire dans la passation de ces marchés en contrepartie de commissions s’élevant à un peu plus de 200 millions USD. Argent qui aurait été utilisé pour soudoyer des responsables de la compagnie nationale Sonatrach ainsi que des décideurs politiques algériens dont l’ancien ministre de l’Énergie, Chakib Khelil.

          La loi montréalaise stipule en effet le partage du patrimoine du couple à raison de 50% pour chacun des partenaires en cas de divorce et l’ex-épouse de Réda a contesté les biens déclarés par ce dernier qui a dû justifier la provenance de l’argent qu’il dépensait. Dans sa déposition, Nada a affirmé au juge que Réda détenait un compte suisse et qu’elle le sait parce qu’elle y avait eu recours. Elle a également révélé qu’il voyageait en jet privé et que la famille Bedjaoui a dissimulé au fisc français une partie du produit de vente d’un bien immobilier en la transférant au Canada sous forme d’un don. Un don que Réda prétend être un cadeau offert par son oncle Mohamed à la naissance de ses jumeaux, Bassem et Malek.

          Le cadeau à 200 000 USD de Mohamed Bedjaoui à ses petits-neveux

          Dans la lettre datée de décembre 2001 qu’il a adressée à son neveu Réda et que ce dernier a présentée comme pièce justificative au tribunal afin de démontrer la générosité de sa famille qui serait, selon lui, à l’origine de l’expansion du patrimoine de son couple, Mohamed Bedjaoui, alors juge à la Cour internationale de justice de La Haye, promettait de lui verser une “poignée de dollars” : 100 000 USD à chacun des jumeaux qui venaient de naître. Un cadeau en guise de reconnaissance pour sa contribution à la “réussite” de la famille Bedjaoui et au bonheur qu’il lui a procuré, d’abord en réussissant son essai comme avocat et ensuite, en donnant naissance à ces deux jumeaux. “Je te demande d’accueillir ce geste que je fais, sans grande imagination, ni originalité, pour ce qu’il est : un plaisir que je fais à moi-même d’abord, bien égoïstement, une joie à t’exprimer, ainsi qu’à Nada, mon affection ensuite, bien improprement, une satisfaction et une fierté que j’éprouve enfin, devant ce beau succès pour la famille Bedjaoui, dont je prends au passage ma part… boulimiquement. À toi, très affectueusement. Ton oncle”, peut-on lire dans la lettre dont nous détenons une copie. Les 200 000 USD ont été virés par Mohamed Bedjaoui le 18 janvier 2001 sur le compte de Réda à la CIBC. Si Mohamed Bedjaoui a regagné la France dès son éviction du gouvernement en 2007, son neveu Réda, lui, vit donc entre Montréal et Dubaï. Encore une fois, Réda n’a pas commenté l’affirmation de son ex-épouse quant à la dissimulation au fisc français d’une partie du produit de vente d’un bien de la famille. “Vos affirmations relèvent d’une interprétation fantaisiste de procédures matrimoniales qui datent d’il y a près de dix ans et qui relèvent de la sphère privée. Nous notons le caractère diffamatoire de vos ‘questions’ et vous en tiendrons responsables advenant la publication d’informations que vous savez mensongères et qui porteraient préjudice à notre client”, se sont contentés de dire ses avocats.

          Cité par des protagonistes dans l’affaire de l’autoroute Est-Ouest au même titre que son frère Farid aujourd’hui poursuivi par le parquet de Milan dans l’affaire Sonatrach/Saipem et qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international, Réda est passé entre les mailles de la justice algérienne. En détaillant au juge d’instruction les principaux bénéficiaires des commissions et le système de répartition mis en place, Sid-Ahmed Tajeddine Addou qui a écopé de sept ans de prison dans l’affaire de l’autoroute Est-Ouest, a indiqué que Réda aurait bénéficié d’une commission de l’ordre de 1,25% de la valeur de ce marché qui s’élève dans sa partie confiée aux Chinois à plus de 6 milliards USD. L’instruction que mènent les juges italiens sur les pots-de-vin versés par Saipem à des responsables algériens afin de décrocher des marchés avec Sonatrach, l’a également épargné, ne révélant que les noms de Farid et son Ryan Asset Managment FZ. L. H.



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Mambo...
Envoyé par Nicole

      C'est un Ilien qui entre dans un piano-bar à l'époque de Noël.
      Il s'accoude au comptoir :
      - Ga'çon !"
      Le serveur arrive :
      - Monsieur désire ?"
      - Je voud'ai un ouiski."
      Le serveur :
      - Voilà monsieur."
      - Dites-moi, il joue t'ès bien ce pianiste, là-bas !"
      Le serveur :
      - Allez le voir de ma part, il se fera un plaisir de jouer votre air favori."
      Le Ilien s'approche du piano et dit au musicien :
      - Je viens de la pa' du se'veu'. J'aime'ai entend'e "Mambo" !"

      Le pianiste, surpris :
      - Mambo ? Je ne connais pas cette chanson, mais si vous me fredonnez les premiers notes, cela me dira peut-être quelque chose."
      Et le ressortissant des îles chante :
      - Mambo sapin, 'oi des fo'êts... "    
ØØØØØØØØØØØØØØ


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