N° 12
http://www.bartolini.fr/bone

Les Bords de la SEYBOUSE à HIPPONE
1er Novembre 2002
jean-pierre.bartolini@wanadoo.fr
LA SEYBOUSE

La petite Gazette de BÔNE la COQUETTE
Le site des Bônois en particulier et des Pieds-Noirs en Général

l'histoire de ce journal racontée par Louis ARNAUD se trouve dans la page: La Seybouse,
.
Numéros Précédents: 1 , 2 , 3 , 4 , 5 , 6 , 7 , 8 , 9 , 10 , 11 ,

PIEDS-NOIRS REVEILLEZ-VOUS

Chers Amis(es)

Ce 1er novembre, jour du triste anniversaire du début de nos malheurs et dont notre journal rend hommage à tous nos morts. Morts inutiles de cette guerre civile qui a fait tant de mal à toutes nos communautés quel qu'en soit l'origine ou la religion. Ce jour est aussi l'anniversaire de la naissance de notre journal, date symbole parce qu'à la mort il faut lui opposer la vie. Et, c'est parce que la vie continue, que ce mois ci je lance un cri. Ce cri est :

" PIEDS-NOIRS REVEILLEZ-VOUS "

POURQUOI CE CRI ?

1) Parce que nos frères de la communauté Harkis nous ont montré la voie et qu'il est temps de faire comme eux.
2) Parce que ce 19 octobre 2002, au congrès de l'UNFANSAA, j'ai vu une communauté endormie, anesthésiée, incapable de réagir, bref une communauté amorphe menée vers des sentiers tortueux.

UNFANSAA : Union Nationale des Français d'Afrique du Nord et des Soldats de l'Armée d'Afrique.

Les bases de cette Union ont été jetées lors du 1er Congrès le 2 février 2002, au Barcarès dans les Pyrénées Orientales, et qui à cette date là été formée par 400 Associations représentant elles-mêmes 500000 Pieds-Noirs.

Dans le N° 5 de la Seybouse du 1er mars 2002 j'avais fait le compte rendu de cette journée sous le titre " L'Union des Pieds-Noirs en marche ". (Relire ces pages et les 3 suivantes).

Le 27 Avril 2002 avait lieu le 2ème rassemblement, là aussi avec une grosse participation, et il avait été décidé qu'une charte serait élaborée et qui servirait de base pour des statuts qui seraient présentés au cours du Congrès du mois d'Octobre 2002. Cette journée qui avait bien commencée s'est terminée en eau de Boudin par la faute de politiques présents et à qui l'on avait accordé la parole. TRES GRAVE ERREUR ou ACTION DELIBEREE ? Je n'avais pas fait de compte rendu de cette journée pour ne pas mettre de l'huile sur le feu mais je m'étais juré qu'à la prochaine mascarade je mettrai les pieds dans le plat. Et c'est ce que je fais aujourd'hui car la coupe est pleine. Je ne citerai aucun nom de responsable, chacun se reconnaîtra.

Le 19 Octobre 2002 : Cette journée qui devait être une journée de concrétisation de cette Union avec la participation annoncée des adhésions massives confirmant la légitimité de notre combat et dont les efforts devaient désormais se porter sur la construction, l'affirmation et le développement de notre mouvement.

Je passe très vite :
- sur le manque d'organisation dû à la jeunesse de cette Union bien que les créateurs aient une certaine expérience, vu leur age. ON peut le penser !
- sur le manque de ponctualité des participants, car la journée de travail n'a pu commencer qu'à 10H30 (accueil 9H) * arrêt à 12H * reprise à 15H 45 (annoncée à 14H) * clôture à 17H 30 ( à l'heure)

Déroulement du temps réellement passé
Le matin à 10H 30, discours de diverses personnes 1H ; répartition et passage en salles de commissions 30 mn de travail.
L'après midi à 15H 45, retour en commissions 45 mn de travail (75 mn de travail total en commissions) ; 16H 30 présentation des synthèses de travail des commissions et clôture à 17H30.

Les commissions
- Dans le programme alléchant reçu à la maison, il y avait 11 commissions : * Mémoire * Réhabilitation-Harkis * Indemnisations * Social * Anciens Combattants * Elus * Associations et Amicales * Communication * Economiques * Animations * Relations Extérieures ;
- Dans le programme remis le matin à l'accueil, il n'y avait plus que 8 commissions.
- Dans le diaporama que l'on m'a demandé de faire fonctionner sur grand écran pendant les discours, il y avait 6 commissions.
- Au cours du discours de présentation et de déroulement de la journée, il ne restait plus que 4 commissions.

Pourquoi ce rétrécissement ?
Cela est dû à la très faible assistance et aussi très faible participation des Associations qui se seraient engagées et désengagées. POURQUOI CE RETRAIT ?

Le 2 Février au Barcarès, 400 Associations ; le 19 Octobre une vingtaine d'Associations représentées, quelle différence !! et Pourquoi ?
La réponse à ce désengagement est en très grande partie dû dans les événements de la réunion du 27 Avril au Barcarès entre les deux tours de la présidentielle. A cette réunion, des organisateurs ont eu la mauvaise idée de faire venir des hommes politiques et de leur donner la parole à la tribune. La politique nous a toujours volontairement divisée, toujours vendu, elle n'a rien à faire chez nous. Il ne faut pas chercher plus loin la principale raison de ce désengagement que je pressentais le 27 avril.

Je signale, que l'UNFANSAA du début de la journée est devenue l'UNFAN en fin de journée puisque les Soldats de l'Armée d'Afrique se seraient désolidarisés (on peut le comprendre) et qu'il faudrait même dire UNFA (Union Nationale des Français d'Algérie) puisque les autres pays d'Afrique du Nord eux aussi ont fait Tchouffa.

C'ETAIT MA PREMIERE DECEPTION DE LA JOURNEE.

Personnellement ayant intégré la commission sur la mémoire, qui à mes yeux est la plus importante, peut-être à cause de mon age (55ans), je suis sorti de cette salle avec un sentiment de désespoir qui est ma deuxième déception de la journée.

POURQUOI CE DESESPOIR ?
En 75 mn de travail en commission, que peut-on faire exactement lorsque l'on décompte le temps où des personnes exposent leur petit cas personnel ; le temps où les présidents de commission exposent leurs " orientations " et dégagent en touche par des arguments inexplicites lorsque des propositions et méthodes de travail sont lancées par des présents sérieux sur leur engagement.
Faisant parti des 3 ou 4 plus jeunes de cette commission, j'ai eu la confirmation, une fois de plus, que ce n'est pas les générations qui me précèdent qui feront maintenant ce qu'elles n'ont pas fait en 40 ans. Je généralise car je sais qu'individuellement, des personnes travaillent utilement et sans être secondées.
Je dois dire :
- que le 2 février au Barcarès, j'étais déjà dans cette commission,
- qu'une base de travail avait été réalisée, un organigramme établi, des projets mis sur papier,
- que 9 mois plus tard, je me retrouve dans cette commission seul de tous les participants du 2 février, avec des nouveaux présidents de commission, sans qu'aucun compte rendu ne soit remis de la précédente réunion,
- que rien n'avait été préparé pour le fonctionnement et le déroulement de cette séance,
- que l'on nous redemande, me redemande d'établir ce qui avait déjà été fait.
Neuf mois plus tard, je dis que le bébé est mort-né et que la mère porteuse est stérile, pour être poli.

C'ETAIT MA DEUXIEME DECEPTION DE LA JOURNEE

La troisième déception ; j'aurai pu partir comme certains l'ont fait, mais ayant l'habitude d'aller au bout et ensuite d'en tirer les conséquences. Donc je suis resté et j'ai écouté les synthèses des quatre commissions.

1) Commission de la réparation
Réparation rime essentiellement avec " Pognon ". C'est à croire que les Pieds-Noirs ne sont intéressés que par les indemnisations, que par le fric.
40 Ans après, les Pieds-Noirs n'ont pas compris que les pouvoirs publics, les ont tenus le bec dans l'eau avec des promesses et que cela a créé des divisions dans les associations.
Les Pieds-Noirs n'ont pas compris que les indemnisations ne concernent que les " gros ", cette minorité de gros, dont la majorité n'est pas Pieds-Noirs, qui ont fait tant de mal à l'Algérie et que ce sont eux qui touchent du " pognon " à chaque loi d'indemnisation.
La population Pieds-Noirs était pauvre à 95%. C'est un peuple courageux qui a su se reconstruire une vie comme leurs ancêtres les pionniers à qui l'on avait fait les mêmes promesses non tenues.
ASSEZ de MASCARADES, les leçons de l'histoire ne servent-elles à rien ?

2) Commission de l'Information
La diffusion de journaux, de spots publicitaires, d'émissions de radio et TV ; la réalisation de site Web, …. a été décidé ! Comment ???
DU bla bla bla, en neuf mois rien n'a été fait. Ces propositions en plus élaborées avaient été faites par la commission mémoire du 2 février (voir l'article)

3) Commission de la mémoire
Les décisions :
- reconnaissance de l'œuvre de la présence française en Algérie,
- reconnaissance des morts pour l'Algérie, civils et militaires, assassinés ou fusillés,
- transport des restes de nos cimetières d'Algérie,
- réalisation d'un film,
- construction d'un institut de la mémoire d'A.F.N.

Ces décisions appellent des commentaires de ma part qui n'ont pas pu être discutés en 75 mn:
A) La reconnaissance de l'œuvre de la présence française.
OUI, mais cela doit se faire sans occulter les émigrants des autres nations qui ont peuplé l'Algérie : Italiens, Espagnols, Maltais, Mahonnais, etc… , et qui ont apporté leurs cultures et leurs savoir faire.

C'EST ÇA LA RACE DES PIEDS-NOIRS.

Ce n'est pas simplement une loi de reconnaissance ou une journée qui rétablira la vérité sur cette œuvre. Il faut que cela soit enseigné dans tous les établissements scolaires et universitaires. Il ne faut plus que les médias diffusent impunément des contre-vérités ou que des associations et partis politiques continuent de nous bafouer sans risquer d'être traduits devant des juridictions.

B) Reconnaissance des morts pour l'Algérie, civils et militaires, assassinés ou fusillés.
- par la dénomination de nom de rues leur rendant hommage en remplacement des noms de rues de l'infâme 19 mars,
- par l'édification de mémorial pour nos morts, reprenant aussi bien les noms des morts des guerres de 1870, 1914, 1939, guerre d'Indochine, que de la guerre civile de 1954-1962 ayant abouti à notre exil, sans oublier ceux morts ou fusillés après l'indépendance.
JE REFUSE, comme je l'ai clamé lors de cette journée (19 octobre 2002) que soit salie la mémoire des quatre fusillés : Bastien-Thiry, Degueldre, Dovecar, Piegts par l'érection d'une stèle dans l'ancienne prison de Perpignan.
Il ne faut pas oublier qu'ils ont donné leur sang pour nous défendre, qu'ils ont été lâchement fusillés pour avoir respecté leur parole et leur honneur de soldat, après avoir été emprisonnés injustement. LES remettre en prison, c'est trahir leur mémoire, c'est les tuer une seconde fois.
Est-ce que le président de l'Adimad, connaît l'endroit ? Je n'en suis pas sur. Je lui avais dit que je désirais lui parler l'après midi et malheureusement il n'était plus présent après le repas !

Cette reconnaissance de nos morts, passe aussi par la reconnaissance des génocides et la condamnation sans appel des responsables tel que le dénommé " général " DE GAULLE.
Quand on parle de condamnations, il faut parler avant tout de plaintes.
POURQUOI aucune association de défense des intérêts des Pieds-Noirs, aucun homme de droit Pieds-Noirs n'osent soutenir notre ami GILBERT IBANES dans son combat pour l'aboutissement de ces plaintes ?
PARCE QUE c'est un petit Pieds-Noirs, sans moyen financier, qui ne peut rapporter gros à ces messieurs et aussi parce qu'il a osé faire un travail qui les dépasse. Honte à eux.

GILBERT, un jour ton travail servira aux jeunes générations.

C) Transports des restes de nos cimetières .
Je m'excuse d'avance auprès des personnes sensibles, mais je pense que c'est une utopie et que l'argent dépensé dans cette entreprise pourrait plus servir à entretenir les cimetières et conserver notre et leur mémoire.
Comment va t-on rapatrier 132 ans de morts en Algérie ? Est-ce que les pauvres auront le même traitement que les plus aisés. Où seront inhumer les restes ? Beaucoup de questions sans réponses.
Pour ma part, je me range de l'avis sensé et réaliste d'une interlocutrice qui a dit " qu'elle n'autoriserait pas le rapatriement de ses morts, car au moins eux sont restés sur leur terre et que rien ne les exileras. Tandis que nous, n'étant pas sur notre sol natal, elle avait décidé de se faire incinérer et faire éparpiller ses cendres. " C'est exactement la position que j'ai adopté, il y a déjà très très longtemps lorsque j'ai adhéré à une association crématiste et rédigé mon testament funéraire.

D) Réalisation d'un film
L'idée, en soi, n'est pas mauvaise, mais que vaut la vie d'un film de 90 ou 120 mn, même rediffusé face à la désinformation permanente et organisée par les médias.
Film, je dirais plutôt réalisation de plusieurs documentaires en découpant notre histoire par épisodes. Documentaires écrits et réalisés par nos soins et qui pourraient aussi être diffusés dans les lieux d'enseignements et avec un coût moindre qu'un film qui pour avoir du succès devra obligatoirement être un spectacle. Qui dit spectacle dit désinformation !

E) Construction d'un institut de la mémoire
Un institut de la mémoire dont la première initiative appartient à M. Chirac en concubinage avec M. Gaudin maire de Marseille et pour une construction à Marseille. Coup Politique.
D'autres font des pieds et des mains pour que son édification soit à Nice ou ailleurs. La galette doit être belle.
Il ne faut pas oublier que cela deviendrait un établissement d'Etat, financé par l'Etat et contrôlé entièrement par l'Etat. Nous avons déjà été servi par tous " les Pieds-Noirs " qui se sont acoquinés avec des politiques de la France. 90 % d'entre eux ont mangé au râtelier, ils se sont laissés acheter et nous ont vendus.

A Perpignan, nous avons le seul Musée de l'Algérie Française avec un centre de documentation très fourni. Il est hébergé dans les anciens locaux des Sapeurs Pompiers de Perpignan. C'est vieux, difficile d'accès, une ouverture au public restreinte du mercredi de 15H à 18H, manque de bénévolat et d'organisation.
Les responsables du Cercle Algérianiste de Perpignan qui en ont la gestion, ont décidé son transfert. Sur proposition du maire de Perpignan, ce transfert promis depuis 3 ans déjà, se fera dans les locaux de l'ancienne prison de Perpignan. Ce lieu infect en l'état et symbolique pour les Perpignanais ne peut l'être pour nous. Notre mémoire, au même titre que la stèle des fusillés (voir plus haut) ne peut être mise en prison, et pourquoi pas aux oubliettes, c'est aussi un symbole.
Cette " proposition " d'un politique qui dit ne pas avoir d'autre endroit respectable à proposer et qui dans le même temps offre immédiatement un terrain et un permis de construire pour une Mosquée, est aussi une " proposition symbolique " qui se fout de la gueule des Pieds-Noirs qui sont à sa botte. Deux poids, deux mesures.
IL FAUT DIRE ASSEZ à ces connivences avec des hommes politiques qui manipulent ces Pieds-Noirs attachés à un quelconque honneur de basse classe, des ambitions personnelles et un carriérisme répugnant.
Plus on continuera à faire confiance à ces gens là, plus on armera des bras contre nous.
Par un proverbe latin je dis à cette clique là :" Se tromper est humain, persévérer est diabolique ".

ALORS, partant du simple bon sens, un bon sens réalisable SI ON LE VEUT, j'ai proposé la construction d'un Musée ou Institut qui regrouperait toute notre mémoire. (Sans rentrer dans les détails du contenu).
Mais où prend t-on l'argent ? Nous avons besoin des politiques pour avoir l'argent. Voilà le genre de réponses simplistes qui fusent dans les rangs.
Avec mon bon sens, et avec l'expérience personnelle d'une construction édifiée à Perpignan pour les apprentis du bâtiment, j'ai proposé la première source de financement, car il y en a d'autres, complémentaires.
- vu qu'il y a 400 Associations revendiquant 500000 adhérents, prêtent à s'impliquer dans ce volet de la mémoire,
- vu qu'un projet réaliste de ce type nécessite au minimum 3 ans de temps entre : souscription, préparation, achat de terrain, élaboration et présentation du projet, permis de construire et construction,
- vu qu'une participation annuelle de deux Euros par an et sur trois ans avec 500000 adhérents constituerait un apport initial de trois millions d'Euros (soit 19.6 millions de francs), ce qui en plus de la construction, permettrait la pérennisation du fonctionnement de ce Musée ou Institut. Des moyens modernes de communication et de diffusion de notre mémoire pourraient y être utilisés entre autre pour la réalisation de documentaires exploitables. Rien n'empêcherait les associations adhérentes à assurer son fonctionnement administratif et financier.
Après des rires et des oh de découragement, j'ai même entendu quelqu'un dire que j'étais un fou car je me passais des finances publics. Les Pieds-Noirs n'ont pas d'argent à placer dans leur mémoire.
Ces mêmes comiques ou sceptiques, à chaque fois qu'ils changeront les 4 pneus de leur voiture paieront avec le sourire et des courbettes 8 Euros supplémentaires pour leur gouvernement.

Je ne parlerai pas des autres sources de financement, car vous allez le voir que certains ont cité une autre source, mais pour d'autres raisons dans la quatrième commission.
C'est vrai que ma proposition représente une entreprise " folle ", une somme de travail colossale. Colossale mais digne de l'œuvre réalisée par nos ancêtres. Qu'est ce un sacrifice de 3 ou 4 ans comparé à ces 132 ans d'histoire civile et militaire.
Les Juifs et les Musulmans nous donnent des leçons, car ils savent se prendre en main pour le financement de leurs monuments et ils ont raison et je leur dit bravo.

JE NE LE REPETERAI JAMAIS ASSEZ, NOTRE MEMOIRE N'EST PAS A VENDRE

4) Commission des élus et des relations extérieures avec les entreprises
Rien que le titre de cette commission vous donne déjà un aperçu et peut-être froid dans le dos.
La synthèse de cette commission est explicite :
- conseil et assistance, aide à la gestion administrative, conseil juridique, information des élus, diffusion de l'information (Mairie Info) par dossier personnalisé,
- formation des élus : organisation de réunions, colloques sur divers thèmes (ex. gestion municipale) ou problèmes d'actualité ou de société (ex. intercommunalité, aménagement du territoire),
- interventions et aides sur les problèmes plus généraux ou communs à une catégorie de communes,
- renforcer le mandat de " nos " élus, renouer avec l'esprit de solidarité et pérenniser les mandats électifs de nos compatriotes,
- promouvoir l'espace économique de nos compatriotes chefs d'entreprises, artisans, commerçants, professions libérales en France et à l'étranger,
- mise en réseaux des associations, des personnes qualifiées,
- élaboration d'un trombinoscope outil de communication et de référence pour l'association,
- conception de graphisme, de recherche de publicités et sponsors en étroite collaboration avec les élus et les entreprises,
- récolte de fonds auprès des entreprises,
- organisation de manifestations avec des objectifs commerciaux,
- organisation, en étroite collaboration avec des agences, de voyages à l'étranger,
- rapprochement avec les membres du CLAN. Organisation à but politique de gauche, relancée il y a deux ans à Montauban. Je dis relancée, car je signale que le CLAN existait déjà en Algérie dans les années 50 et qu'il a participé à la braderie de l'Algérie avec les mêmes arguments de cette synthèse.

ON voit là, un très vaste catalogue ou programme politique et commercial. Dans une enquête, on dirait :
A qui profite le crime ? Qui touche le montant de l'assurance ?

Nous n'avons pas d'argent pour bâtir un Musée, conserver et diffuser notre mémoire. Nous trouvons de l'argent pour faire des " voyages à l'étranger ", pas en Algérie … ; de l'argent pour assurer l'avenir " d'élus " qui se soucient peu du notre ; de l'argent pour aider des communes qui trop souvent nous ont oublié dans leurs placards.
Quels sont les véritables buts de cette " entreprise " ? Bien que j'ai une idée précise sur ces buts, je préfère vous laisser vous en faire votre propre opinion.

C'ETAIT MA TROISIEME DECEPTION DE LA JOURNEE

QUE faut-il retenir des paroles contenues dans le discours de bienvenue ci-dessous ? :
« Nous espérons beaucoup de ce congrès et nous savons que vous attendez des réponses précises aux problèmes de la communauté.
« Nous connaissons les espoirs, l'irritation et l'impatience légitime des adhérents que vous représentez.
« Pour autant nous ne croyons pas à la fatalité et nous sommes sûr que cette journée du 19 octobre restera celle qui aura initié la marche vers le renouveau, qui sonnera la naissance d'un nouvel espoir pour nos compatriotes. »

Vous ne révez pas, ces paroles vous sembles familières, elles ont déjà été prononcées depuis 1958 du moins dans le fond de la pensée, et souvent par ceux qui nous ont trahis. Le temps passe, la musique est la même avec une autre orchestration.

Le pressentiment que j'avais eu le 27 avril au Barcarès s'est confirmé et renforcé.
Je n'espère plus rien de ce congrès de la désunion car en fait de réponses précises, je n'ai entendu que de vagues propositions, qu'il faut analyser à la loupe pour un œil non averti, et d'autres propositions trop explicites pour être " honnêtes " .
Le désespoir, l'irritation et l'impatience légitime n'en sont que plus exacerbés par l'incapacité de certains Pieds-Noirs à résister à la perfidie d'autres Pieds-Noirs.
Pour autant, je ne croie pas à la fatalité car je souhaite que cette journée du 19 octobre restera celle qui fermera la marche vers cette continuité voulue par les politiques et qu'elle sonnera le réveil des Pieds-Noirs par la prise de conscience qu'il ne faut plus se laisser entraîner vers ces buts politiques et commerciaux. Buts qui ne peuvent que nous faire du mal et être contraire à nos objectifs de sauvegarde de la mémoire.

Alors, que penser des Associations ?
Prises individuellement, les Associations ou Amicales sont des entités respectables dés lors qu'elles s'occupent de réjouissances, de commémorations, de retrouvailles. C'est pour cette raison que je resterai avec les associations qui respectent les Pieds-Noirs.
Mais lorsqu'il s'agit de passer aux choses plus sérieuses, il ne faut plus parler d'associations mais d'être humains capables de s'investir. Et là, la palette est réduite.
J'ai toujours défendu les générations qui me précédent, le 2 février au Barcarès, je pensais qu'elles avaient compris que l'Union fait la force et que cette force nous devons la constituer avec un corps et un esprit sains.
40 ans après notre exode, ces générations ne voulant pas comprendre, ouvrir les yeux, et travailler pour le futur, je pense que seules les générations nées après 1940 pourront faire le vrai travail de Mémoire aidés par certains plus âgés et plus conscients.
C'est ce que nous faisons déjà sur Internet avec tous nos sites Pieds-Noirs aidés par nos visiteurs qui nous encouragent.

Voici ce que Churchill écrivait en ouverture de sa monumentale « histoire de la nation anglaise » :
« Les nations, les sociétés de nations ont toutes une histoire particulière à nous dire. Connaître bien les luttes et les épreuves du passé est une réussite pour quiconque, aujourd'hui, veut comprendre les problèmes et les dangers, les ambitions et les occasions qui s'offrent à nous. »

Pour rester positif, je vous dirai que les déceptions d'aujourd'hui feront les réussites de demain. Ces réussites seront la reconnaissance de notre mémoire.

ALORS, AVEC MOI CRIONS ENSEMBLE
PIEDS-NOIRS REVEILLEZ-VOUS
JEUNES PIEDS-NOIRS EVEILLEZ-VOUS

MEMOIRE, NE NOUS ABANDONNE PAS
Par Régis GUILLEM
Dans quelques jours, il y aura eu presque un demi-siècle que la guerre d'Algérie a débuté dans des circonstances que nul d'entre nous ne peut oublier.
La Toussaint 1954 fit la chronique de tous les journaux, revues de presse de l'époque.
Tous citèrent en première victime civile de cette journée tragique Guy Monnerot, jeune instituteur, assassiné le 1er novembre 1954 en milieu de matinée.
Aujourd'hui encore, lorsque l'on évoque la première victime, l'on cite Guy Monnerot.
Il est compréhensible que les médias aient pris en "compte" ce malheureux jeune homme, puisqu'il arrivait tout droit de Métropole.

TOUS les médias, en revanche, occultèrent la véritable première victime qui était l'un des nôtres; en effet, dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954, vers 1h.30 du matin était assassiné le jeune Laurent FRANCOIS natif de Picard.

J'ai cru utile, voire nécessaire, de rappeler la mort de Laurent au moins pour trois raisons:
1/ rétablir une vérité
2/ rendre hommage à celui-ci pour son sacrifice
3/ Il mourut pour avoir voulu alerter les autorités d'une attaque de terroristes. Gardons en mémoire que la gendarmerie n'ouvrit ses portes que plus d'un 1/4 d'heure après que les premiers coups de feu aient été tirés et malgré le vacarme causé par le tambourinement de la porte et les cris désespérés de Laurent FRANCOIS et de Jean-François MENDEZ, miraculé de la tuerie et seul témoin.

Je vous adresse donc quelques pages illustrant cette sinistre nuit ainsi que le témoignage du seul témoin Jean-François MENDEZ avec lequel je suis en contact permanent pour le rappel de ces faits.
A tous, je vous remercie par avance de l'insertion que vous voudrez bien apporter sur vos sites respectifs afin que cette mémoire reste vive.
Amitiés à vous. Régis GUILLEM

LA SUITE DE CET ARTICLE ET LE TEMOIGNAGE DE JEAN FRANÇOIS MENDEZ
ICI

QUELQUES BREVES

Déjà un an que, notre petite Gazette, la Seybouse coule et roule comme notre rivière Bônoise. En un an, il y a eu des évolutions et sur cette Gazette et sur le site, grâce à tous les internautes et les Associations qui y participent. Je leur dis à TOUS: MERCI et faisons en sorte que cela continue.
Je sais que bon nombre d'entre-vous, imprimez et faites lire ces lignes à tous ceux qui n'ont pas accés à Internet, et je sais combien cela leur réchauffe le coeur de lire et de découvrir ces pages. Merci pour eux.

A DECOUVRIR La première découverte est ce numéro de la Seybouse qui fait la part belle aux amis qui veulent bien utiliser les colonnes misent à la disposition de chacun. Que ceux qui se sentent des démangeaisons au bout de leur plumes, se lancent dans cette écriture de la mémoire.

Suite à des idées d'Henri Lunardelli et de Pierre Zammit, nous inaugurons une nouvelle Rubrique "Les Insolites", puis pour replonger nos copines dans leur jeunesse scolaire sept nouvelles pages de Photos envoyées par Geneviève Bétro, ensuite une petite page sur le ville de Bône par Yves Marthot, une page sur la Rue Charry par C. Maggiore, un petit souvenir de la Guerre La Voix de l'Est, une réflexion sur la torture de Jean Cau, un peu d'actualité Bali par Fernando, et pour mettre un peu de gaité, 3 histoires d'Augu et Moi.


LES JARDINS DE BÔNE ...
De Pierre BARISAIN
Oranais, je n'ai connu Bône que troufion. En convalo, sinon en coup de vent.
En voilà un de passage en coup de vent qui reste gravé.

Le 24 Juin 1959, nous sommes tirés de notre repos au camp Péhaud à Philippeville, repos tout relatif d'ailleurs puisqu'il consiste, pour le régiment de chasseurs parachutistes, à nettoyer les chambrées dans un état pitoyable, les équipements et à sauter.

Les fells ont franchi le barrage du coté de Bône. Ils sont plus de 100. C'est tout ce qu'on nous a dit.

Nous contournons Bône vers le milieu de l'après midi et nous dirigeons, à l'Est, vers l'aéroport, croisant un cortège de véhicules militaires et parfois civils. Les orangers et au delà, la mer sont à notre gauche.

Nous finissons par stopper et j'attends dans ma jeep, tandis que mon chauffeur, un titi parisien surnommé Dalibou, va aux nouvelles. Chacun sait que l'attente est à l'Armée, ce que la bière est à la pression.

Il finit par revenir et nous raconte avoir vu une cinquantaine de cadavres de fells alignés dans le fossé. La Légion, lasse d'attendre que les B29 aient fait leur œuvre, a donné l'assaut dans les orangers et mis hors de combat des recrues de l'ALN fraîchement équipés en Tunisie.

Ce qui le bouleverse, c'est une photo qu'il a trouvée sur un " boxeur parisien ", étendu parmi les autres. Photo dédicacée par une doctoresse de là-bas qui lui souhaite de réussir dans sa mission.

Je vous laisse deviner les commentaires sans aménité de notre Titi écœuré, d'autant plus qu'il n'a pas revu sa capitale depuis 18 mois et que ses contacts féminins depuis lors sont des plus limités. " Une Docteur ! Toubib, vous vous rendez compte ! " Les bras lui tombent.

Pour ma part, dans ma jeep qui est repartie en colonne, vers le lac des Oiseaux, je pense aux femmes tondues à la Libération. J'ai 24 ans et la vie va m'en faire voir d'autres. Demain, qui est un autre jour, va nous trouver dans les marais, avec nos visages méconnaissables tant nous sommes boursouflés par les piqûres de moustiques. Les bananes vont nous héliporter, en rotations incessantes et par une chaleur torride, pour rechercher le reste de la bande… En vain.

Un sergent infirmier qui vient d'arriver de métropole et dont c'est la première opération, décédera, au retour d'une rotation, de déshydratation aiguë, faute d'avoir pris ses comprimés de sel.

Lorsque le 25, nous repartons, bredouilles, vers Bône, nous voyons, dans notre dos, le ballet incessant des B29 qui bombardent la zone de marécages où nous avons passé la nuit. La Légion a débusqué les fells après notre départ.


Pierre Barisain


LE PLUSSE DES KAOULADES BÔNOISES (2)
La "Ribrique" de Rachid HABBACHI
Purée d'nous aut', y faut croire à de bon que jamais j'arriverai à vous parler de mes macadémiciens mais aujourd'hui, j'ai une escuse grande comme ça à cause que je vais vous parler d'la réunion qu'elle a eu lieu à Béziers le 27 sektembre en dessous des auspices… attends, attends, t'y es tchouche ou quoi ? j't'ai pas parlé d'hospice, t'y as été à l'école au moins, pasque pour me lire, si que t'y as pas le cerfiticat, t'y es perdu. J'disais donc - tu ois comme je parle bien - en dessous des auspices de l'association culturelle des Français d'Afrique du Nord de Béziers. Y z'étaient pas tous là, mais y en avait pas mal, un wagon et le meilleur, c'était que la conférence qu'elle concernait Bône, son langage, ses histoires, elle était animée par Baby JOURDAN, qu'à de bon, çui-là là qu'y s'le connaît pas, y va se jeter à la mer depuis le rocher du lion. Baby Jourdan c'est le maîte du Tchapagate que le Tchapagate c'est le nom de not'langage à nous aut' de Bône et pas ailleurs. Atso, si que tu me crois pas, demande à ceux-là là qui connaissent. On s'est cassé le ventre, Baby y nous a pliés en quat' avec ses histoires qu'elles datent d'avant mais que tu les crois de main'nan et comme il a dit lui, c'est pas une conférence qu'y nous a fait, c'est un sketch et en parlant de sketch, y nous en a fait un dessur les boiteux que ses gestes y nous ont fait mal aux oreilles, le droit et le gauche pas pasqu'on les a entendus, à cause que les gestes ça s'entend pas, ça se oit seulement, mais pasque tu ris tellement fort que ça te fait mal en dedans la tête d'en haut jusqu'en bas et les oreilles aussi.. Je peux pas citer tout l'monde et c'est dommage mais y avait d'abord Baby JOURDAN et je répète son nom esprès pasque plusse bônois que lui, tu meurs. Y avait aussi Jean-Pierre BARTOLINI et sa dame qu'elle est pas bônoise mais je dis pas la pauv' pasqu'elle a l'esprit. Y avait encore messieurs Maurice VILLARD et Didier FERRANDO et plein des gens charmants qui te causent comme toi et moi avec des mots qu'ils te vont tout droit dedans la sensibilité qu'elle nous reste à fleur de peau. J'voudrais finir en disant un grand merci aux initiateurs de cette soirée inoubliable et exhorter les pieds noirs à mettre tout en œuvre pour sauvegarder une culture à nulle autre pareille qui a mis cent trente deux ans pour se faire et qui risque, si on n'y prend pas garde, de se défaire à brève échéance.

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J'avais promis dedans le texte de ma dernière kaoulade de compléter la liste de mes macadémiciens et moi, sans ête farfaton et ça j'le jure dessur les osses de mes morts qu'y en a encore des fraîches dedans la famille, j'ai une seule parole mais oilà, au pays de la culture dedans lequel on vit main'nan, y te connaissent pas le cyclope y dit.

J'ai marroné d'abord et pis j'ai cherché dedans toutes les librairies, y faut dire qu'y en avait qu'une, mais tous les employés y se sont donné le mot, rien qu'y m'ont parlé d'un géant, d'un seul oeil, d'Ulysse et même de l'antiquité grecque comme si ça pouvait intéresser quelqu'un.

Y en a un, alors lui, y m'a fait rire bien-bien, il complètement déformé le mot et y m'a parlé d'encyclopédie, de Diderot et chais plus quoi encore mais j'y ai répondu que les badiguels y z'intéressaient personne et encore moins moi que je me tiens sérieux à mes trente dedans ma macadémie.


Pour pas que je manque à ma parole qu'elle est sacrée et que vous vous dites pas çui?là là il est pas sérieux j'ai pris la liberté de vous parler de Victor et Ugo qui sont très gentils à cause qu'y sont tous les deux de La Colonne, de la Rue Célestin Bourgoin exactement, une rue qu'elle fait branche avec la statue de la gazelle celle-là là où qu'y a un marchand de brochettes en dessous.

Victor d'abord pasque c'est le plus vieux et qu'il est guitche d'un oeil le pauv' mais y faut pas le prendre pour le cyclope qu'il en a parlé l'aut' dedans la librairie à cause que c'est pas un géant misquinette, c'est tout le contraire, c'est pas un p'tit nain mais presque. Le Victor que je vous parle à part qu'il est guitche, il est aussi maçon, bon maçon même et en plusse, il est pas cher. Un jour y m'a construit un mur avec la pierre, le baghali et tout et tout et à la fin, y m'a dit, tu payes rien qu'un demi mur à cause que j'ai pas l'temps de te finir ton ouvrage ………. un jour peut-ête !….. J'ai rien compris, le mur il était complet et entier pour dire qu'il était fini, comme je voulais moi et y me dit qu'il a construit qu'un demi mur, y faut croire qu'on voit pas tous les deux la construction d'un même oeil. Ugo, lui, y fait rien, il est chômeur professionnel et en plus de ça, il est fainiant comme tout mais il est aussi gentil que Victor et aussi serviable quan tu lui demandes rien sauf, quan c'est que tu l'appelles avec son nom complet alors là y devient rouge à de bon comme Une tomate trop mûrte, y tombe parterre et pis y s'affogue avec en dedans d'la bouche un peu d'la mousse de savon, y tape des bras et des jambes dedans le vide, on lui met une clé dedans le dos, y se réveille, y se souvient plus de rien et y s'en va. Y faut dire que le nom complet de Ugo c'est Ugonase et c'est le nase qu'y le dérange y paraît. Moi curieux et connaissant que Ugo et pas le reste, j'y ai demandé un jour si qu'il avait pas un lien de parenté avec Victor Hugo le père d'Esméralda, y m'a répondu qu'il avait rien contre les gitans mais qu'y en avait pas dedans sa famille. Quan j'y ai espliqué que Victor Hugo y créait des belles histoires, y m'a répondu méchant qu'en dedans de toute sa famille c'étaient tous des gens biens et pas des gens à histoires et qu'y s'entendaient avec tout le monde à Bône, y a qu'à demander de Beauséjour à l'Usine à gaz et d'La Colonne à la Place d'Armes et que dedans tous ses oncles, cousins, petits ou grands t'y as pas un seul baouèle.

Et oilà, mission presqu'accomplie, main'nan tout l'monde y peut situer Victor Hugo par rapport à nos deux de La Colonne et si j'ai pas parlé de ses liv' c'est pasque j'les ai pas lus et si j'les ai pas lus c'est que je sais pas bien lire à cause que quan mes amis y z'étaient à l'école moi, j'apprenais à jouer aux billes et casser aussi un peu des carreaux alors entention les yeux quan ceux qui connaissent Victor Hugo y sortaient de l'école, qui c'était le roi du " hauteur quillage et balyage " eh ben c'était moi et pour qui y z'étaient les pouces carrares, les pouces vrais et les bizagates que eux y z'achetaient avec des sous, eh ben y z'étaient aussi pour moi. D'un aut' côté, j'regrette pas de pas avoir parlé de Victor Hugo à cause que tout l'monde il aurait trouvé à redire pasque, tu veux ou tu veux pas, le cyclope y dit il est toujours incomplet tandis que en parlant de Victor et de Ugo que personne y les connaît, même pas moi, on pourra pas me critiquer dessur la qualité de l'histoire de la vie de ces deux hommes, gentils, d'accord mais qu'à même un peu tchoutches dessur les bords.

Rachid HABBACHI

HISTORIAMA
La rubrique de Pierre LATKOWSKI
Dépêche de Constantine du 19/10/58
BÔNE , SON HISTOIRE ....SES HISTOIRES de Louis ARNAUD

VELOCIPEDES

J’ai vu, aux environs de l’année 1889, le départ d’une course de « bicycles » à Bône .

C’était un dimanche matin, dans la rue Gambetta .

La compétition devait avoir lieu, sur route, entre Bône et Mondovi et retour, soit donc sur une distance d’environ cinquante kilomètres. Les routes étaient loin d’être alors ce qu’elles sont aujourd’hui et, de la région bônoise, le tronçon de Bône à Mondovi était certainement celui qui était dans le plus mauvais état, en raison du charroi intense qui se faisait quotidiennement entre les grands vignobles, particulièrement à cause du transport des vins, et notre port .

La chaussée était toujours littéralement défoncée, pleine de trous, d’ornières et de poussière .

Le départ était donné, dans la rue Gambetta même, à hauteur de l’immeuble qui porte le n° 6 de cette artère, où se trouvait le magasin de l’animateur de l’épreuve et où devait avoir lieu, quelques heures plus tard, l’arrivée des concurrents .

Les « bicycles » était un genre de véhicule bizarre, que le populaire appelait « araignée », consistant en une grande roue de un mètre cinquante de diamètre et une autre roue, beaucoup plus petite, placée en arrière .

Ces deux roues étaient en fer et munies d’un étroit bandage de caoutchouc plein .

L’homme était juché sur un siège situé exactement au-dessus du moyeu de la grande roue sur lequel, de chaque côté, étaient fixées les pédales qui actionnaient, ainsi, directement la roue motrice .

L’épreuve, au départ de laquelle j’assistais, sur ce trottoir de la rue Gambetta, en face de l’ancienne fourrière Leblème, qu’a magnifiquement remplacée la pâtisserie « A la Reine Claude », était donc une véritable épreuve d’endurance, d’énergie et de courage .

La bicyclette n’avait pas encore fait son apparition à Bône, dont les rues n’étaient sillonnées que par des véhicules et des moyens de transport disparates et archaïques : lourds chariots traînés par des bœufs, convois de chameaux qui envahissaient nos trottoirs, au repos, ânes et mulets lourdement bâtés - dont la lenteur était désespérante .

La petite reine ne vînt qu’après 1890 - dix ans, à peine, après sa naissance parisienne - montrer ses performances autour de notre « Cours national », sous les yeux ébahis des badauds qui n’avaient jamais vu ça .

Et comme à Paris, on avait organisé les courses du « Bol d’Or » et du « Parc des Princes », Bône fit un vélodrome à l’intérieur de son marché au blé, lequel se trouvait à l’extrémité Ouest de la rue Thiers, tout contre les remparts d’alors .

Ce marché au blé était entouré par de hauts murs et son entrée se trouvait exactement entre les rue Jérusalem et Salvador Coll .

L’intérieur en était assez vaste pour qu’on put y installer une piste, qui, pendant un an ou deux, fit fureur et amena dans notre ville des coureurs étrangers dont le plus en vogue, alors fut certainement le marseillais Baumel, superbe gaillard aux jambes fortement musclées, au rire plein de soleil de Provence et de senteur d’ail .

Puis ce vélodrome ne fut bientôt plus en rapport avec l’orgueil des Bônois, spontanément engoués de cyclisme, de pédales, de vitesse et de records .

Les intrépides usagers des antiques « araignées » voulurent une piste, aux virages savants. Leur cohorte, à la tête de laquelle était le mécanicien Mistre, fervent adepte de la première heure, de la locomotion nouvelle, parvînt, non sans peine, à amener les autorités locales et la population à s’intéresser à la création du « Vélodrome des Prés-Salés » qui eut sa grande vogue et sa renommée, en Algérie, et même dans la Métropole .

Des coureurs, célèbres, à l’époque, traversèrent la mer pour venir se mêler, sur ce vélodrome des Prés-Salés aux champions algériens .

On y vit, ensemble, dans le même temps et les mêmes épreuves, les Parmac et les Bordigoni de Marseille et bien d’autres métropolitains, se mesurer avec le constantinois Bourceret, qui devait devenir maire et conseiller général de sa ville, et bâtonnier de l’Ordre, et les Bônois Henri Pastariano, Léon Muel, Jules Lorquin, Aquilina qui furent, chez eux, des idoles aimées, contrairement au proverbe qui veut que nul ne soit prophète en son pays.

Le petit vélodrome des Prés-Salés eut l’honneur d’accueillir, par deux fois, la fameuse triplette tricolore qui fit le tour du monde avec ses trois coéquipiers Coquelle - Lamberjack et Pastariano .

Et Edouard Blois, reporter du grand journal algérois « Le Vélo-Sport », tout heureux et fier de servir la renommée de sa ville natale, faisait de chaque réunion sportive qui avait pour théâtre le petit « Vélodrome des Prés-Salés », des comptes-rendus dithyrambiques qui firent de ce petit coin perdu, alors de notre cité, le point de mire de tous les sportifs d’Afrique du Nord et même d’ailleurs .

Il y avait, à Bône, de fervents adeptes de ce nouveau moyen de locomotion qui devait devenir le sport le plus populaire de France, au premier rang desquels les Mistre, les Tajan, les Léon Morel, les Albert Lormède, délégué général de l’Union vélocipédique de France, et tant d’autres que j’oublie, qui se prodiguaient sans compter et sans le moindre intérêt, autre que celui d’aider au progrès .

Puis, le vélodrome des Prés-Salés dont la vogue avait été grande, fut délaissé ; des maisons se construisirent qui portèrent atteinte à son intégrité et à ses commodités .

Les Louis Latkowski, les Sultana, les Marcel Cossé, firent de leur mieux pour ranimer la fibre vélocipédique. Un nouveau vélodrome fut inauguré à Saint-Cloud, dans les terrains Boulineau, tout près de l’emplacement actuel de la clinique Sainte-Thérèse, qui n’eut qu’une seule et unique manifestation d’activité, laquelle fut presqu’une apothéose...hélas, sans lendemain .

Six années passèrent...et ce fut le vélodrome Monte-Christo, plus près du centre de la ville, dans les emprises du jeu de boules du même nom, tout au début de l’avenue Garibaldi, qui allait être, désormais, le centre des attractions et des joutes vélocipédiques bônoises .

Léonce Ehrmann, qui devait périr si tragiquement sur le terrain de l’Allélik, comme aviateur, huit ans plus tard, y vint, à sa séance inaugurale, promener triomphalement ses couleurs .

C’est de ce temps-là qu’était née la grande affection des Bônois pour Léonce Ehrmann qui le leur rendait bien : une rue de notre ville porte aujourd’hui son nom .

Le zèle vélocipédique de notre population s’éteignit peu à peu, sans cependant disparaître tout-à-fait .

D’autres sports étaient là, attendant l’entrée en lice de leurs champions. Géo Burgès était impatient d’installer ses premières équipes de football, nouveau jeu qu’il venait lui-même d’importer directement d’Angleterre sur les terrains du Kouif. MM. Didier et Caillaux, sportifs élégants, racés et courtois, organisaient discrètement les premiers courts de tennis. Marcel Cossé lançait son Rowing Club qui devait triompher dans les compétitions de France et d’Europe avec Fourcade et Géo Tapie. La natation s’entraînait avec Gabriel Abbo à sa tête et l’escrime, « la noble science », allait reprendre sa tradition d’honneur avec les maîtres Perrier, Jacquemard, Sichery de Sormery, ancien maître-adjoint du célèbre escrimeur parisien Kirchoffer .

Mais Bône est restée tout-de-même l’une des villes d’Algérie les plus ferventes pour le culte de la « petite Reine ».

Elle fut, presque sûrement, celle où proportionnellement, il y eut, à l’origine, le plus de « vélocipèdes », d’abord, de vélodromes ensuite, et de coureurs cyclistes enfin .


LA CONFERENCE DU GENERAL SCHMITT
Par Luc DEMARCHI
Lyon, le 19 Septembre 2002.

Ce soir là, lorsque le Général Schmitt prend la parole, devant le rideau rouge de la salle Rameau à Lyon, ce n'est pas pour jouer dans une oeuvre d'imagination, mais bien pour nous replonger brutalement dans la sinistre année 57 à Alger. Il est là pour nous faire part de ses considérations sur le terrorisme et sur les faits de torture qui lui ont été reprochés.

La salle est comble, mais curieusement, je ne vois aucun des traditionnels petits coupons souvent épinglés sur les dossiers du premier rang et sur lesquels on peut lire "Réservé PRESSE". Au hasard des conversations, on comprend que tous ceux qui sont présents, ont eu, de prés ou de loin, en tant que civil ou militaire, leur vie liée au destin tragique de l'Algérie Française et que beaucoup ont encore en mémoire bon nombre d'évènements dramatiques, vécus pendant ces années de guerre.

Maurice Schmitt est Général d'Armée, ancien chef d'État-Major des Armées. Il a participé à la fameuse émission de Patrick Rotmann... L'homme parle d'une voix grave, posée, énonçant des faits précis, des lieux, des dates.

Il reprend les propos de Louisette Ighilahriz qui prétend que l'indépendance a coûté un million de morts à l'Algérie. Les chiffres sont ramenés à 400.000, dont 200.000 du fait de la guerre contre l'armée Française et 200.000 du fait du FLN lui même... Il rappelle en effet, combien cette guerre fut surtout une guerre civile. Au début de l'insurrection, le FLN devait asseoir son autorité et collecter des fonds. Il souligne que pour ce faire, pas moins de 6000 musulmans furent tués sur le sol de France.

Reproche-t-on au Général Bigeard d'avoir lui même pratiqué la torture, à Alger, à une date précise. Il explique que le fait est impossible car dans le même temps, il était à Colomb Béchar... On prétend que tel détachement militaire aurait torturé plusieurs milliers de personnes... Il rappelle que l'effectif du détachement en question aurait imposé un "travail en série", jour et nuit, sans pouvoir y parvenir pour autant.

Nombreuses sont les accusations réfutées, "démontées" par cet homme qui possède un vécu, une mémoire extrêmement détaillée de ces évènements. Il extrait alors de sa serviette un document jauni par le temps. Depuis la salle, on distingue un organigramme : L'organisation terroriste implantée à Alger et démantelée en 57. Schmitt cite des noms tristement célèbres : Yacef Saadi, Larbi Ben M'hidi...


Il désigne par "opération torture", la campagne menée depuis deux ans par des éléments d'extrême gauche soutenus par de nombreux médias, campagne visant à salir la France et son armée en vue d'une espèce de "repentance" unilatérale. On cherche surtout à prouver que tous les militaires ne furent qu'une horde de tortionnaires abominables.

Et puis, le public s'exprime, les questions, les témoignages fusent. On demande un micro ici et là. Les voix sont tremblantes d'émotion lorsqu'un survivant de la rue d'Isly s'exprime ou lorsqu'on rappelle ce que fut le 5 juillet 62 à Oran. On s'indigne aussi en racontant ce que le pouvoir en place en Algérie, diffuse aujourd'hui à l'attention des jeunes générations : Film "fabriqué" montrant par exemple, comment l'aviation du FLN abattait des avions Français dans le ciel d'Algérie...!!!

C'est alors que deux personnes assises à mes cotés, s'agitent tout à coup, l'une essayant vainement de calmer l'autre sans y parvenir. L'un d'eux demande un micro, se lève et s'exprime vivement dans un Français difficilement compréhensible, car mélangé à l'Arabe.
- Nous aussi, nous avons souffert, et encore plus que vous...!
Il désigne à tous la décoration cousue au revers de sa veste. Je vois sa main, son bras trembler d'émotion.
- En 62, nos enfants, à l'école, il y avait une classe, une seule classe, du plus petit au plus grand, c'était ça l'école pour nous...
- Les jeunes... la drogue... la délinquance, détraqués, oui nous sommes maintenant des détraqués par tout cela... Les paroles deviennent difficiles à comprendre tant l'homme est bouleversé.
- La reconnaissance par la France, il faut nous le dire, dites le...
et puis, directement, presque agressif, s'adressant au Général :
-Dis le, dis le...!
En quelques mots, le Général rend un hommage appuyé...

Pied-Noir, mais aussi Français, je ressens tout à coup sur mes épaules, le poids de cette indignité que nous avons commise à l'égard des combattants Harkis, eux qui avaient choisi la France dans l'honneur. J'ai si honte de ce manquement irréparable, inscrit à jamais dans notre histoire. Leur colère est noble, c'est une juste colère. La réunion se termine. J'essaie de rattraper cet homme pour lui dire quelque chose, lui serrer la main, mais il s'est fondu dans la foule bruyante agglutinée vers la sortie...

Luc Demarchi

ET SI ON PARLAIT THEATRE
Par Colette LEVY
L'on a souvent entendu dire : la vie est une véritable pièce de théâtre ou bien l'on dit aussi la vie est un vrai roman. Mais ne créons pas le litige entre théâtre et roman. Au contraire, puisque dans tout être vibre fort longtemps l'âme d'un enfant, alors l'enfant de Bône que nous restons aime à se souvenir de ses premières sorties au théâtre ........

Refaisons vivre pour quelques instants notre beau théâtre situé près du Cours Bertagna, et tout à côté de la Brasserie " l'Hôtel d'Orient ". Il représentait à lui tout seul, un chef d'œuvre d'art moderne. En effet, il a été construit juste avant l'Indépendance. D'une blancheur éclatante, ses cinq immenses baies vitrées, implantées sur la façade principale, reflétaient tout un brillant, une lumière bleutée des grands soirs de galas.

Venons en aux soirées de galas. Revêtus de nos plus beaux atouts, nous avons pu gravir les larges marches de marbre blanc, chaussés de nos escarpins vernis, ajustées dans nos robes de taffetas et nos boléros de dentelle. Les grandes portes se sont alors ouvertes et un soi de velours rouge a feutré nos pas. Les larges fauteuils en velours rouge et les mezzanines assorties, en ont vu défiler des vedettes ……….De Charles Aznavour au Bourgeois Gentilhomme et de Gilbert Bécaud aux PLATTERS.

Et oui ! Bône a connu son heure de gloire avec l'arrivée des Platters. Ce soir là, nos parents tout émus, nous ont accompagnés, nous étions trop jeunes pour sortir seuls en nocturne.


Lumières par ci, par là, le théâtre est flamboyant, le rideau rouge pourpre devient écarlate, les projecteurs de mille feux éclairent une scène profonde et bleu nuit, ils la rendent argent et or... rien ne se passe jusqu'à 23 heures, l'avion venant d'Alger a du retard.... Tous les yé, yé sont présents, le cœur battant, nous attendons les cinq chanteurs noirs : une femme et quatre hommes et quelle femme ! resplendissante ! elle apparaît vêtue d'une robe en lamé blanc, sa silhouette est encore plus sculpturale, ses cheveux ne sont pas crépus, mais ondulés dans un châtain doré. Quelle clarté ! elle est suivie par 4 chanteurs, vêtus d'un smoking blanc.

Après l'attente, suivent trois quarts d'heure d'immense bonheur. Le plus petit chanteur à la voix la plus grave attaque " Sixteen tones ", tout le monde se lève et applaudit, hurlements, cris, tout suit, les pieds trépignent de joie, les succès défilent : " The great Pretender " " My serenade " et le bis est dit et redit pour l'immortel " Only you ", succès qui reste encore sur les lèvres de bien des adolescents d'aujourd'hui et qui dans nos cœurs est resté gravé à jamais dans notre vie de jeunes attachés encore à des valeurs telles que : l'Amitié, la Solidarité et la douce nostalgie de notre chère Patrie.

Encore à bientôt et avec ma sympathie,

Colette Lévy


Paru aussi dans la Dépêche de l'Est de septembre 1999

IN MEMORIAM
Décés de Stéphane Roda

Le 20 octobre 2002, Stéphane 30 ans, fils de notre Ami Jean Roda, est décédé.
Le Site et tous les Abonnés présentent leurs sincères condoléances et leurs profondes amitiés aux parents Jean et Elise Roda.
C'est encore un jeune, qui s'en va, lui qui s'interressait à l'histoire de ses ancêtres.
Repose en paix Stéphane, nous aurons toujours une pensée pour toi.

Ton oncle J.P. B.


EXPOSITION
De PHOTOS de BÔNE
NOUBLIEZ-PAS : les 23-24 Novembre 2002: C. et Y. MARTHOT vous présentent la Grande Exposition Culturelle sur Bône et sa région, de 10 h à 19 h à la Maison Maréchal Juin à Aix en Provence, rue de Turbigen.
Nous comptons sur vous tous pour rendre hommage, par votre visite, à ce trés grand travail de bénévolat et pour continuer à enrichir l'exposition en leur fournissant de nouveaux documents et photos sur Bône et ses environs.
Entrée gratuite pour tout le monde.

MESSAGES
S.V.P., lorsqu'une réponse aux messages ci dessous peut-être susceptible de profiter à la Communauté, n'hésitez pas à informer le site. Merci d'avance, J.P. Bartolini


De Mme Monique Fambri

Je recherche un ami d'enfance du nom de Georges FERRANTI qui habitait 11, rue du Capitaine Génova à BÔNE. Il a d'abord habité ARRAS puis PERPIGNAN.
Mon nom de jeune fille est FAMBRI et j'habitais la GRENOUILLIERE. Je suis née en 1947. Je suis partie en juillet 1962. Mon ami d'enfance est né en 1946 et il a quitté BÔNE en 1963.
Je reste à votre entière disposition pour de plus amples renseignements.
Bien amicalement,
Adresse: monique_del_fabbro@hotmail.com


De Mme Jacqueline Lantonnet

je souhaiterais retrouver Yvon CRUZ ,copain d'enfance ,qui aurrait aidé la famille Lantonnet à s'embarquer en avion,vers la France.
Je suis né en 1942, j'habitais rue Garibaldi puis Impasse Mestre, j'ai travaillé aux Galeries de France
Merci d'avance pour une réponse.
Adresse : michel83980@aol.com


De M. Richard Beato

Bonjour M., je tiens à vous féliciter pour votre site. Je suis fils et petit-fils de bonois, mon grand père, M. BEATO Joseph, était cheminot à Bône, mon père, M. BEATO Bernard, a quitté Bône en 1962 à l'age de 12ans.
Je voudrais leur faire la surprise, je recherche leurs amis et copains de l'époque.
Je sais qu'ils avaient un petit cabanon, à la caroube. Pendant la guerre mon grand père était marin, il travaillait le bois, après la guerre il devint cheminot à Bône, il a été chef de gare pendant un temps, il a quitté Bône en 62-63.
Je vous remercie par avance de votre aide.
Vous avez M. BARTOLINI toute mon estime pour votre initiative. J'ai découvert votre site aujourd'hui et je vous garantie ma visite prochaine.
Mon email : richardb@numericable.fr
ou :kanaii@msn.com


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